Après sept mois sans salaire : Les agents de la mairie de Koulikoro interpellent ATT

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Sept mois sans salaire : c’est le calvaire que vivent les 84 agents de la mairie de Koulikoro. Ils ont profité de l’inauguration des logements sociaux, jeudi dernier, pour interpeller le président de la République. Ce, malgré les menaces du maire et de la police.rn

Rien ne va plus entre le maire de Koulikoro, Souleymane Ndiaye, et les employés de l’hôtel de ville. Ces derniers, qui totalisent sept mois d’arriérés de salaire, ont décidé de faire entendre leur voix.

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Ainsi, après les multiples cessations de travail et après avoir saisi, sans suite, la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), le ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, ils ont décidé de placer la barre plus haut : en attirant l’attention du président de la République.

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Parti jeudi à Koulikoro pour inaugurer des logements sociaux, Amadou Toumani Touré, a pu lire, à la volée, les pancartes et banderoles des agents désabusés. « Mairie : nous avons faim », « Mairie : nous avons soif », affichaient-ils.

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« Nous voulons dire au président que le slogan selon lequel tout va bien au Mali n’est qu’une farce, en tout cas ici à Koulikoro. Imaginez, 84 chefs de famille sans salaire depuis 7 mois ! Nous sommes humiliés, notre dignité est bafouée. Ça ne peut pas continuer », a lancé la secrétaire générale de la mairie, Kéita Mahawa Diarra.

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L’un de ses collègues abonde dans le même sens en évoquant son calvaire. « Mon locataire m’a chassé de sa maison. J’ai aménagé dans une maison inachevée de mon frère. Et quand je sors le matin à 5 h, c’est pour revenir à zéro heure. Je n’ai pas le courage de regarder droit dans les yeux ma femme et mes enfant qui ont faim ».

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Cette situation est due, selon des agents, à la mauvaise gestion du maire et à son manque de volonté. Ce dernier, occupé à réserver un accueil masqué à ATT, n’a pas voulu se prononcer sur la question. Mais il aurait ordonné à la police d’empêcher les agents de brandir les pancartes et banderoles devant le chef de l’Etat.

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Déterminés, ils ont soulevé leurs « doléances » en direction du président quelques minutes avant de voir des policiers se ruer sur eux pour les leur retirer.

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« Nous sommes convaincus que le président a vu nos pancartes, s’il ne réagit pas, nous allons paralyser l’hôtel de ville pour de bon », ont averti les travailleurs.

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Sidiki Y. Dembélé

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