Accélération de l’abandon de l’excision et autres pratiques néfastes dans la région de Koulikoro :

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L’ONG TOSTAN en visite de terrain à Bouala (Banamba) avec les hommes de medias

Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet « Accélération de l’abandon de l’excision dans la région de Koulikoro », l’ONG TOSTAN en partenariat avec le Fond des Nation Unis Pour la Population(UNFPA), AMSCPT et DAGNE, a organisé, le mardi 13 mars dernier,  un voyage de presse avec les medias régionaux et nationaux dans le village de Bouala (cercle de Banamba). Cette visite de terrain vise à amener les hommes de medias à se familiariser avec les approches et la méthode utilisées par l’ONG Tostan pour l’abandon de l’excision et autres pratiques néfastes dans la région et leur permettre de discuter et d’échanger directement avec les populations bénéficiaires.

C’était en présence du coordinateur National de l’ONG TOSTAN, Moussa Diallo, du maire de la commune rurale de Benkadi, Tiesson Diarra, de la Directrice Régional de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille de Koulikoro, Bocoum Awa Traoré, la représentante de l’UNFPA, Faye Nana Mounéissa Touré, du premier adjoint au préfet de Banamba, Mahamadou Tembely, des populations  du village de Bouala et des hommes de medias.

A l’entame de ses propos, le Directeur de coordination de l’ONG Tostan a salué la population de Bouala pour avoir accueillir en liesse son projet sur «  l’Accélération de l’abandon de l’excision et autres pratiques néfastes » dans leur village. Il a aussi salué toutes les autorités et partenaires ayant effectués le déplacement pour accompagner son projet. A sa suite, le maire de la commune rurale de Benkadi dira que le choix de ce village a été déterminant car selon lui 100 % des femmes du village de Bouala subissent cette pratique qui est restée un sujet tabou jusqu’à l’arrivée de l’ONG Tostan. Pour lui, c’est Tostan qui a permis aujourd’hui d’organiser cette rencontre de grande ampleur impliquant toutes les couches et sensibilités de ce village et environnant afin de parler de l’abandon de la pratique de l’excision. qui selon lui était restée un sujet tabou dans un passé récent. Le maire a expliqué que dès que le projet sera en terme en 2019, il sera reconduit dans le PDSEC de la commune de Benkadi.

Plusieurs sketchs sur l’abandon de l’excision, les droits humains, les violences faites aux femmes autres pratiques néfastes ont été joués par les populations du village de Boualé. Selon les témoignages de certaines personnes, ces sketchs sont une illustration des formations acquises au près de l’ONG Tostan. Plusieurs femmes et hommes ont déclaré publiquement de ne plus pratiquer l’excision après avoir été formés sur les inconvénients de cette pratique sur la femme.

Koulikoro, la deuxième région administrative du Mali, a une population estimé à 2 422 108 habitants. Dans cette région économiquement rurale, la population est constituée en majorité de Bambara, Malinké et Soninkés. Ces communautés ont traditionnellement un fort taux de pratique de l’excision qui est encore à ce jour une norme sociale encore très rependue. Selon l’enquête démographique et de santé et de santé EDSM 2006 l’excision est pratiquée à 97,4 % par les populations de cette region, ce qui est au-dessus du taux de prévalence national qui est de 91%. Le taux de prévalence est particulièrement élevé chez les principales communautés de la région de Koulikoro : Bambara 98%, Malinké 98% et Soninké 97%. Selon l’enquête démographique, les taux de prévalence de la pratique de l’excision varient aussi selon la religion pratiquée : Musulmans 86%, Chrétiens 68%.

Depuis 2009, Tostan a mis en œuvre son programme holistique, d’éducation basée sur les droits humains, le programme de renforcement des capacités communautaires(PRCC) au Mali en 2009 dans 78 communautés de Koulikoro et à Yirimadio, quartier banlieue de Bamako, en partenariat avec l’USAID Mali,  NORAD, le gouvernement du Mali et les ONG Locales.

Le programme a eu des résultats significatifs dans l’accélération du mouvement mené par les communautés pour l’abandon de l’excision et du Mariage des enfants au Mali. Ainsi, à la suite de la mise en œuvre du PRCC en deux phases programmatiques de 2009 à 2017, 117communautés partenaires de Tostan ont déclaré publiquement leur abandon des pratiques traditionnelles néfastes notamment l’excision et le mariage des enfants.

Ousmane Ladji Bamba

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2 COMMENTAIRES

  1. @Ousmane Ladji Bamba.Qu’ils prennent leur perdiem et nous laissent tranquille avec cette histoire de circoncision de la fille.Il y a d’autres problèmes plus URGENTS pour le Mali à savoir: l’insécurité-la faim-le manque de centre de santé-l’éducation…Si ces ONG voulaient bien nous aider c’est surtout plus dans ces domaines au lieu de spéculer sur une simple affaire de Femmes (entre-elles), puisque je n’ai jamais vu encore un seul Homme pratiquer ces soi -disantes mutiliations!

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