A la découverte du Mali profond… Ségou, la belle cité des Balanzans

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Le visiteur qui arrive pour la première fois à Ségou est tout de suite frappé par l’image de « pays du Karité », « ville aux grands arbres » que laisse apparaître cette cité pittoresque.

En effet, la ville de Ségou tire son originalité de ses « quatre mille quatre cent quarante quatre pieds de balanzans (acacia albida) et l’unique pied bossu, dont même les autochtones ignorent la signification ».

Ségou fut le cœur du puissant royaume bambara fondé en 1712 par Mamary Biton Coulibaly et ses Tonjons, relayé par la dynastie des Diarra N’Dolossi. Royaume très guerrier et très rattaché à la terre.

Ségou sera conquis en 1862 par le Toucouleur El Hadj Oumar Tall et occupé en 1891 par le français Archinard.

4ème région administrative du Mali une superficie de 60 945 km2 et une polulation de 1 6675 358 habitants composée de Bambara, Miniakas, Bwas, Soninikés, Peuls, Maures, Somonos et Bozos dont la fierté s’exprime à travers la noblesse des danses que sont le Bara, le Bondialan, le Sogolon, le Boron, le Naminé. Ces danses sont exécutées seules ou accompagnées de masques et de marionnettes.

Curiosités à découvrir

Le noyau central de l’ancien royaume bambara, Ségou est une véritable réserve culturelle et de marchés hebdomadaires très colorés.

Promenade sur le Djoliba : le fleuve Niger est dans toute sa splendeur à Ségou. Le visiteur peut effectuer une balade sur cette masse d’eau aux berges verdoyantes.

Le vestibule ou « bulon » est l’édifice d’entrée ou de sortie obligée pour les membres du foyer «  gwa ». C’est un espace où se tiennent tous les événements sociaux de la famille.

Architecture soudano-sahélienne : les douze pavillons de l’Office du Niger et leurs beaux jardins, les maisons du quartier administratif.

L’Office du Niger est un complexe agro-industriel de 80 000 ha de terres irriguées par le barrage hydro agricole de Markala sur plus de 1 000 000 d’ha aménageables, pour la culture du riz et de la canne à sucre.

Le festival sur le fleuve Niger : annuel, il se tient sur le site pitto-resque du « QUAI des ARTS », le premier week-end du mois de Février.

Le festival des masques et marionnettes de Markala (FESMAMA) est l’espace d’expression culturelle des pêcheurs Somonos.

Artisanat

Le « Ciwara » ou Cimier de danse des Bambaras représentant l’antilope, est lié au culte de la terre. Sa représentation en sculpture reflète l’art de la savane, et récompense le meilleur.

Le conservatoire “N’Tomo” enseigne l’apprentissage des techniques de la teinture végétale du Bogolan et de l’indigo.

Les galeries Badjidala et Kasobane, la tapisserie Nyeleni, le GATEX, présentent de merveilleux produits : tapis en laine, pagnes, couvertures et boubous en cotonnade et le Bogolan des plus raffinés du Mali.

Kalabougou : le village des potières se situe sur la rive gauche du fleuve. Les femmes forgeronnes excellent dans l’art de la poterie.

Les sites

Banankoro : (12 km de Ségou) était la résidence de l’un des illustres rois bambaras de Ségou, Da Monzon DIARRA. Sa tombe se trouve dans la famille DIARRA.

Sékoro (15 km de Ségou) est la première capitale du royaume Bambara fondé par Biton COULIBALY.

Les vestiges de Sorotomo : situé à 20 km de Ségou, Sorotomo était la Capitale du royaume du même nom fondé par Syllamkanba KOITA venu du Wagadou.

Dioforongo : (50 km de Ségou) les armes de Bakaridjan KONE, chef de guerre de Da Monzon, y sont conservées.

Dougouba : (25 km de Ségou) et sa célèbre mosquée qui fut construite vers le IX ème siècle.

Bambougou : (25 km de Ségou) était le lieu de résidence du prince N’Tji DIARRA. N’Tji fit creuser un canal pour amener l’eau du fleuve Niger à son palais.

Le pays du Do ou Do-Dougou

Composé de douze villages sur la rive droite du fleuve Niger, ce vieux terroir du Mali est célèbre pour avoir été la terre d’origine de personnalités de notre pays. Le pays du Do demeure un espace vivant de la légende du mystérieux buffle du Dô lié à l’histoire de Sogolon KONE, mère de Soundiata KEITA, le fondateur de l’empire du Mali.

Niono : (105 km de Ségou) et sa mosquée du Vendredi qui a obtenu le 1er prix AGA KHAN d’architecture islamique. On y découvre également les sites archéologiques du Méma remontant au néolithique.

Teriyabougou : (125 km de Ségou) ou « La case de l’amitié », créé par le Père Bernard VESPERIN, est située sur le bord du Bani. Tériyabougou est un site attractif de biodiversité et un complexe éco-touristique disposant de systèmes, d’hébergement et de restauration.

San : (192 km de Ségou) l’arbre « ficus » (Santoro) et le puits mythique (Karantéla) autour desquels s’organise « le SANKE MO » la pêche collective de la mare de SANKE. Les danses Bwa y sont exécutées dans la pure authenticité. Ville agréable, à la porte du pays Bwa, on peut y visiter la mosquée datant de 1900 et le marché du lundi.

 

Source OMATHO

 

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1 commentaire

  1. La dynastie des diarra (N’Golossi ou N’Dolossi)?Je pense que c’est plutôt N’Golossi (réf à N’Golo Diarra,premier de la dynastie des Diarra à acceder au trône). 😉

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