A Kadiolo, l’eau manque !

0

robinetA Kadiolo aujourd’hui, l’eau indispensable pour la vie est presqu’ introuvable. Dans la ville, au niveau de certains points d’eau, des charrettes (pousse-pousse) remplies de bidons font le rang à la recherche du peu de réserve partagée entre la population. Dans certains secteurs, il y faut patienter souvent tardivement dans la nuit (3 heures à 4 heures du matin).Dans la cour de la gendarmerie, le constat est patent.  A notre passage, des bidons  de 20 litres destinés aux familles des chefs étaient là. Ils confirment que ça ne va pas.

Accompagné, par un animateur de la place, nous avons rencontré un responsable du Comité local de l’Eau afin de connaitre les raisons de ce manque d’eau.

Des bornes fontaines ont lâché !

De  l’explication d’un des gestionnaires du comité local de l’Eau, ce problème est survenu à cause des délestages  sans cesse en ces derniers temps dans la ville. Ces dégâts résultent du fait que l’alimentation du  château vient directement des hautes tensions. Précisément les deux grosses bornes fontaines (l’une vers le Lycée-G6- et l’autre-G3- juste à côté du camp).Compte tenu de la tension de la population, le comité en collaboration avec la mairie a saisi le chef des agents de l’EDM à Kadiolo et ce dernier a décliné en les renvoyant à la hiérarchie ; et de Sikasso, Bamako (Direction générale de l’EDM) a été saisi (selon vraisemblablement des versions par le canal de Tiona Mathié Koné un fils du Terroir). Aucun écho favorable de ce côté et il leur est conseillé de céder la gestion de l’Eau à la SOMAJEP. Cette nouvelle société accepterait l’offre ? Car les châteaux ruraux sont d’ordre social, et ne rapportent pas aussi.

Une solution à l’interne avec l’achat de nouvelles pièces de rechanges estimées à plus de 1. 50.000 F CFA. Ces pièces étaient destinées à la réparation d’une seule borne, celle à côté du camp. Elle est réparée mais pas pour longtemps. Quelques temps après, le dégât survient.

La surprise résulte aussi du fait que la facture est montée d’un cran. Avant les problèmes, le comité payait 300.000 F CFA, mais en pleine panne la facture est allée jusqu’au 700.000 F CFA. Après des concertations, selon notre interlocuteur, la somme est revenue à l’ancienne c’est-à-dire 300.000 F CFA par mois.

Au jour d’aujourd’hui, le problème demeure dans la ville. Mais le Comité et la Mairie ont envoyé la pompe (G3) à Bamako pour réparation. Et le technicien devrait aller  vendredi dernier à sa recherche.

Certains pensent que c’est aussi un manque d’engagement de la part de l’entrepreneur ou la société choisi par appel d’offres pour la gestion de l’Eau. C’est une clause qui a été signée et dans les termes de référence du contrat cet aspect devrait être pris en compte.

Boubacar Yalkoué, envoyé spécial à Kadiolo

Commentaires via Facebook :