Du 25 au 28 février 2015, Koro a vibré au son des musiques, danses et conférences sur la culture Dogon. Le top départ des festivités a été donné le jeudi 26 février 2015 par Moustaph Dicko, Conseiller à la Présidence, représentant le Chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République, en présence de Mamadou Togo, Président de Ginna Dogon, Housseyni Amion Guindo, Ministre des Sports, représentant son homologue de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Kénékouo dit Barthélémy Togo, Ministre de l’Education Nationale, les honorables députés à l’Assemblée Nationale dont Amadou Diepkilé dit Kadhafi, Bocari Sagara, élus à Bandiagara, Harouna Sangaré, élu à Bankass, Ilias Goro, élu à Douentza, Youssouf Aya, élu à Koro Seydou Nantoumé, PDG de Toguna Agro Industries, Parrain de l’évènement, les autorités municipales de Koro, de Bandiagara. La beauté tant attendue n’a pas eu lieu à Koro, car les organisateurs ont mis sur le carreau les animateurs Dogon des radios privées à Bamako.
Dès les premières heures marquant les préparatifs de ces journées, les animateurs se sont mis à la tache en invitant les populations à venir à Koro. Dans leurs animations qui se passent dans les différents dialectes dogon, ils ont porté le message. Leur appel a été entendu par cette forte mobilisation des Dogon et sympathisants de la culture Dogon. Ces animateurs ont été payés en monnaie de singe à Koro par la commission d’organisation. Ils ont vécu toutes sortes de situation : une seule salle pour animateurs et artistes, pas de badges pour certains d’entre eux, la nourriture le nœud gordien. Les cartes de presse ont perms de sauver la face à ceux qui n’avaient pas eu de badge. Pendant ce temps, les journalistes de l’Ortm et de ceux de la presse écrite étaient logés de façon décente dans les locaux de l’IFM et ont bénéficié de l’attention de la commission communication. Les artistes aussi ont été mis au diapason à Koro. Non seulement, ils manquaient de logement mais aussi de nourriture. Ces derniers ont cessé toutes activités pour honorer ces JCD ont été déçus dans leur âme par les organisations, qui n’ont pas daigné les mettre dans les conditions minimales à Koro. Quel mépris pour ces artisans de la culture.
La 4ème JCD boudée par les populations de la ville hôte. Ce constat s’impose à tout observateur, les populations de Koro n’avaient pas le cœur à la fête. Selon des indiscrétions recueillies çà et là, le bureau national n’a pas su impliqué les concernés à la fête en prenant toutes les décisions à Bamako. Les propos de cet artiste, qui a requis l’anonymat est révélateur du fiasco de Koro 2015: « il faut que Ginna Dogon s’inspire des autres festivals qui se tiennent au Mali et à l’extérieur. Pour ce faire, il faut faire des innovations visant à impliquer les jeunes, les enfants et les femmes de la localité d’accueil. Mais telle initiative aura manqué à Koro, c’est dommage. Je demande aussi à Ginna Dogon d’avoir des considérations pour les invités, notamment les artistes, journalistes et autres invités laissés au diapason, c’est regrettable qu’il en soit ainsi. Si l’on veut réussir les prochaines journées, il faut revoir la façon de faire, sinon, c’est l’échec programmé », a martelé cet artiste. Ils sont nombreux ces déçus de ces journées culturelles par l’inexpérience de ceux chargés d’organiser l’évènement.
Cette 4è édition aura marqué par le clientélisme, le laisser aller total dans la façon de faire. Le Bureau national a failli en mettant sur le devant des scènes des hommes inexpérimentés à la tête des commissions. La preuve, la mise en vente à 1000 F FA d’un magazine sur le thème central : « le mariage chez les Dogon » et piloté par une équipe de proches a sciemment oublié de parler du thème central. A quoi a servi les sponsors si le magazine est mis vente, se demandaient certains participants qui n’ont pas hésité à renvoyer les vendeurs dudit magazine. Toutes ces attitudes ci-dessus citées décrédibilisent l’association et lui font perdre son essence qu’est de protéger et valoriser la culture dogon. Car on remarque de plus en plus de la volonté manifeste de chez certaines personnes de faire de cette association un fonds de commerce. Il revient aux responsables de l’association de recadrer l’association dans son cadre qu’est de protéger et valoriser la culture dogon. Il ne saurait en être ainsi. La retrouvaille de tout ce beau monde à Koro répondait à ce besoin.
Cette 4è édition aura brillé par le clientélisme.
Par Hassane Kanambaye