Vous avez donc compris pourquoi «Le Sphinx» ne pouvait nullement décliner son identité. On ne peut décider de s’attaquer, à visage découvert, à trois patrons successifs des services secrets maliens. Il s’agit des colonels Samba Illo Diallo, Mamadou Sissoko Man et Mamy Coulibaly vilipendés, traînés dans la boue et jetés en pâture. Si Le Sphinx » était un gendarme, il aurait pris ses jambes à son cou dès qu’il aperçoit la silhouette de Samba Illo Diallo. Pas seulement parce l’homme est issu d’une bonne et grande famille («Le Sphinx» fait de l’origine social -d’avant Soundaita Kéita- un de ses chevaux de bataille, un centre d’intérêt de toute son analyse). Mais aussi parce qu’il est craint et respecté.
La liberté d’expression, acquise de haute lutte est aujourd’hui une réalité sur laquelle tout le monde s’accorde au Mali. Il n’y a donc que «Le Sphinx » qui en doute encore au point de ne pas pouvoir se présenter aux Maliens. Tous ceux qui ont lu on pu se rendre compte combien de fois son livret pue la haine. Une haine tenace contre ceux qu’il désigne sous le vocable de «grand complexé», «d’homme dépourvu de pigne», d’ «homme incompétent et peu recommandable», d’ «homme qui manque d’autorité au service et en famille». Tout y passe ! Des noms d’oiseaux attribués à des colonels juste pour faire mal. Il aurait agi à visage découvert, à la guerre comme à la guerre, les heures de M. «Sphinx » seraient définitivement comptées dans un pays comme le Mali où tout le monde connaît tout le monde.
La lâcheté de l’auteur de « Le Sphinx » est le signe d’un hommage appuyé que le vice rend forcément à la vertu. «Le Sphinx» se serait présenté aux Maliens, on aurait su aussitôt qu’il ne vaut pas mieux que tous ces gens qu’il envoie à la boucherie populaire.
Ce qui intéresse désormais les Maliens à propos de ce livret, ce n’est peut-être plus de savoir si ce qui y écrit est vrai ou faux. Parce qu’en effet, si c’est de la corruption et des affaires louches dont il s’agit, chacun d’entre nous Maliens en sait quelque chose depuis fort longtemps. Les Maliens sont plutôt intéressés de savoir qui a pu pousser la haine jusqu’à ce niveau, contre des hommes comme le colonel Samba Illo Diallo, ancien directeur général de la SE et actuel patron de la gendarmerie nationale. L’homme est connu pour être d’une grande et bonne famille. C’est le lieu de le dire parce que le «Le Sphinx» a fait de l’origine social (d’avant Soundaita Kéita) le centre d’intérêt de toute son analyse.
Le colonel Samba Illo Diallo est sorti de l’Ecole normale supérieure donc enseignant avant de devenir commissaire de police et aujourd’hui officier supérieur de gendarmerie. Ses proches vous diront qu’il est un homme modeste et humble. Mais, une fois de plus, si «Le Sphinx» était un gendarme, il aurait pris ses jambes à son cou dès aperçoit la silhouette de l’homme Samba Illo Diallo, ce spécialiste des services secrets.
Homme clé du système ATT, comme l’a dit «Le Sphinx», Samba Illo Diallo est à la fois craint et respecté. «Le Sphinx » s’en est pris à lui. Non pas pour une affaire d’argent détourné mais une affaire de voiture reformée ou de bourse. C’est ce qu’on appelle de la méchanceté à la malienne.
Belco TAMBOURA“