Pryen Denis Bernard Désiré, Dg de L’Harmattan, à Radio Klédu : ‘’Nous avons les preuves de toutes les lignes du livre…’’

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Bonsoir M. Pryen, je  vous appelle par rapport au procès du livre ‘’ATT-cratie…’’rn

Le  procès devrait commencer aujourd’hui, mais il est reporté au 21 février. Et d’ici-là, nous allons mettre ce temps à profit pour non seulement avoir des éléments sur les vingt-sept lignes qui sont consacrées dans le procès, puis nous allons parler des cent trente pages du livre qui concernent énormément d’éléments. On va fouiller chapitre par chapitre pour voir si on s’est trompé ou pas.

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M. Pryen, lors d’une conférence de presse, Me Vergés et ses collègues qui défendent M. Saïdi ont donné une liste de personnes que la maison d’édition Harmattan aurait citées comme témoins, à savoir le président de l’Assemblée nationale, Ibrahim Boubacar Kéïta, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, Jeamille Bittar et le président du patronat, Moussa Balla Coulibaly. Ces trois personnalités ont déclaré  à la presse ne pas être informées de cette citation.

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Qu’avez-vous à dire par rapport à cela ?

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Nous n’avons pas fait d’annonce puisqu’aujourd’hui, c’était une simple procédure. Au tribunal, on n’a en pas fait état publiquement. Si Me Jacques Vergès en a fait état publiquement, c’est parce qu’il a reçu des pièces de chez nous et qu’il s’en est servi, libre à lui de faire une procédure de ce genre. Il a cru faire des effets de manche en annonçant qu’ils n’allaient pas venir ou pas. Et c’est le tribunal qui peut faire une réquisition ou pas.

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Donc, ils ont été informés par leurs avocats. Ils ont été au courant…

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S’ils sont au courant, ils le sont par la presse ; ils n’ont pas été au courant par nous. Nous attendons aujourd’hui pour dire ‘’voilà dans cette procédure, vu qu’il y a des gens qui connaissent bien les dossiers, vu que ce sont des personnalités maliennes qui sont dans le pays et qui sont au courant des affaires, qu’ils viennent nous dire si on se trompe effectivement par rapport à M. Saïdi, par rapport aux dettes qu’ils a envers la banque, etc.’’. Puisqu’il nous semble que pendant que M. Vergès faisait sa déclaration, après les ordres reçus au palais, notre homme, qui nous attaque à Paris, devait répondre devant un tribunal à Bamako. Voilà !

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Voyons ce qu’a dit le tribunal à Bamako. S’il est attaqué par un tribunal à Bamako, qu’on lui réclame de l’argent, c’est peut-être que les chiffres qu’on a avancés ne sont pas si faux que ça…Quelqu’un qui a des problèmes financiers avec un tas de sociétés écrans, eh bien, nous allons voir !

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Pour nous, de toute façon, il faut savoir que la procédure, ce n’est pas une partie du livre, c’est vingt-sept lignes du livre: nous allons travailler sur l’ensemble du livre et continuer calmement, sereinement… Ce n’est pas tout le livre qui est attaqué. Quand on dit ‘’c’est scandaleux, c’est faux’’, là je vois Me Jacques Vergès. Quand il dit qu’il y a attaques scandaleuses qui sont portées contre les hommes politiques d’une manière anonyme, eh bien là, il sort déjà du procès… Il ne s’occupe pas que de défendre Monsieur Saïdi Mohamed Jamal, mais il s’attaque déjà à d’autres affirmations scandaleuses. Mais on va bien le voir parce que le procès ne va pas rester chez Saïdi…

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Vous l’aviez dit, le livre a eu beaucoup de réactions surtout par rapport au fait que le ou les auteurs aient gardé l’anonymat. Est-ce que par rapport au droit, on peut vous obliger à révéler l’identité du ou des auteurs de ce livre ?

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Il n’y a aucune obligation dans l’édition à relever un auteur ou quelqu’un qui dit des vérités. Si l’on nous attaque en diffamation, si L’Harmattan est attaquée en diffamation, personnellement je ne vais ni chercher les auteurs, ni rien. Je veux simplement savoir si ce qu’on a écrit est vrai ou faux. Maintenant  que le ou les auteurs, le groupe ou x et y personne soient anonymes, ils ont raison de l’être, puisque vous n’êtes pas dans une démocratie que je sache. Je ne peux pas dire que quand un journaliste se fait dégommer, comme c’est écrit dans le livre, c’est de la démocratie. Donc, moi, je vais continuer à défendre une évolution tant que possible dans les sociétés, chez nous comme ailleurs : c’est de l’engagement de L’harmattan. On a jamais failli à çà et on va continuer…

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Quant Me Vergès, il va faire ses effets des manches, il est fatigué. Il a déjà perdu contre nous quand on avait sorti un livre sur l’argent de Mobutu. Bien sûr, on a dit : ‘’C’est un brûlot’’. Puis finalement, on s’est aperçu au fur et à mesure… que tout était vrai. Eh bien, nous verrons si le livre est vrai ou faux ! L’anonymat n’est pas du tout une tare. Ce n’est pas la première fois que pour avancer, on est obligé de travailler en disant j’ai des informations, je veux que mes informations soient contrôlées. D’ailleurs, c’est ce que nous allons faire. Comme on dit qu’il y a beaucoup d’affirmations sans preuve. Non ! Nous avons les preuves de toutes les lignes du livre. Et personnellement, maintenant, je me ferais un plaisir de revenir sur le livre et de donner, ligne à ligne, les preuves. Et d’ici là, j’espère qu’on va avancer dans le volume suivant…

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Justement, parlant du volume suivant, l’annonce déjà ici à Bamako, tout le monde en parle. Est-ce vrai qu’il va y avoir un tome 2 et pour quand ?

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Ma décision devant les faits, c’est peut-être qu’il n’y aura pas un tome 2, mais qu’il aura un tome 2, 3, 4 et 5 car nous allons faire travailler question par question. Parce que depuis quatre à cinq mois…ce livre pose des problèmes. On a essayé de dire que c’est un torchon, c’est mal écrit. Le fait qu’il n’est pas bien écrit, c’est volontairement que je n’ai pas voulu le faire retravailler, que je n’ai pas voulu travailler sur les informations brutes. Je n’ai même pas voulu corriger certaines fautes de français ou certains adjectifs, parce que je respecte totalement l’écrit qu’il y a dans le bouquin et en même temps l’affirmation qui est dans ce bouquin.

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Devant ces faits-là nous allons, nous, simplement continuer. Ce n’est peut-être pas ce que je voulais pour les affaires maliennes. Il faut peut-être plusieurs volumes, il faut peut-être plus de 7… nous avons des informations de certaines réunions qui se sont tenues où nous savons ce qui s’est passé dans ces réunions-là, nous écrivons sans doute des comptes rendus de réunions, pourquoi pas. De fait, pour un temps, si je recevais une invitation, je viendrais sur place pour les explications. Je n’ai pas peur de venir dire : ‘’Ce qui est dans le livre a été pensé ligne par ligne, nous répondrons. Nous sommes pour le débat, mais nous sommes pour le débat aussi libre. Ça veut dire qu’on ne va pas se taire. Ici en France, on a encore la chance, malgré une politique africaine que nous déplorons souvent, malgré les prises de position de nos services spéciaux qui travaillent dans un certain sens, nous sommes aussi des citoyens français à dire : ‘’Basta de la France/Afrique’’.

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 Eh bien, on va continuer calmement. Notre optique n’est pas du tout d’accuser sans preuve, c’est d’apporter des éléments. Si non nous dit qu’on se trompe, on discute, puisque dans la discussion, on va dire : ‘’Attention, apportez-nous ces éléments pour dire qu’on se trompe’’. Parce que nous, il y a des éléments qu’on n’a pas voulu sortir pour l’instant, tout simplement aussi parce que j’ai l’habitude de ce genre de problème. Je travaille avec précaution, parce que les gens qui s’affirment et qui disent des choses ne peuvent pas le dire nécessairement publiquement.

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Moi, ce que je souhaite, c’est que ce livre pose véritablement le problème d’une nouvelle gouvernance. J’aimerais qu’au Mali, et pour d’autres pays, une gouvernance qui change avec une transparence. Si ATT et si tout son environnement et Madame la présidente, si tout le monde n’a rien à ce cacher, il n’ya aucun problème. Les citoyens ne demandent pas mieux que de conquérir la confiance qui n’existe plus. Car tout le monde sait qu’au Mali, l’ensemble des magouilles ou de la corruption est à tous les échelons. Ça veut dire que la police elle-même peut arrêter n’importe qui et vous êtes mis à l’ombre et n’avez aucune défense. Ça, ça ne doit pas exister où que ce soit. Personnellement, moi, je fréquente beaucoup l’Afrique, une semaine tous les mois. Je compte bien venir au Mali et puis je compte bien voir si on peut parler librement au Mali.

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Je vous remercie, M.DENISPRYEN…

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Propos recueillis par Célia D’Almeîda Radio Klédu

rnLes surtitre et titre sont de la rédaction

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