Il semble bien que l’Harmattan risque de payer cher, trop cher même, sa publication du pamphlet ATT-cratie tant décrié au Mali et ailleurs. En effet, la plainte du Sieur Saïd, promoteur des Halles de Bamako, est un étau qui se resserre autour de la maison d’édition et des auteurs embourbés dans la pénombre de l’anonymat.rn
La conférence de presse animée par les avocats de l’opérateur économique dans la matinée de mercredi dernier en a rajouté car selon une révélation de l’incorrigible Maître Verges, d’éminentes personnalités politiques et du monde des affaires ont été cités comme témoins par l’Harmattan. Et bien, le coup est bien monté, disons même que la lâcheté qui a conduit à la publication de ce tract continue de sévir si l’on sait que les personnalités citées ne connaissent les gens de l’Harmattan ni d’Adam ni d’Eve et peinent même à découvrir les vrais auteurs du livre.
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Vous comprendrez aisément l’étonnement des IBK, Jeamille Bittar, Moussa Balla Coulibaly et Amadou Boré que l’Harmattan tente de livrer en pâture à l’opinion pour faire croire que ces gens seraient peu ou prou formés des affirmations et allégations qui ont fâché le sieur Saïd. Effectivement, en procédant de la sorte l’Harmattan tente de faire croire que les dirigeants du secteur privé et l’opposant IBK sont du même avis que l’auteur ou en sauraient davantage sur des malversations concernant le plaignant. C’est très grave ! La manoeuvre est vulgaire, plate et anodine pour ne pas tromper les Maliens qui savent distinguer la bonne graine de l’ivraie : c’est du dilatoire et une fuite en avant, pas plus.
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De toute façon, l’Harmattan (au nom prédestiné) ne sauvera pas sa tête, disons ses meubles et ses recettes car IBK a déjà dégagé en touche toute hypothèse de le voir présent à ce procès. Moussa Balla Coulibaly que nous ne pouvons joindre pour absence du territoire est un homme expérimenté et assez responsable pour ne pas se laisser aller à ce jeu. Jeamille Bittar qui nous a accueilli dans son bureau hier, avec d’autres confrères, ne décolère pas. Il nous apprend qu’il tombait des nues lorsqu’il a entendu son nom. Il tient à ne pas évacuer ce débat en un tour de main : « Je n’ai jamais lu ce livre car les premiers commentaires reçus ont été répugnants. Je n’enrichis jamais une maison d’édition en achetant des inepties. Moi, j’ai un franc-parler que tout le monde connaît et j’aime les gens qui s’assument dans leurs faits et gestes et leurs propos. L’anonymat est l’arme des faibles et des terroristes. Voilà autant de raisons qui ont fait que je traitais la publication de ce tract comme un non-événement. Je n’accepte même pas qu’on en parle devant moi. Je considère que le bilan du Président de la République sera soumis au verdict du peuple qui jugera sans se laisser influencer par des terroristes de la plume ».
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Retenant difficilement son amertume, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali nous lance sur un ton de défi : « Oui, si le procès peut me permettre de dire mon mépris pour l’Harmattan alors j’irai. Si le procès me permet de lever ma voix pour défendre un honnête opérateur économique comme Saïd, je le ferai. Je n’ai que du respect et de la considération pour M. Saïd. Regardez, les Halles de Bamako ne sont ni à Abidjan, ni au Liban, mais bien au Mali pour enrichir notre patrimoine, sans compter les effets socio-économiques liés à son fonctionnement. Nous avons un devoir de nous opposer aux marchands de mensonges et de délires. Ils nous trouveront sur leur chemin en tout cas».
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En effet, si la possibilité d’aller au procès pour faire un témoignage se présentait, Bittar serait tenté d’y aller pour clouer l’Harmattan au pilori. Il précise que les auteurs du pamphlet qui orchestrent tout ceci vivent peut-être sur une planète autre que le Mali pour y voir des choses que seul eux connaissent car Bittar n’était qu’un transporteur tranquille, au moment où Saïd réalisait les Halles de Bamako, inaugurées à grande pompe par Alpha Oumar Konaré. C’est clair que Bittar n’était pas président de la CCIM en ce temps-là. L’harmattan et ses aiguilleurs ont regardé dans le mauvais sens car le jeune président de la CCIM pense que les investisseurs étrangers qui font des réalisations dans le pays ont besoin de couronnes de lauriers, en lieu et place de mensonges et dénigrements et il promet d’en découdre avec tous ceux qui veulent et tentent de traîner les gens du secteur privé dans la boue.
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A bon entendeur…
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Mamadou DABO
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