LE TEMPS DE LA ‘’SOUPÇONITE’’ AIGUE : ‘’Les Sphinx’’ se font-ils peur ?

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Qui profite donc du pamphlet pour régler ses comptes sous le couvert de l’énigmatique animal ?
Après le Sphinx des bords de la Seine, voilà celui du Djoliba. Le Mali aurait-il depuis le week end dernier son second Sphinx ? Ses têtes de pont constitueraient un groupe de personnes vivant et travaillant parmi nous, ici à Bamako. Il y a, à vrai dire dans leur tract de quoi créer une psychose de complot ! Et, comme on pouvait s’y attendre, la paranoïa a atteint un degré tel que tout le monde soupçonne tout le monde. Autre sphère, autre vocabulaire. Ailleurs en tout cas et en d’autre temps, on parlerait de la ‘’Soupçonite’’ aigue.

Cela intervient précisément au moment où les Maliens scrutent l’horizon guettant le second tome du bouquin de toutes les controverses, annoncé pour mars 2007. Pour l’heure, la différence du sphinx version nouvelle avec son célèbre prédécesseur qui désapprouve apparemment la confusion ainsi créée, est qu’il n’a rien à voir avec l’auteur d’ATT-cratie. Les ‘’usurpateurs’’ se réclament de la SE, les services des renseignements généraux de notre pays. Le lézard, dit- on, aime bien les murs fissurés et cela se comprend fort bien. Dans le tract qui circule depuis le week end dernier aussi bien dans les rédactions que dans les salons huppés de la capitale, il est clairement écrit que la série se poursuivra tous les mois. Mais pourquoi -diantre- dans ce style qui ne fait pas beaucoup honneur à des hommes qui se dédient à la sécurité du pays? Allez faire le distinguo entre la bonne graine de l’ivraie dans cette faune mystérieuse !

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ATT et les mauvais procès

Ces derniers mois ont été très difficiles pour notre pays, chacun au plus profond de lui-même en a ressenti l’onde de choc, à commencer par le président de la république, celui en qui le tout puissant et très miséricordieux a confié notre destinée. Pour les accrocs de la superstition, des signes annonciateurs sont apparus sous diverses apparences : la disette annoncée mais heureusement vite maîtrisée, la rébellion du 23 mai négociée à Alger, le livre qui ne finit pas de faire des vagues, ceux qui font un procès d’intention à notre pays pour avoir refusé de jouer leur jeu lors du sommet d’Abuja sur la Côte d’Ivoire.

Force est de se convaincre que, au-delà du livre intitulé ‘’ATT-cratie…’’ il existe bel et bien une campagne médiatique outrancière contre notre pays que nous ne saurions cautionner en aucune manière. De telle campagne, qui a tout l’air d’une tentative de déstabilisation d’un pays souverain à travers ses autorités légitimes, devrait plutôt soulever un tollé général d’indignation dans l’opinion malienne. Amadou Toumani, à en croire un certain Arsène Lepigeon (Un lugubre barbouze ou un mercenaire scribouillard?), trahirait la Cedeao.

Pour la simple raison que, dans un pays en proie à une redoutable et atroce lutte pour le pouvoir, notre président a opté d’aider la Côte d’Ivoire à garder son président démocratiquement élu. Offrant ainsi la possibilité à nos 2 millions de compatriotes l’espoir de vivre en paix et dans la dignité. C’est cet homme qu’on cherche à abattre, parce qu’on ne lui pardonne pas la clarté dans un débat flou et difficile à orienter, tant les intérêts sont grands et divergents.

ATT, contrairement à ce que ses pourfendeurs du jour veulent faire croire, n’est pas un homme qui agirait pour l’argent, serait-ce pour se faire réélire.
L’attaquer sur ce terrain, c’est lui faire encore un mauvais procès. Flagrant délit de mensonge sur le premier responsable du Mali, un pays pourtant très soucieux du respect des chefs d’Etats étrangers au point que notre législation des délits de presse y consacre une disposition spéciale. Pernicieusement distillées sur la toile mondiale, ces allégations à l’encontre d’ATT ont vite fait de susciter- heureusement – l’ire d’une sommité de la plume qui a réagi de la manière la plus opportune. Un démenti cinglant qui devrait faire rougir de honte Lepigeon et tous les oiseaux de son espèce.

En effet, Albert Bourgi que nous lisions depuis des lustres alors que rien nous ne nous dédions pas encore au sacerdoce, a ôté l’épine des pieds de tous ceux dont la fibre patriotique a été quelque peu ébranlée par cet outrage à notre chef d’Etat.

Enseignements à gogo

Que Dieu fasse que tous ces coups assénés en l’espace de 4, voire 5 mois éclairent davantage le président ATT, afin qu’il comprenne que la politique est cette autre vilaine arène où les coups les plus mortels ne se donnent forcément pas dans la face, mais dans le dos. Des enseignements, il est censé en tirer depuis la parution du livre publié chez l’Harmattan. Déjà, la fuite en avant de ses amis doit lui indiquer qu’ils n’hésiteraient point, tout comme les rats, à quitter le navire en difficulté.

En d’autre terme, ATT à l’aune de ces épreuves est le mieux édifié au sujet de la gestion concertée du pouvoir. Faire avec tout le monde n’est pas forcément la meilleure option en la matière. C’est donner la possibilité aux opportunistes d’avoir pignon sur rue parce que sachant à gorge déployée sortir des poumons ce que le cœur n’a pas commandé.

Il urge donc pour lui de sortir de sa réserve en procédant à un tri minutieux dans la grange d’affairistes qui infestent son environnement. C’est à ce prix seulement qu’il pourrait revenir dans le cœur de la majorité de ses compatriotes. Le sait-il?

SORY HAIDARA

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