L’une des questions traitées par les auteurs du sphinx, livre anonyme paru depuis
Le débat qui a éclaté depuis bientôt un mois alimente les causeries dans les milieux intellectuels avec de farouches discussions qui opposent les partisans et les détracteurs du concept.
D’abord en faisant paraître un livre sous l’anonymat, il est clair que les auteurs ont atteint un premier objectif celui de faire intéresser les Maliens. Dans les nombreuses discussions, rares sont les citoyens qui ont lu ce livre, pourtant toutes les discussion sont sur le livre. C’est à ce niveau que l’on comprend que la promotion a été munitieuse, mais à quelle fin ? Bien sûr celle de déstabiliser le régime en place à Bamako avec son corollaire de soutien unanime. Le rôle de toute opposition et adversaires politiques est de porter de tels coups médiatiques. Dans cette logique il y a toute une série de stratégies avec différentes phases d’exécution. Le Général président a reçu un coup méchant, surpris il doit certainement être en train de préparer la riposte. Faire intéresser les Maliens aux Maliens et cultiver le mystère autour du document est donc une réussite. Pourtant le bilan des 4 ans déjà effectués dans le premier mandat du président ne manque pas de faiblesses sur lesquelles on aurait mieux agi avec des critiques constructives. Mais que peut régler une évocation de la classe sociale du président de la république. C’est à ce niveau qu’apparaît clairement la faiblesse du contenu du livre aussi bien dans la forme que dans le fond.
Le débat sur la classe sociale dans les sociétés humaines est récurrent mais très souvent évoqué en difficulté par les tenants d’une telle idéologie. En France à un moment donné l’histoire de Bernard TAPIS a fait beaucoup de bruits, parce que l’on a pensé que ses ennuis judiciaires avaient un lien avec ses ambitions politiques voire présidentielles. De façon unanime l’on pense que TAPIS a été victime ourdi par la société Française. A la différence de
L’attaque d’homme de caste proférée à l’égard du président de la république est la manifestation notoire de capacité de critique d’intellectuels en panne d’inspiration. La république n’est aucunement ébranlée, elle est attaquée à travers son président qui est insulté, diffamé, incité à la réplique au nom de la seule volonté de conquérir le pouvoir. Le président de la république a aussi le malheur d’avoir le soutien unanime des forces vives de
La démarche savamment élaborée à quelques encablures des élections générales de 2007 vise clairement à jouer sur le scrutin surtout présidentiel à venir. Ce n’est pas l’évocation de telle affirmation qui va décider de l’avenir du Mali et surtout l’initiative sournoise d’individus mal intentionnés. Le sort des élections générales ne sera pas déterminé par un livre de surcroît mal inspiré et à la problématique confuse.
Le Sphinx constitue incontestablement un tournant dans la vie politique à la veille de 2007 ; le livre qui sous d’autres cieux est un non événement, tellement il est plat ici c’est une formidable occasion de débat dans un environnement exempt.
Après l’expérience du manifeste, celle du Sphinx est sur la sellette, les Maliens dans leur majorité attendent plutôt des questions plus réalistes pour un confort de la démocratie.
Mais quelque part il semble désormais établi que le président ATT a une conception très démocratique de la république jusqu’à dépasser la plupart de ses concitoyens dont certains ont du mal à suivre le mouvement.
En attendant les ajustements nécessaires, il serait déjà opportun pour le Président de revoir sa copie et de disposer de l’ensemble des leviers au seul bénéfice du Mali.
Youba KONATE
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