Poursuivi et traqué par les avocats de Saïdi M. Jamal, le PDG de la SICG, ‘Le Sphinx’, pseudonyme de l’auteur de ATT-cratie, de demeure toujours dans l’ombre. Après avoir longtemps gardé le profil bas, il vient de s’illustrer par une sortie dont la grossièreté conforte moins qu’elle n’arrange son éditeur français. Celui-ci étant déjà mis en difficulté par le déficit de témoins pour apporter la preuve des allégations diffamatoires reprochées au contenue de l’ouvrage.rn
Qu’il s’agit du vrai ou d’un faux Sphinx, l’auteur de ATT-cratie semble s’être lourdement planté sur l’Agence de Cessions Immobilières (ACI). Répliquant en effet à une récente sortie médiatique des avocats de Saïdi Mohamed Jamal, patron de la Société Ivoirienne de Concept et de Gestion, le mystique pamphletiste – ou du moins celui présenté comme tel – est revenu à la charge, hier, chez nos confrères de ‘Info Matin’. Non seulement pour afficher un semblant de sérénité à la veille d’une périlleuse confrontation judicaire, mais aussi pour enfoncer davantage le clou, au moyen d’allégations aussi compromettantes et infondées que d’autres sont regorge tant l’ouvrage initial. C’est ainsi qu’un paragraphe entier de la réaction parvenue par fax au confrère est consacré au PDG de l’Agence de Gestion Immobilière, auquel il est attribué le retrait d’une plainte de sa société contre un poste ministériel.
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Pour le strapontin, difficile de pénétrer les secrets de Koulouba, mais pour le renoncement du PDG aux intérêts de l’ACI, il s’agit manifestement de la goutte d’intoxication à l’océan de confusions déjà semées dans l’opinion par ATT-cratie. Et pour cause. Vérification faite auprès des tribunaux et cabinets d’avocats versés dans l’affaire, il paraît limpide comme l’eau de roche que le PDG Yacouba Diallo n’a jamais retiré une plainte en faveur de la SICG et de l’Ivoiro-libanais Saïd M. Jamal. De source bien introduite, l’affaire suit son cours normal au Tribunal de Première Instance de la Commune IV où des experts ont même été commis pour éclairer la lanterne des juges sur le différend des parties. Le litige en question résulte de deux (2) conventions passés en 2002 entre ACI et SICG. Lesdites conventions, qui ont toutes fait l’objet d’un avenant, portent respectivement sur une promotion immobilière à Souleymanebougou et une promesse de vente de terrains à ACI 2000.
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Au motif que les deux (2) contrats ont fait l’objet de flagrantes violations par son partenaire, la direction de l’Agence de Cessions Immobilières eut ainsi recours à l’arbitrage de l’instance judiciaire de son ressort, en l’occurrence le Tribunal de Première Instance de la Commune IV. Les premières confrontations entre avocats de chaque protagoniste se sont déroulées en novembre dernier, avec notamment un long de prétentions déroulé par le conseil du plaignant. En effet, outre la résiliation desdites conventions et de leur avenant, l’ACI réclame de la SICG le paiement de 2 milliards de dommages et intérêts, de 1,469 milliards F CFA à titre d’échéances impayés, puis 282,5 millions d’indemnités de mobilisation. La direction de l’ACI affirme n’avoir renoncé d’un pouce par rapport aux dites prétentions et attend de pied ferme l’issue de l’affaire, dont les évolutions lui sont constamment notifiées par les avocats.
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En attendant donc le verdict des tribunaux parisiens, cette nouvelle sortie de ‘Le Sphinx’ paraît d’autant malencontreuse qu’elle conforte la position les adversaires de l’Harmattan. Car, en définitive, le PDG n’a manifestement fait montre d’aucune disposition à négocier les intérêts de l’Agence, ni pour contribuer à laver l’honneur de Saïdi M. Jamal, ni pour une quelconque promesse de promotion ministérielle.
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A. Keïta
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