Droit de Réponse : A mon excellent confrère Tiegoun B. Maïga à propos d’ATT-cratie avant la lettre

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Très cher confrère, toutes nos regrets pour notre réponse tardive à ton article : « ATT-cratie avant la lettre : Ce qu’en pense le vrai Sphinx » paru dans « La Nouvelle République » N° 12 du 19 avril. Le numéro nous avait complètement échappé et ce n’est que le lundi dernier que notre collègue Birama Touré nous en a remis un exemplaire. Nous avons lu ces extraits avec délectation. Cela nous a rappelé un mauvais souvenir vieux aujourd’hui de trois ans.

Seulement l’article a raté son objectif qui était de nous couvrir d’opprobre. Si c’est pour nous faire passer pour un spécialiste du double langue, des journalistes qui mangent à tous les râteliers : là aussi, c’est foiré. Ça ne pouvait pas en être autrement. Ton frère, Boubèye, le reconnaît d’ailleurs, quand il dit que nous sommes le seul journaliste qu’il n’a pas pu mettre sous sa botte pendant tout le temps qu’il est resté tout puissant DG de la SE.

Cher petit frère, nous avons toujours dit que nous ne sommes pas de la même chapelle que vous. Nous savons choisir nos fréquentations, mais aussi assurer nos arrières, surtout quand nous avons la malchance de rencontrer une certaine engeance, capable de nous planter, à tout moment, le couteau dans le dos.

Toute fatuité mise à part, nous pouvons dire qu’il n’y a pas de couillards dans notre famille. On s’est toujours assumé et les félons n’ont pas leur place chez nous. On s’est toujours assumé en signant tous nos articles. Il nous est même arrivé d’assumer la lâcheté des autres. Et c’est le cas de l’article dont tu as publié de larges extraits. Celui qui te l’a remis, en l’occurrence Moussa Kéïta alias Zig, le très critique et controversé Président du Conseil Supérieur de la Communication, la deuxième instance de régulation de notre pays n’a pas eu, comme à son habitude, le courage de te dire toute la vérité sur cet article, effectivement paru dans « Le Sphinx » N° 53 du 16 avril 2004. C’est lui qui l’a écrit et a demandé au monteur du journal de le signer à notre nom. Cela provoqua notre colère, non pas parce que l’article est sorti signé de notre nom, mais tout simplement, parce que nous avions demandé à Moussa Kéïta de cesser de poignarder son ami Amadou Toumani Touré auquel il doit tout. Sans le coup d’Etat du 26 mars 91, il serait entrain de vivoter en Côte d’Ivoire. Tricard il serait resté, puisqu’une fois à Bamako, le Général Moussa Traoré l’aurait foutu en taule car il fait partie des agents ripoux qui ont mis à genou Air-Mali, la compagnie aérienne qui faisait notre fierté à nous !

Moussa Kéïta est l’un des trois membres du Conseil Supérieur de la Communication proposés par IBK en sa qualité de Président de l’Assemblée Nationale, mais sans l’appui d’ATT, le président de la République et de Balla Moussa Coulibaly, le président du Conseil Economique, Social et Culturel, il ne serait jamais élu président de notre seconde instance de régulation.

Que Zig continua à vilipender le régime en tant Président de Conseil Supérieur de la Communication passait, qu’il n’ait pas le courage de signer ses écrits, passait encore, mais nous pouvions plus supporter qu’il les fasse signer à notre nom.

Vois-tu, jeune frère, son comportement nous faisait vomir d’autant plus que ce même Moussa et sa femme continuaient à bénéficier des largesses d’ATT qui n’hésitait jamais à voler à leur secours. Comme toi d’ailleurs. N’es-tu pas le journaliste qu’il a le plus reçu durant ces cinq dernières années ? N’es-tu pas le seul journaliste chez qui il se rend, très tôt le matin, malgré ses charges présidentielles pour assister au baptême de tes enfants ?

Bref, c’est plutôt, à cause de cela que nous avions humblement demandé à notre grand-frère et ami, Zig-zag d’épargner un peu son ami. Tu sais, cher confrère : cracher dans la soupe est non seulement discourtois mais c’est aussi très malsain.

C’est sans doute parce que nous sommes une âme pure, un béni de Dieu que nous avions retrouvé, ce jour-là, le manuscrit de ton nouvel allié Moussa Kéïta dit Zig-zag, manuscrit qu’il avait demandé de détruire après saisie. (Voir documents). Comment d’ailleurs pouvions-nous avoir confiance à quelqu’un qui, pour des intérêts sordides, est capable de traîner dans la boue son plus grand bienfaiteur. Celui qui vient de lui sauver la vie en l’envoyant au Maroc pour se soigner !

Oui, petit-frère, nous avons une dizaine de manuscrits de Moussa Kéïta dans lesquels il insulte copieusement son prétendu ami ATT, ton frère Soumeylou et le pauvre Gaoussou Drabo à qui il en veut parce que tout simplement le budget du Conseil Supérieur est inscrit dans celui du Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies. Il est allé jusqu’à demander à ses amis magistrats de trouver les voies et moyens pour l’enlever du joug du Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies !

A propos de reconnaissance, nous devons te dire que Zig nous a beaucoup aidé lorsque ton frère Boubèye nous a « chassé » du journal « Le Reflet ». Si nos souvenirs sont bons, c’est lui qui nous a donné vingt mille FCFA afin que nous puissions constituer nos papiers. C’est ce qui nous a poussé à mettre son nom dans l’ours du journal en qualité de directeur co-fondateur. Cela nous valut, en son temps, une levée de boucliers de beaucoup de lecteurs et de plusieurs de nos amis. Ils ne voulaient pas que nous nous discréditions en adjoignant le nom de Zig à mon journal. C’est cette également cette reconnaissance du ventre qui nous a empêché de réagir quand nous avions appris que notre tristement célèbre Président est parti prendre cinq (5) millions avec « son koro » IBK, pour acheter du matériel informatique pour « Le Sphinx ». Nous avions également gardé notre calme, quand il prit 3, 5 millions avec Alou Tomota, le PDG de Graphique Industrie pour, semble-t-il, acheter notre silence. Ce dernier passa toute une journée à l’appeler en vain sur son portable pour lui demander de venir lui restituer son argent

« La duplicité de l”homme, disait Pascal est si visible, qu”il y en a qui ont pensé que nous avions deux âmes ». Nous sommes « Maraka », Moussa Kéïta est « Manika », il y a un « Djo » (traduisez : un pacte) entre nous, c’est la raison pour laquelle, à chaque fois qu’il nous trahit, Dieu jette une coulée de lumière sur sa félonie et l’expose au grand jour. A sa place nous aurions démissionné. On ne peut pas être Président du Conseil Supérieur de la Communication et se permettre de vilipender le Président de la République qui est toute une institution

Petit-frère, la sortie d’ATT-cratie est atteint son objectif premier : rapprocher IBK et Soumeylou. Et par la même veine leurs proches. C’est grâce au honteux tract que Soumeylou te remet une enveloppe pour Toumani Djimé Diallo. C’est grâce à ATT-cratie que tu fréquentes Moussa Kéïta. N’est-ce pas lui qui t’a remis une copie du tome II en te disant qu’il l’a acheté en ligne, par carte de crédit , alors que c’est quelqu’un d’autre qui lui donné une copie. Il a polycopié le tract à tire larigot pour le distribuer à plusieurs responsables du RPM, toujours avec le même gros mensonge.

Aujourd’hui, nous sommes obligé de sortir de notre réserve, parce que les choses ont beaucoup évolué avec ATT-cratie. La sale engeance qui a signé sa littérature de caniveau « Le Sphinx » pour nous jeter à la vindicte populaire est aux abois. Elle nous trouvera sur son chemin. Nous allons désormais rendre coup pour coup. Tout en continuant de nous assumer entièrement.

Fraternellement
Adama Dramé

PS>  cet article vient en réponse de celui de TBM du 4 Mai 2007 : EDITORIAL – La soupe est pour ceux qui ont des problèmes alimentaires


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