Attaques du 23 mai dernier, Manifeste pour la Démocratie, le livre " ATT-Cratie : La promotion d’un homme et de son clan ", l’article d’Arséne Lepigeon sur la rencontre de la CEDEAO à Abuja accusant ATT d’avoir trahi la communauté pour le compte de Laurent Gbagbo, les révélations de l’autre Sphinx, on ne peut s’empêcher de se poser des questions par rapport aux véritables motivations des animateurs de ces instruments de déstabilisation qui, comme par hasard, ne se découvrent qu’à moins d’un an de l’élection présidentielle dans notre pays.
Pourquoi maintenant ? Qui sont derrière les animateurs de ces pamphlets, telles sont entre autres les questions que ne cessent de se poser nos compatriotes depuis qu’a été mis en marche la grosse machine de déstabilisation du pouvoir ATT et, au delà, il faut le dire, celle du pays tout entier. Des questions qui méritent d’être posées et qui, encore plus, exigent des réponses de la part de tous nos compatriotes. Qui, quelque soit leur bord doivent savoir qu’en premier lieu c’est le pays et sa stabilité qui sont menacés.
Toutes ces manœuvres n’ont plus ni moins qu’un but électoraliste et donc politicien. Alors, même que pour la conquête du pouvoir dans notre pays, tout le monde le sait, il y a, depuis le soulèvement populaire de mars 1991, un moyen plus approprié pour le faire. C’est-à-dire les urnes. Alors pourquoi donc passer par de telles pratiques pour tenter d’accéder au pouvoir. Ne nous voilons pas la face, le seul et unique objectif de ceux qui menacent aujourd’hui notre pays, de l’intérieur comme de l’extérieur, c’est accédé, directement ou indirectement à Koulouba. Sinon, pourquoi attendre la dernière année du mandat d’ATT pour se manifester et dire, sous anonymat (bizarre) que c’est un mauvais président qui ne mérite pas de rempiler.
ATT n’est pas un ange : Il a commis des erreurs certes…
L’actuel président de la République du Mali n’est pas à l’abri de critiques, ni de reproches. Personne ne peut dire qu’il n’a commis aucune erreur durant les 4 ans et quelques mois qu’il a géré le pays. Ne dit-on pas, d’ailleurs, que personne ne peut gouverner impunément. Le pouvoir et sa gestion, c’est aussi cela, l’actuel président de l’assemblée nationale, à l’époque Premier ministre en sait quelque chose. Quand on assume la lourde charge de présider aux destinées d’un peuple, il y a des actes qu’il faut poser, ou faire poser, et les assumer ou les faire assumer par quelqu’un d’autre. C’est malheureusement aussi cela le pouvoir. Dans des pays comme les nôtres, on peut même souvent vous mettre devant des faits accomplis sur lesquels vous êtes obligés de fermer les yeux. Qui peut affirmer qu’il n’a jamais été confronté à une telle situation dans le cadre de sa gestion (même d’une petite entreprise). Personne.
ATT a certes posé des actes malheureux (qu’il regrette peut être aujourd’hui), il a composé (c’est d’ailleurs cela son malheur) avec des collaborateurs pas souvent à la hauteur, il a souvent subi d’énormes pressions dans le cadre de la gestion de tel ou tel dossier. Pour autant mérite-t-il d’être traîné dans la boue comme c’est le cas depuis plusieurs mois ? Le Mali (notre cher grand pays) mérite-t-il d’être vilipendé (par des maliens et des étrangers) à travers son premier responsable comme c’est, malheureusement, le cas depuis plusieurs mois ? Devons nous oublier tous les actes positifs qu’ATT a posés depuis qu’il est au pouvoir ? Doit-on oublier le sacrifice qu’il a consenti un soir de 26 mars 1991 en mettant fin aux massacres planifiés de la population malienne par le président Moussa Traoré ?
Nous estimons que non et nous pensons qu’il est important que nous restons vigilants face à ce qui se prépare et se planifie de l’extérieur de notre pays et au niveau de certaines chancelleries sur place à Bamako.
La France et l’Union Européenne planifie leur coup
En réalité, le sommet d’Abuja n’était qu’un prétexte pour la France de laisser tomber son masque. Pour des raisons que la France et l’Union Européenne sont les seules à savoir, elles avaient envisagé depuis belle lurette de déstabiliser notre pays qui est, on peut s’en glorifier, le seul de nos jours dans la sous région étant à l’abri de toutes velléités. Ce qui, en réalité, n’était pas du goût des Français. On sait qu’ils sont (avec l’Algérie) pour beaucoup dans la crise que le Nord de notre pays traverse depuis un certain temps. Il y a quelques mois de cela, nous évoquions les agissements du chef de la délégation de l’Union Européenne dans notre pays et les visites bizarres de personnes proches du Nord à son bureau.
En effet, Mme Irène Horejs recevait (elle continue de le faire, selon nos sources), chaque jour, après les heures de travail des responsables de la rébellion à son bureau. De quoi parlaient-ils ? De rébellion bien sûr. Ajouté à cela, les nombreux déplacements qu’elle effectue dans la partie septentrionale de notre pays, on ne peut s’empêcher d’affirmer qu’elle pourrait bien avoir des liens (d’ailleurs souvent très poussés) avec des leaders de la rébellion. Selon des sources bien informées, Mme Horejs entretiendrait des relations plus qu’amicales avec certains parmi eux. C’est à cause du fait qu’elle ait été toujours bien introduite dans ces milieux qu’elle serait en mission secrète de la France et de l’Union Européenne auprès des Iyad et autres Fagaga.
Pourquoi la France a mis ATT à l’écart dans les négociations d’Abuja ?
Loin de nous l’idée de soutenir ATT dans cet article. Cependant, ce qui nous intéresse en premier chef, c’est l’intégrité de notre pays et le respect de nos dirigeants surtout pas la France qui se croit tout permise en Afrique qu’elle considère comme un terrain conquis. Ces temps sont révolus, Messieurs les descendants des Gaulois. C’est une autre époque que nous vivons maintenant. Celle du patriotisme et du nationalisme. Nos pays et nos dirigeants, nous ne les laisserons jamais à la merci de leaders contesté et en manque de popularité dans leur propre pays comme Jacques Chirac et ses mais qui ne sont plus en odeur de sainteté nulle part à travers le monde.
Pour ce faire et pour pallier cette contestation interne dans leur propre pays, ils se rabattent sur l’Afrique et s’y comportent de manière honteuse foulant aux pieds toutes nos règles. C’est exactement ce qui se passe en Côte d’Ivoire qu’ils ont fini de déstabiliser. Franchement, jusqu’où la France veut aller dans l’affaire ivoirienne ? Quel chef d’Etat respectueux et digne de ce nom doit-il cautionner l’attitude de la France en Côte d’Ivoire ? Aucun. Comment la France peut-elle vouloir combattre Laurent Gbagbo (dont nous n’apprécions certains des agissements, tels que les massacres des populations) alors qu’elle a installé de force Faure Gnassingbé au Togo en vue de préserver leurs intérêts. C’est Jacques Chirac qui a usé de tous les moyens pour imposer le jeune Faure à tout le peuple Togolais allant jusqu’à fermer les yeux sur les images montrant des militaires s’emparer des urnes. Quelle démocratie ? Un tel pays et un tel président sont-ils réellement dignes de confiance ? Nous estimons que non. Malgré le fait que nos autorités, malheureusement, les suivent comme des " pintades ".
Allons continuer à accepter qu’un certain Réné Roudaut, ci-devant simple directeur de cabinet du ministre délégué à la coopération Brigitte Girardin qualifie notre président de " Traître " ?, comme cela a été écrit par Arsène Lepigeon, Ou que Paris désigne ATT par le langage codé, ce sont les termes du " Pigeon ", de " Furtif ", simplement parce qu’il a refusé de rentrer dans leur jeu ? Nous estimons que non. Car, ce à quoi nous assistons entre la France et certains pays aujourd’hui, tels que le Tchad, le Soudan, la Côte d’Ivoire, c’est, comme le dit un adage de chez nous, " la bagarre des margouillats ". Tout le monde doit s’y méfier. Car, on ne sait pas où elle peut nous mener. Nous croyons donc que les ivoiriens et tous les Africains, d’ailleurs, doivent faire énormément attention à la France et à l’Union Européenne. Sinon, Chirac en partant pourrait amener beaucoup de chefs d’Etat avec lui et, pourquoi pas, déstabiliser beaucoup de pays.
Ousmane KONE
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