‘’ATT-cratie…’’le brûlot paru au mois de septembre 2006 ne quittera pas de sitôt ‘’la Une’’ de l’actualité. Car, pendant qu’on travaille à trouver, côté pouvoir, le ou les auteurs du livre, le directeur général de la maison d’édition ‘’L’harmattan’ assignée en justice par l’entrepreneur ivoirien –libanais mis en cause dans le livre, rompt le silence en accordant une interview à notre consœur de la cité du Niger (Radio Klédu). M Pryen Denis Bernard Désiré, bande les muscles et promet du croustillant dans les tous prochains jours. rn
Pour tout dire, l’éditeur français transporte la guerre dans le palais du général président Amadou Toumani Touré, en promettant de faire de nouvelles révélations sur sa gouvernance. Il parle et avance des arguments qui font croire que ‘’Le Sphinx’’ n’a jamais existé. Il parle de nouvelle gouvernance. Une autre façon d’appeler à un soulèvement populaire contre ATT ! Votre bi -hebdo préféré s’est intéressé à l’interview et en a fait l’autopsie.
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L’interview accordée à radio Klédu a retenu notre attention à plusieurs égards. Et force est de se convaincre que Pryen Denis Bernard Désiré a souhaité enfin donner des explications relativement au livre ‘’Att-cratie…’’, dont sa maison en est l’éditeur. Il a parlé de la plainte dont sa maison et lui font l’objet de la part de M. Saïdi Mohamed Jamal, près du Tribunal de Grande Instance de Paris. L’éditeur français, à ce qu’on sache, chercherait à donner sa version des faits après le passage de Me Vergès à Bamako.
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Il serait intéressant de connaître les motivations réelles de Pryen Denis Bernard Désiré lorsqu’il a attendu précisément la conférence de Me Vergès et la plainte de Saïdi pour réagir. Curieusement l’éditeur français semble bien en savoir sur les intentions du ou des auteurs du livre ‘’Att-cratie…’’ au point de proférer des menaces à l’endroit de nos plus hautes autorités.
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En vérité, l’examen des grandes lignes des propos tenus par le Directeur des Editions l’Harmattan, laisse quelque peu pantois. M Pryen confirme et cela se comprend avoir édité le livre à polémique tout comme il confirme en ce qui concerne les témoins. A un détail près toutefois : il déclare les avoir «nommés», ce qui est faux, parce qu’il les a plutôt ‘’fait citer’’ à comparaître, comme on peut le constater sur le fac-similé de l’offre de preuve du 11 Décembre 2006 servie à Me Vergès. Cela, semble-t-il, sans les prévenir, attendant que le tribunal juge utile de les réquisitionner, selon ses propos.
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Toujours à en croire Denis Pryen: «ces personnes en savent quelque chose». On croirait vivre une histoire de danseurs de masques, sauf que l’affaire n’a rien de drôle. Bien au contraire puisqu’elle concerne des symboles de notre pays. Faut-il croire en M Pryen lorsqu’il met explicitement en cause d’honorables citoyens mais de façon aussi légère ? Est-il naïf ou éprouve-t-il du mépris pour nos autorités ? Si non, comment pouvait- il croire que le Président de notre Assemblée nationale viendrait témoigner pour un auteur inconnu et pour le compte de ‘’L’Harmattan. M. Pryen ne fait-il pas une affirmation grave sur l’implication de ces témoins ?
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En savoir quelque chose, c’est être au courant, c’est avoir été présent, etc. Pourtant, il refuse de donner le ou les noms des auteurs. Pourquoi avoir alors cité des témoins. Pryen Dénis Bernard Désiré se moque-t-il de nous ? D’un coté on aurait des co-auteurs, et de l’autre un auteur fantôme. Peut être que c’est la méthode Pryen!
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En plus du fait qu’elle laisse perplexe, l’audition de l’entretien de Pryen pourrait laisser aussi croire qu’il n’y a jamais eu d’auteur véritable derrière cette énigmatique signature qu’est «Le Sphinx». Ce qui supposerait qu’il ait simplement collecté lui-même des informations auprès de certains de nos compatriotes opposés au régime afin d’écrire le livre et de promettre d’autres éditions. Avec l’espoir peut-être de se faire approcher par nos gouvernants pour négocier.
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La plainte de M. Saïdi qui n’était pas prévue est-elle alors ce grain de sable qui a grippé la machine ? Aujourd’hui, M. Pryen se dit prêt à revoir et à discuter certains passages du livre. Est- il possible pour lui, d’agir en dehors de l’auteur ? Alors, qui est ‘’Le Sphinx’’ ? Pryen Denis Bernard Désiré ? M. Pryen a-t-il abusé de ses informateurs et l’épée de Damoclès, à savoir le million d’euros pend-il au dessus de sa tête. Comment faire? Trois possibilités s’offrent à lui, s’il veut s’en sortir:
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1/ Payer le million d’euros à M. Saïdi et 100 euros par livre
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2/ Négocier avec Saïdi les frais d’avocats et les dommages
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3/ Donner le nom de l’auteur au Gouvernement malien.
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Une fois ces conditions remplies, il ne resterait plus qu’à envisager la possibilité d’amener le Gouvernement à œuvrer de sorte que Saïdi puisse abandonner la procédure.
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Mais les choses se compliquent au cas où c’est L’Harmattan qui aurait créé elle-même l’Auteur du brûlot, c’est-à-dire ‘’Le Sphinx’’. Celui-ci n’existerait-il que dans la tête de M. Pryen ? Se peut-il que les services secrets français ne connaissent pas la véritable identité du Sphinx et pourquoi n’ont-ils pas informé leurs partenaires du Mali ?
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Montesquieu disait à propos des hommes:»je me croirais plus heureux si je pouvais faire guérir aux hommes leurs préjugés». Aujourd’hui, M. Pryen doit faire face à des réclamations de M. Saïdi, et il ne peut pas brandir un seul nom. Dès lors, ne serait- il pas lui même Le Sphinx ? Il dit en parlant des témoins «ils en savent quelque chose»…
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Et, plus grave, lorsqu’il renchérit:»je ne cours jamais après l’information. L’information vient à moi».M. Pryen ne confirme-t-il pas qu’il n’est pas seulement l’éditeur mais l’auteur. De manière classique, c’est bien un journaliste ou un auteur de livre qui court derrière l’information, mais pas, à notre avis, un éditeur. L’éditeur, lui, attend tranquillement des manuscrits. Notre analyse personnelle nous inciterait à croire que Pryen serait un mercenaire de la plume. Des Maliens lui ont fourni des informations- vraies ou fausses ?- Il les a réunies et en a fait un livre. Difficile dès lors pour lui de révéler le nom d’un présumé auteur, si ce n’est de se contenter de ceux des témoins qui, selon lui, sont au fait de ces informations. Encore une manœuvre de diversion signée M. Pryen Denis Bernard Désiré?
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Me Vergès a raison de dire que ce livre est une manipulation visant à salir le Mali et d’honnêtes citoyens. L’éditeur français précise aussi qu’il n’a pas corrigé le livre et l’a publié tel qu’il a reçu. Là encore, le mépris est évident, la déontologie des éditeurs exigeant une bonne correction et une bonne lecture avant l’édition. Il le reconnaît lui-même dans son interview. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait? Pour faire diversion, il aurait opté pour un style moyen, voire approximatif.
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Par ailleurs, il s’en prend à Me Vergès venu à Bamako pour défendre son client, M. Saïdi, bel et bien fondé à ester contre lui, et non le Président ATT ou d’autres personnes citées dans le livre comme il veut le faire croire. ‘’M. Saïdi n’est ni fonctionnaire ni député à l’A.N, ni ministre au gouvernement. Un entrepreneur .Et à ce titre, il se doit de défendre son honneur et ses intérêts chaque fois que cela est nécessaire’’’, selon les avocats de l’homme d’affaires. Dans les jours à venir nous, nous proposons de publier le Rapport du Juge-commissaire qui a conduit la Reddition des comptes entre la Sicg et la Bhm. Et si, contrairement à ce qui a été dit dans le livre ‘’Att-cratie…’’, c’est la Sicg qui a été victime d’arnaque ? Vivement le verdict des juges ! On saura si M Pryen va sincèrement regretter d’avoir utilisé un «adjectif» trop fort. On ne ramasse pas l’eau versée, dit un adage de chez nous.
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Ce n’est certainement pas à un responsable comme M. Pryen qu’on explique ce qu’»un délinquant financier»… A qui pense-t-il alors lorsqu’il parle des «comptes rendus de réunions» dont lui seul connaît l’origine ? Saïdi ou le pouvoir ? Si c’est le pouvoir, en quoi cela concerne la Sicg ou M. Saïdi? Le livre Att-cratie serait- il une patate chaude entre les mains de Pryen ? Pourquoi de telles diversions ?. Les documents fournis par M. Pryen et son avocat ne justifient aucune des 15 ans. Lobbo, n’a jamais signé un décret, etc. En Afrique, on respecte tout simplement la femme du chef. Même en France, Mme Chirac est aux cotés de son époux, aujourd’hui Mme Hillary Clinton veut briguer un mandat présidentiel…etc.
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Présageant les conséquences du procès intenté par M. Saïdi, le Dg de harmattan souhaiterait maintenant venir au Mali pour parler du livre et même de discuter de certains passages du livre. Pour un supposé démocrate, comme Pryen, il aurait fallu venir avant… et prévenir les personnes avant de les citer dans un livre comme la déontologie de la corporation l’exige.
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Et, comble de l’ironie, Pryen, parle de la démocratie au Mali. En écoutant cette partie de l’entretien, Pryen ne serait–il pas l’auteur principal du livre ? Espérons que le Ministère public ouvrira une information judiciaire pour l’amener à s’expliquer sur ses propos. (En fac-similé, la liste remise par l’Harmattan le 11 décembre 2006 par voie d’huissier).Vous remarquerez que l’Harmattan se cache aussi derrière des journaux maliens pour se justifier. Dont votre bi- hebdomadaire, ‘’Le Challenger’’ et son aîné ‘’L’Indépendant’’. Nous vous laissons le soin d’apprécier.
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Autre détail qui ne résiste pas à l’analyse, c’est quand l’éditeur français parle de l’épouse du chef de l’Etat. Dommage qu’il ne connaisse pas bien l’Afrique qu’il dit pourtant visiter une semaine dans le mois. Il aurait été mieux édifié sur le rôle social de la femme dans notre société qu’il aurait revu sa copie. Lobbo -c’est connu- n’est pas du genre teigneux et porterait difficilement préjudice à son prochain. Elle s’occupe de la Fondation créée par son époux depuis plus de 15 ans.
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Enfin! le Sphinx c’est vous Denis Pryen ? L’éditeur reproche aux services spéciaux français de protéger notre pays. Mais, M. Pryen souhaite-t-il voir le Mali sombrer? Venant d’un Français, c’est choquant. Que veut-il au juste? Que cherche-t-il? Déstabiliser un pays africain ? M. Pryen vient, sans gêne, de nous donner les raisons réelles de la publication de ce livre. ll confirme notre analyse en affirmant qu’il souhaite aussi que le livre pose le problème de la Nouvelle(pas de la bonne) Gouvernance, il souhaiterait une alternative politique dans notre pays. Au compte de qui ? Allez savoir !
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Un livre pour abattre ATT ?
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En voulant par un livre changer le cours de l’histoire de notre pays, oublie-t-il que le Mali est un pays millénaire et démocratique ? Et que le choix de ses dirigeants est le seul fait de son peuple et non d’un libraire. M Pryen excellerait-il dans la démagogie et la diversion qu’il ne saurait tromper la justice française, ni détourner l’objet de la plainte de Saïdi Mohamed. Att-cratie ne serait-il au bout du compte qu’une machination subversive mise à nu grâce à l’audace de M. Saïdi ? Tout porte à le croire.
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A suivre très prochainement.
rnSory Haïdara “