Après la sortie du livre « ATTcratie, promotion d’un homme et de son clan » avec toile de fond l’anonymat qu’il caractérise le ou de ses auteurs, l’heure était à la désignation tous azimuts de l’identité de celui ou de ceux qui en étaient les initiateurs. On rapporte même que des missions discrètes auraient séjourné dans l’hexagone pour démasquer l’auteur invisible de ce bouquin qui fait rage dans le pays. A-t-on alors sacrifié l’essentiel au profit du détail dans cette affaire en se perdant à la recherche infructueuse de l’auteur (s) du Sphinx ?
Le Sphinx, qu’il s’agisse du « brûlot » consacré au régime « ATTcratie, promotion d’un homme et de son clan » ou de cet autre pourfendeur se qualifiant du Sphinx II, il a réussi à ravir la vedette en semant la panique dans le camp de l’adversaire avec la multiplication, ces derniers temps, des sorties publiques, lesquelles sont également ponctuées par des révélations fracassantes sur la mauvaise gouvernance dans le pays. Dans tous les deux cas, le mal est fait et la pression devient plus forte sur les tenants du pouvoir. Le Sphinx II, dans la foulée du bouquin « ATTcratie… », crée la surprise en annonçant publiquement qu’il n’est pas utile de suivre ses traces à Paris ou ailleurs d’autant qu’il constitue un groupe formé par des agents actifs ou d’anciens du servie de renseignements qui se dédie désormais à la sécurité de la nation. Ce Sphinx là, qu’il ait ou non des rapports avec le ou les auteurs du livre « ATTcratie » promotion d’un homme et de son clan », fera également parler de lui. Comme d’ailleurs le premier Sphinx, auteur du bouquin à scandale, qui est revenu à la charge pour se démarquer du Sphinx II tout en exprimant sa détermination à maintenir le cap.
Pression constante
Dans l’un comme dans l’autre des cas, des missions assignées aux deux Sphinx qui ne sont pas dans la logique de baisser la pression sur le pouvoir qu’ils veulent d’ailleurs l’obliger à sortir de sa torpeur par la façon choisie de dénoncer ses frasques de gestion. Les deux Sphinx, déterminés qu’ils sont à aller jusqu’au bout de leur logique, ont déjà dévoilé leur stratégie qui est, de braquer la loupe critique sur la mauvaise gouvernance politique et démocratique.
Face à cette détermination affichée sans ambages, qu’elle réaction le régime ATT a –t-il développé pour se faire entendre ? La première véritable réplique émanant du camp présidentiel, celle de notre confrère Kissima Gakou, en service au ministère de la Défense, cherchant à contredire les révélations portées dans le livre « ATT cratie » promotion d’un homme et de son clan » a été étouffée dans l’œuf. La riposte du Sphinx face à la réaction de ce haut cadre du ministère de la Défense a été foudroyante. Ne reconnaissant aucune qualité à ce membre du cabinet du ministère des Forces armées, le Sphinx a révélé que ce dernier, spécialiste en criminologie , n’est pas en réalité détenteur d’un diplôme authentifié. Une accusation d’autant plus grave qu’elle concerne une haute personnalité publique, apparentée de la mouvance présidentielle, laquelle est également la première à oser publiquement apporter le démenti, même mesuré, aux révélations du Sphinx.
La réaction disproportionnée du Sphinx contre cet homme, qui ne manquera certainement pas de courage intellectuel pour se décupler, aura eu un effet psychologique important sur tous ceux qui, à l’image de ce premier intervenant, envisageaient de répliquer contre le bouquin à scandale. La logique du Sphinx est tout simple : point de concessions à ceux qui oseraient répliquer. Pour cela, il faut avoir les coudées intellectuelles… franches et ne pas monter dans l’arbre avec un pantalon troué. Sinon la réplique cinglante consiste à dévoiler des casseroles que l’intéressé traînerait. A ce rythme de dénonciation et d’accusations, le Sphinx, selon toujours sa logique, est sûr de parvenir à ses objectifs. En attendant que l’heure du second tome du livre ATTcratie n’apparaisse.
Déballage mensuel
S’agissant du Sphinx, c’est la même logique d’affrontement et de passion. Ici, on annonce que les révélations se suivront au rythme de l’ampleur des gâchis financiers et commerciaux enregistrés. Le Sphinx II, pour sa part, affirme sans équivoque qu’il mettra sur la place publique,chaque mois, un scandale qui éclaboussera la République. D’ailleurs,, pour prendre date avec l’histoire, de nouveau Sphinx signe son entrée sur la scène nationale avec une supercherie financière et commerciale qui concerne l’hôtel des finances. Une affaire de corruption sur fond de clientélisme, de népotisme et de duperie autour d’un marché public par laquelle de hauts fonctionnaires, tapis dans l’ombre et bénéficiant de l’impunité régnante, s’emparent des ressources publiques. Les faits de corruption sont révélés dans ce nouveau scandale. Et toujours, l’Etat est incapable d’arrêter l’hémorragie financière qui gangrène les caisses publiques. Voilà la nouvelle trouvaille du Sphinx II qui annonce que plus désormais, dans le pays, aucun politicien, aucun politicien ni aucun haut responsable n’est à l’abri de la dénonciation pour faits de corruption avérés dans le cadre de sa gestion. Ce qui met la pression sur les gens qui réfléchiront par deux fois avant de se jeter dans l’eau.
Tout se passe ainsi comme le grand déballage ne fait que commencer. Autant dire que la recherche de l’identité réelle de (s), auteur (s), des vrais ou faux Sphinx n’est que détail qui ne doit pas être privilégié au détriment de l’essentiel. : la capacité de réagir pour se blanchir aux jeux de l’opinion nationale et internationale comme c’était récemment le cas au Sénégal où un livre a été publié sous l’égide de M Ibader Thiam pour réagir point par point aux allégations contenues dans celui de d’Abdoul Latif COULIBA : » Abdoulaye Wade, un opposant au pouvoir »
Sekouba SAMAKE
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