ATT-Cratie : Les éditions L’Harmattan condamnées pour diffamation

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Le verdict est tombé comme un couperet. La 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Paris, a dans son délibéré  avant-hier, solidairement  condamné les éditions L’Harmattan, l’éditeur d’ATT-cratie, ou la promotion d’un homme  et de son clan, et son Directeur Général,  Dénis Pryen pour diffamation à l’encontre de Monsieur Saïdi Mahomed Jamal, le Président Directeur Général de la Société Ivoirienne de Concept et de Gestion  (SICG). La 17ème Chambre  a intimé à la maison d’édition parisienne de  retirer les passages incriminés, jugés diffamatoires contenus dans le livre-tract, et ce sous astreinte de 100 Euros soit 65 000 FCFA par exemplaire vendu en cas d’infraction constatée à partir de la signification du jugement.

Les éditions L’Harmattan sont en outre condamnées à payer 1000 Euros symboliquement et 3 000 Euros pour les dépens.Selon des sources proches du milieu des éditions, il sera difficile à Dénis Pryen de faire appel de la décision dans la mesure où elle est bien motivée et le tribunal a prononcé sa déchéance.Le PDG de la SICG est très satisfait de la décision rendue, compte prendre toutes les dispositions pour veiller à son application sans faille.

«  Le fait que ces gens se soient cachés sous le sceau de l’anonymat prouve qu’ils ont commandité le livre rien que pour faire du mal et nuire au régime d’ATT » nous a dit le PDG de la SICG depuis  Abidjan où il est de passage pour voir sa famille. Il faut rappeler que c’est la première fois que les éditions L’Harmattan sont condamnées dans une procédure en diffamationLors de l’audience  du 16 mai dernier , l’avocat de L’Harmattan, Me Alex Urselet avait plaidé la bonne foi de son client, tout en traitant de lâches les quatre personnalités maliennes qu’il avait citées à comparaître comme témoins à décharge, pour soutenir la véracité des faits énumérés  dans le livre tract, à savoir : Ibrahim Boubacar Kéïta, le président de l’Assemblée nationale et principal opposant au régime du président ATT  réélu le 29 avril dernier avec 71,23% des suffrages exprimés, Jeamille Bittar, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, Amadou Boré, le président de la Chambre des architectes et Moussa Balla Coulibaly, président du Conseil Economique, Social et Culturel du Mali. 

Me Jean Charles Tchikaya, l’avocat du PDG de la SICG, avait balayé d’un revers de main les allégations de son confrère, lequel avait-il précisé, ne peut pas plaider la bonne foi, pour la simple raison que bien que cité à comparaître,  L’Harmattan avait procédé à un second tirage du brûlot en décembre. La maison d’édition parisienne, avait-il dit, est de très mauvaise foi et n’est motivée que par un sordide esprit mercantile. Il avait, en outre, conseillé son confrère de ne pas traiter de lâches des personnalités telles que le Président de l’Assemblée nationale du Mali. (Voir notre encadré : IBK a-t-il été le dindon de la farce d’Att-cratie ?).

Nous revenons, pour la circonstance, sur notre article paru dans Le Sphinx N° 175 du mardi 29 mai 2007  paru sous le titre : ATT-cratie : Un cauchemar pour ses auteurs ; article dans lequel toutes les personnes qui se sont lâchement cachées derrière le nom de votre journal sont identifiées ! L’affaire devient croustillante puisque selon nos investigations le pamphlet en question a été fait sans compte d’auteur, ce qui signifie dans le  jargon des éditeurs que le livre est imprimé par l’éditeur et remis à l’auteur qui paie et s’occupe lui-même de la vente et de la promotion du livre. Korotoumou Diané, une secrétaire du groupe parlementaire du RPM vendait le livre à 15.000F CFA dans l’enceinte même de l’Assemblée nationale, sise à Bagadadji.

Le livre était également vendu dans toutes les sections et sous-sections du RPM à travers le Mali et dans le monde. Dénis Pryen, le Directeur Général de L’Harmattan va-t-il accepter de passer seul à la caisse ? Rien n’est moins sûr ! Ceux qui ont commandité le sordide pamphlet seront obligés,  de gré ou de force,  de mettre la main dans la poche. Déjà,  la  citation des quatre témoins sent le chantage. Les bamanan disent les auteurs d’un complot destructeur finissent  toujours par se dénoncer. Mais comme le disent les Anglais : Wait and see !

Adama Dramé

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