Après ATT–cratie, la Médiocratie : Un second livre au vitriol, sur la mal gouvernance du Généralus Léopardis, vient de paraître

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Détournement impuni du dénier public, des politicards capitulards noyés dans le ventre mou du consensus politique, une Administration gangrenée par la corruption, une justice pourrie et un pays rongé par la misère et la Médiocratie…

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Tel est le visage de notre pays, peint dans un livre, écrit par Doumbi Fakoly, sous le titre « Le Mali sous Amadou Toumani Touré ».

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Publié aux éditions Menaibuc, ce livre fait écho au premier, intitulé « ATT. –cratie : la promotion d’un homme et de son clan », édité il y a quelques mois par l’harmattan. Un livre, dont le tome II est prévu pour la veille de la campagne présidentielle.

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Pendant que les procès en diffamation se multiplient, tant à Bamako qu’à Paris, autour de cette œuvre, un second livre vient d’inonder les rayons des librairies parisiennes.

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Avec ses 130 pages ce livre, intitulé « le Mali sous Amadou Toumani Touré », passe en revue les péchés mortels du régime. Tout y passe : la démission des leaders politiques, en quête permanente de strapontins, le détournement impuni du dénier public, la corruption au sein de l’appareil judiciaire et de l’administration publique, le trafic d’influence entretenu par l’entourage immédiat du chef de l’Etat, l’impopularité des Accords d’Alger, l’école malienne devenue une usine de production « d’honorables analphabètes »…

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L’espoir assassiné

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Pourtant, l’auteur de ce livre au vitriol n’est pas inconnu du public. Cité parmi les auteurs anonymes de « ATT –cratie », connus sous le nom de plume du « Sphinx », Doumbi -Fakoly entend poursuivre sur sa lancée. Avec la même plume acerbe, trempée dans du vitriol. Son œuvre, qui s’arrache comme de petits pains, dans les librairies parisiennes et ouest –africaines, est le premier d’une série, consacré à la mal gouvernance du Généralus léopardis.

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A en croire l’auteur, le premier quinquenat du tombeur du général Moussa Traoré se résume en deux mots : l’espoir assassiné. Et pour cause. La lutte contre la corruption et la délinquance financière, reprise à son compte par le chef de l’Etat –avec la nomination d’un Vérificateur général – a fini en eau de boudin. Les rapports d’enquête, élaborés par ce dernier, continuent selon Fakoly, de dormir dans les tiroirs. Le détournement du dénier public est devenu un excellent sport pour la santé. Plus on détourne gros, plus on est tranquille.

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S’agissant de l’appareil judiciaire, l’auteur ne passe pas par quatre chemins : il fonctionne, dit –il, selon la célèbre fable de la Fontaine, selon laquelle « que vous soyez pauvre ou riche, les jugements des tribunaux vous rendront blanc ou noir ».

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Résultat : les pauvres sont devenus plus pauvres. Et les riches, plus richissimes que sous les régimes précédents. Au plan politique, le livre de Doumbi –Kakoly fustige le « consensus politique » ou « myopie politique ». Enrôlés dans ce système, les leaders politiques ont perdu leur latin. Mais aussi, leur âme. Les idéologies et les idéaux politiques ont enterrés sous une dalle en béton.

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Mis à part, le RPM, le Parena et Boubeye le « téméraire », qui ont été refusé de vendre leur âme au diable, tous les partis politiques ont, selon Fakoly, fait les frais de leur allégeance au régime. Au nom d’un consensus politique, qui a montré ses limites.

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Au plan social, jamais les maliens n’ont été aussi misérables. Les prix des denrées de première nécessité ne cessent de grimper. Et les salaires des fonctionnaires sont les plus bas de la sous –région.

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Si dans l’ensemble, les maliens ont choisi de dormir sur leur colère –du moins pour l’instant –il n’en est pas de même pour les « rebelles professionnels », dirigés par le colonel Fagaga. Le 23 mai dernier, ils ont manifesté leur raz –le bol, en saccageant les garnisons de Kidal et de Ménaka.

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Mais selon Doumbi –Fakoly, c’est la gestion de cette crise, par le chef de l’Etat, qui donne froid dans le dos. Au lieu de tenir tête à une poignée d’insurgés, aux revendications fantaisistes, dit-il, le chef de l’Etat s’est embourbé dans des accords impopulaires et, pire inapplicables.

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Pour finir, Doumbi – Fakoly reproche au chef de l’Etat son manque de vision stratégique pour notre pays Mauvais présage.

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« Les reformes ? Il faut les entreprendre dans les trois mois de votre prise de pouvoir, avant que ne s’organise l’action d’empêcher » disait Léon Blum, ancien chef du gouvernement français. Un conseil qui a valeur d’avertissement.

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  Le Mollah Omar

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