On se doutait que les auteurs de « A.T.T. –cratie, la promotion d’un homme et de son clan » attendraient le moment idéal pour frapper un autre coup. A quelques coudées de l’élection présidentielle, le second tome du Sphinx vient, jeter un pavé dans la mare du régime d’A.T.T….rn
Paru aux éditions… « l’Harmattan » -encore ! – Ce livre n’a rien à envier à la chronique de 145 pages d’Ousmane Sow, parue aux éditions « Jamana » et intitulée « Un Para à Koulouba ». Cet ouvrage fustige la catégorisation de la société malienne en pro et anti –A.T.T, selon qu’on adule ou critique « le chef ». Il indexe la pauvreté, la corruption, l’incivisme et l’incompétence qui se sont développés sous l’ère ATT, le Mouvement Citoyen, devenu une planche de salut pour les fossoyeurs du dénier public, le rang du Mali, classé 175e sur 177 nations, selon l’Indice de Développement Humain du PNUD, en 2006… Cet ouvrage propose, aussi, des solutions de sortie de crise dans maints domaines : vie politique, coutumes, agriculture, école, justice… Il propose la révision du système de gestion des institutions, pour corriger « le fatalisme l’indiscipline, le manque de méthode et d’organisation » de nos systèmes politiques. Quant au tome II de « ATT –cratie », il va plus loin. Et son acrimonie envers le pouvoir justifie ses révélations. Selon Le SPHINX, la gestion d’A.T.T n’a rien à envier à celle du maréchal Mobutu ou de l’empereur Bokassa.
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Ces dictateurs ne déclaraient jamais leurs ambitions ; mais ils faisaient en sorte que la classe politique et leurs « souteneurs » mettent en pratique leurs désirs. Toujours selon ce tome II, bien des hommes –comme Tiéblé ou Soumeïlou -ne seraient jamais candidats, si ATT avait honoré ses engagements. En 2002, pour gagner l’électorat du PARENA, A.T.T aurait donné sa parole de général à Tiéblé, un 4 mai, au siège du PARENA : il ne briguerait pas un second mandat ! Et le SPHINX, de dénoncer la « politisation de l’administration ». Avec l’immixtion du gouverneur du district dans les activités du Mouvement Citoyen, les pressions exercées, par la Sécurité d’Etat, sur des responsables de MALITEL et ORANGE MALI, en vue d’écouter et de transmettre les appels téléphoniques de certains cadres militaires, syndicaux, journalistes et de l’opposition… Et de dénoncer les errements du Président de l’APCAM.
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Aux dires du Sphinx, l’élection du Président de la C.C.I.M. aurait bénéficié du soutien d’A.T.T ; d’où les contestations liées aux élections consulaires du 1er Octobre dernier. Et que la récente aide accordée aux opérateurs économiques –octroi de crédits par certaines banques de la place –serait intentionnelle. Et de fustiger la « militarisation » des structures chargées d’organiser les élections. A.T.T, sâchant qu’il ne récoltera pas un bon score à Bamako et à l’extérieur –en France et en Côte d’Ivoire, notamment –y aurait, délibérément, réduit le nombre des électeurs. Et la distribution des cartes d’électeurs aurait été, sciemment, sabotée, dans des lieux défavorables au Président sortant. Des électeurs auraient été inscrits sur les listes, sans avoir rempli la formalité d’usage. Le nombre d’électeurs aurait été exagéré, puisqu’il aurait été complété avec des listes de faux électeurs… Autant de révélations qui ne manqueront pas de jouer sur la crédibilité des élections du 29 avril prochain. Quel qu’il en soit, c’est l’honneur du pays qui en sort terni.
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Par le Viator
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En Attendant, le nouveau Messie
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Sans être prédicateur supposons, un instant, que le général A.T.T rempile pour un second mandat. En avril 2012, IBK aura bouclé ses 68 printemps. Et Soumaïla Cissé, bien qu’encore assez frais, aura épuisé son deuxième mandat à la tête de l’UEMOA. L’un ne serait –il pas défavorisé par l’âge, et l’autre, par l’éloignement ?…
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En dépit des controverses qui divisent la population, à leur sujet, ils demeurent pour l’heure –parmi les leaders politiques –les seuls qui « trouvent grâce » auprès des citoyens. Les seuls qui pourraient attirer les électeurs, le jour du scrutin de 2012. Les seuls qui pourraient gagner les faveurs de l’homme de la rue, assez pour être présidentiables. Et l’un d’entre eux pourrait bien être destiné à occuper la place vacante de Koulouba. Mais « beaucoup d’eaux sales ont coulé sous les ponts de Bamako » -comme disait l’autre -, depuis le temps d’Alpha. Et la démocratie malienne en a avalé des vertes et des pas mûres ! Et s’il y a de ces réputations qui, telles des teignes, vous collent à la peau, il y a surtout que le malien, sans être vindicatif ou rancunier, n’en garde pas moins une mémoire d’éléphant. Alors,… à moins qu’A.T.T. mette ses cinq dernières années de gestion à profit, pour dénicher et préparer le « dauphin idéal » ? Ou pour donner un coup de pouce à l’un de ces deux : IBK ou Soumaïla ?
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Mais ces éventualités étonneraient fort, bien qu’elles ne soient pas à exclure. C’est la mode après tout, pardi !… Pourtant, aux yeux du citoyen, aucun acteur du terreau politique malien n’a autant, d’aura pour occuper le trône de Koulouba. A moins que, d’ici 2012, surgisse le « Messie », pardon, celui qui, sans crier gare, « s’interposera entre nos politiciens et le Ciel », entendez le trône présidentiel. Mais ce messie –là ferait bien de… ne pas être un politicien. Parce que la « pourritique », le citoyen y croit de moins en moins, et pour cause.
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Tant de crédibilités politiques se sont cassées, à force d’aller à la dérive des promesses stériles ! Un monsieur du sérail social, donc ? Un technocrate, un bureaucrate ? Ou une… ? Pourquoi pas ?…
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