Outre le fait qu’il dérange, le fameux livre signé ‘’Le sphinx’’ est-il en passe d’en rajouter à l’endémique lourdeur administrative de notre pays ? Risquez le regard dans les couloirs et bureaux de l’administration publique et vous serez édifié. Parce qu’il est difficile aujourd’hui d’y rencontrer un cadre de l’Etat qui n’ait pas de photocopie du livre.
Tant pis pour les cartouches d’encre et les tambours des photopieuses des services ! Conséquence de tout cela : les dossiers peuvent continuent de souffrir sur les tables, dans les tiroirs et placards ? C’est dans l’air du temps : tout le monde en veut.
Le posséder pour se contenter d’en savoir le contenu, pour en faire le commentaire et s’étrangler d’indignation. Assurément ‘’Le Sphinx‘’ a engendré un succès qu’il a dû prévoir et les autorités principalement épinglées devraient en tirer tous les enseignements. Faut-il dès lors faire le procès à ces militants du Rpm de s’être ‘’débrouillés’’ à faire indûment des tirages et à les écouler à raison de dix mille francs CFA la copie ?
Y’en a qui se surprennent même en train de se masturber avec le ‘’salace’’, au lieu d’avoir le réflexe de réagir, tels ces pseudo amis du Président de la république qui, mis en cause -ceux – là dont ATT avec beaucoup d’embarras répond des actes- qui se donnent même le plaisir de s’autoflageller. A se demander s’ils ne contribuent pas à assurer le succès du livre. Batteurs de tam-tam qui préfèrent- oh, singulière loi d’omerta !-s’éloigner de la scène pour aller taper sur sa cuisse.
Quid des leaders du mouvement citoyen, comme Djibril Tangara ou encore Ahmed Diane Séméga porte-parole autoproclamée d’Amadou Toumani Touré ? Voudraient-ils donner raison à l’adage selon lequel ‘’ Qui ne dit mot consens ?’’ Difficile d’y croire.
Alhassane H Maïga
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