Pour son premier décret de l’an 2023, le président Assimi Goïta a fait honneur aux «Trésors humains vivants» du Mali s’appuyant sur les différentes ratifications des conventions sur le patrimoine de l’UNESCO. La cérémonie de consécration a eu lieu au Mémorial Modibo Kéita de Bamako le jeudi 5 janvier 2023. C’était en présence du Premier ministre et du représentant de l’Unesco au Mali, respectivement Dr Choguel Kokalla Maïga et M. Edmond Moukala.
Mme Diakité Hadja Youma Aïssata Kébé (médiatrice socioculturelle), Mouhamedou Ould Cheikh Hamahoullah Haïdara dit Bouyé (autorité morale, médiateur social à Nioro du Sahel), Lassana Sidy Mouleïkafou (tradithérapeute), Anna Kodio (tradithérapeute, commune rurale de Barapiréli, cercle de Koro), Mamadou Babou Niang (tradithérapeute, magicien), Cheick Malifalifou Yiriba Diarra (tradithérapeute, historien-traditionniste du Manden, cercle de Kati) sont les six personnalités célébrées jeudi dernier (5 janvier 2023) comme les nouveaux «Trésors humains vivants». C’était au Mémorial Modibo Kéita lors d’une cérémonie présidée par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Elles ont été proclamées «Trésors humains vivants» par le décret N°2023-0001/PT-RM du 4 janvier 2023, le premier de l’année 2023 signé par le président Assimi Goïta.
Pour le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, M. Andogoly Guindo, «cet événement traduit la vision du Chef de l’Etat de faire de la culture le socle du développement harmonieux et durable du Mali». Il a également mis l’accent sur «le rôle prépondérant que jouent les Trésors humains vivants dans la résolution des conflits ; la promotion de la culture de la paix, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble ; la prise en charge des souffrances des patients…» !
Quant au Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, il a rappelé que le Mali est une «puissance culturelle mondiale». Ce qui, selon lui, justifie «la détermination des plus hautes autorités du Mali à conférer un plus grand rôle aux hommes et femmes de culture et aux détenteurs de savoirs endogènes de divers secteurs d’activités comme la médecine traditionnelle, l’artisanat textile, le savoir-faire et la création artistique et culturelle…».
Il a été décerné à chaque Trésor humain vivant une médaille, une attestation de proclamation et une enveloppe symbolique. Issues de trois domaines spécifiques (médiation sociale et culturelle, magie et médecine traditionnelle), ces personnalités viennent s’ajouter aux Trésors humains vivants proclamés en 2008 et en 2019.
Parmi les principaux critères de sélection des Trésors humains ont peut retenir la valeur de témoignage du génie créateur humain, l’enracinement dans les traditions culturelles et sociales, le caractère représentatif pour une communauté ou un groupe donné, le risque de le voir disparaître, l’excellence dans l’application des connaissances et savoir‐faire montrés, l’engagement de l’individu ou du groupe, l’aptitude à continuer à développer ses connaissances et ses savoir‐faire et l’aptitude à les transmettre à ceux qui sont formés.
Moussa Bolly