Mme Seck Oumou Sall a été la première personnalité à recevoir le prix de la Fondation Mano Dayak. La remise de ce prix a eu lieu le 14 décembre dernier à Agadez au Niger.
Engagée pour le rapprochement des peuples et la paix, la Fondation Mano Dayak a décidé de décerner chaque année un prix afin d’encourager et d’honorer des personnalités ou des organisations qui se distinguent dans leurs œuvres en faveur de la paix en Afrique de l’Ouest. Pour la toute première édition de ce prix, le choix des responsables de la Fondation Mano Dayak est tombé sur Mme Seck Oumou Sall, maire de la commune urbaine de Goundam et coordinatrice du Mouvement Trait d’Union pour « son investissement sans relâche pour promouvoir la paix entre les communautés dans son pays ». La remise de ce prix a eu lieu, le 14 décembre dernier à Agadez au Niger. En devenant la première personnalité à recevoir ce prix portant le nom d’une personne d’exception, Madame le maire de Goundam s’est dit fière et émue. Selon elle, Mano Dayak est un homme attachant, généreux et charismatique, qui recelait derrière son éternelle bonne humeur et son large sourire, une sagesse prodigieuse. L’enfant du campement de Tidène, a-t-elle souligné, était épris de paix, de liberté et de justice.
« Il a été un formidable ambassadeur des peuples, un rassembleur. Ses convictions pacifiques et sa réussite professionnelle ont été balayées, en un instant, quand il s’est agi de défendre les siens. Sa mort nous a privés de son aura qui aurait probablement joué un rôle primordial dans la situation géopolitique à laquelle nous sommes confrontés », a-t-elle fait savoir.
Cette prestigieuse distinction, a lancé la lauréate, conforte mes convictions. « Celles d’un véritable engagement en faveur de la paix qu’il faut défendre et préserver, patiemment et en toute humilité. La paix est un bien précieux, elle est la garante d’un développement durable et d’un avenir meilleur pour nos enfants, pour le peuple et pour la nation », a expliqué la coordinatrice du Mouvement Trait d’Union.
A en croire Mme Seck Oumou Sall, il appartient à chacun d’entre nous et tout particulièrement, aux décideurs et aux politiciens, de cultiver la paix, dans le respect de la diversité culturelle, religieuse et identitaire.
« Le plus grand fléau est l’ethnicité que nous devons combattre par la cohésion sociale et le rassemblement. Le narcotrafic et l’abondance de richesses naturelles trop convoitées sont aussi source de conflit, d’instabilité et de violence. Mais le risque majeur, à l’horizon 2050, sera environnemental avec le réchauffement climatique et la pénurie d’eau et, ce terrible ennemi contraindra les hommes à choisir de s’unir ou de périr », a-t-elle précisé. Selon elle, « il est de notre devoir de sensibiliser les populations, village après village pour que chacun soit convaincu que la paix solidaire est le meilleur remède à la misère. Mme le maire de Goundam est convaincue que « les femmes, trop souvent victimes collatérales en temps de conflit, ont un rôle essentiel dans cette action ».
Chiaka Doumbia
elle mérite vraiment félicitation à elle, et bon courage que la paix revienne dans notre pays
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