Ordre du mérite national : Un choix de haute portée patriotique

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Le mercredi 11 mai 2017, a eu lieu dans la salle de conférences du Ministère du Travail, de la Fonction publique, chargé des relations avec les Institutions, la cérémonie de décorations d’une vingtaine de femmes et d’hommes. La cérémonie était placée sous la présidence du Chef du département, Mme Diarra Raky Talla. A ses côtés, il y avait le Grand Chancelier des Ordres Nationaux, des membres de son cabinet. Étonnamment  sobre, la cérémonie était cependant grandiose grâce au niveau politique et intellectuel qu’a su lui donner Mme la Ministre. Les observateurs ont relevé deux exceptions : celle de l’Administration et celle du Mérite. Les deux ont merveilleusement frappé les esprits.

Pour Mme Diarra Raky Talla, ‘’l’Administration est à coup sûr une continuité malgré le passage des hommes différents, à la tête des charges publiques’’. Remarque des observateurs, une fois arrivée à la tête du département, nul n’aura vu Raky Talla s’empresser de procéder à des nominations de partisans, de proches. Bien au contraire, elle se donna le temps d’observer chaque membre du personnel, histoire de se faire une idée propre des capacités professionnelles, des aptitudes au travail collégial, mais aussi de la rigueur morale, de l’assiduité, de la ponctualité.

Résultat, le personnel hérité de son prédécesseur est resté sans aucun changement. Car, chacun, rendant le meilleur de lui-même, semblait être le meilleur de tous. En définitive, entre les travailleurs, femmes et hommes, membres du cabinet, il régna une véritable fraternité de service, beaucoup de solidarité, d’estime partagée sans parcimonie. Comment faire donc un tri dans ce monde ? Pouvait – on s’interroger mercredi dernier.

Lors de la cérémonie, les non – décorés paraissaient plus joyeux que ceux qui ont vu l’insigne honneur de la Médaille nationale planter sur la poitrine. Semblerait – il que le choix a été fait difficilement, mais sans discrimination aucune. C’est ce qui expliqua les acclamations, les rires joyeux, les accolades. Et c’était là les signes évidents de l’humanisation des rapports de travail.

Parmi les récipiendaires, figuraient trois hommes. Ce ne sont ni des travailleurs du département, ni mêmes des travailleurs en activité.

Comble de surprise, il s’agissait de trois enseignants à la retraite. Sauf une grandeur d’esprit, un haut degré de réflexion, une conception large du Mérite national ne pouvait justifier une telle distinction à des retraités, relevant par ailleurs d’un autre département. Mais, c’est ne pas savoir qu’il s’agissait d’hommes auxquels le département a régulièrement fait appel, pour être des conciliateurs, chaque fois que des Syndicats déposent des préavis de grève. L’objectif recherché étant toujours d’amener les protagonistes d’un différend de travail, à se parler, à négocier, à dialoguer, jusqu’à aboutir à des accords. Tout le monde sait qu’avec tout accord conclu, ce sont des jours ouvrables sauvegardés, et aussi souvent ce sont des vies humaines sauvées, des classes ouvertes pour des milliers d’enfants et de jeunes.

Bref, ce sont des pertes de temps et d’argent évitées. C’est l’ordre, la paix sociale, pour le bien de la communauté. Autant de raisons qui ont conduit Mme la Ministre à honorer les trois hommes, à magnifier leur travail inlassable, à expliciter leur apport dans la construction nationale, pour le bien du grand public.

Les trois hommes ont pour noms : MM Hamed Sidibé, Aly Niane, Sinaly Sidibé. Educateurs de renom, syndicalistes quand ils étaient dans la verdeur des âges, ils ont été élevés au Grade de Chevalier de l’Ordre National. Juste une reconnaissance morale venue à point nommé.

B. KONE

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