Afin d’éterniser la mémoire du père fondateur de la révolution Burkinabè, Thomas Sankara, une journée d’hommage lui a été consacrée le dimanche 2 octobre dernier à Ouagadougou, la capitale du Faso.
Beaucoup d’acteurs de la société civile et participants venus d’ailleurs, ont assisté à la cérémonie de lancement du mémorial ‘’Thomas Sankara’’, dont l’objectif est de mettre en avant les idéaux du célèbre capitaine Sankara.
L’idée de la construction du mémorial Thomas Sankara s’inscrit dans la droite ligne d’immortaliser ce digne fils de l’Afrique, ce révolutionnaire dont la lutte anticolonialiste tendait à libérer le continent de griffes de l’occident.
Selon le philosophe Dr Abdoulaye Ballo, la pensée et l’idéal politique de Thomas Sankara visent à « éliminer le régime voltaïque, d’où l’appellation du pays des hommes intègres ».
Le philosophe a aussi parlé de l’autosuffisance qui, pour le capitaine Sankara, était un gage e liberté pour l’Africain sur tous les plans et l’émergence du citoyen révolutionnaire. Tout ceci faisait partie de sa lutte pour la vraie indépendance. Avec comme convictions politiques, la réflexion et les faits.
Pour sa part,le sociologue David Gazounsy dira que Sankara fut un homme de dialogue. Pour lui, il fut celui qui accompagnait les victimes de l’injustice coloniale.
«Il a favorisé le sport et l’art pour rendre sa lutte plus pacifique, le néocolonialisme, le chômage et la délinquance étaient au cœur de sa lutte », a affirmé le Dr Gazounsy. Et le sociologue d’expliquer que pour l’ancien Président, il faut se libérer de la servitude coloniale et résister face aux accords économiques, en osant inventer l’avenir.
Les interventions de certains participants :
Pour eux, le Sankarisme peut aussi favoriser l’émancipation de la femme. Ceci, à travers la création d’une école où seront enseignées les valeurs et les idées Sankaristes.
Les participants ont battu le pavé de la Maison du peuple à la Place de la révolution où ils scandaient les slogans : « La patrie ou la mort, nous vaincrons » pour réclamer que juste soit faite pour le père de la révolution du Faso, assassiné en octobre 1987 au conseil de l’entente.
Le président du club Thomas Sankara a été clair sur le sujet : « Il ne s’agit pas seulement de construire un mémorial Thomas Sankara, mais de poser des actes ».
La cérémonie a pris fin par un concert organisé par le Club Thomas Sankara. Parmi les artistes invités, figurait la vedette de la musique Malienne, la chanteuse Nahawa Doumbia qui a honoré la délégation malienne par sa brillante prestation dont l’orchestre était assuré par les musiciens de ‘’ONE LOVE’’. Il faut le souligner, l’organisation de la journée dédiée à Thomas Sankara n’est pas réservée exclusivement au Burkina. Il est ici question d’une journée commune de l’Afrique.
Maïmouna SIDIBE, stagiaire
“La patrie ou la mort, nous vaincrons” disait l’apôtre de la liberté du Faso et de l’Afrique. Un message qu’il faut éterniser et faire valoir car qui a l’amour de sa patrie ne la détruirait pas tout comme nous avons tendance à le voir aujourd’hui un peu partout en Afrique.
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