Les agitations intempestives du jeune patriote ivoirien Charles Blé Goudé pour soutenir et maintenir Laurent Gbagbo au pouvoir ont mal inspiré, le président de la CCIM Jeamille Bittar. L’homme à plusieurs casquettes a initié un méga-concert, le samedi 5 février 2011, au stade omnisports Modibo Kéita, dit-on, pour remercier le général président.
En toile de fond de cet événement, la remise d’une médaille que le président ATT a intelligemment rejetée en la mettant au musée national. Une médaille d’une telle valeur au musée national d’un pays comme le nôtre, c’est de dire poliment «non je n’en veux». Sinon, c’est inciter les cambrioleurs à faire un tour au musée. Car la tentation est grande devant un tel bijou, dans un pays où l’on perçoit un maigre salaire.
Par ailleurs, on n’a pas eu écho selon lequel, le président ATT a remis au musée national la médaille qui lui a été offerte par les opérateurs économiques Brésil. En tentant d’imiter Charles Blé Goudé d’Abidjan qui organise des meetings pour soutenir Gbagbo, Bittar a tiré à terre avec son méga-concert de reconnaissance à ATT. Avec l’argent qu’ils ont investi dans cet événement, le Blé Coudé malien et sa bande pouvaient construire où équiper plusieurs centres de santé et d’écoles au nom du président ATT. Ils pouvaient également contribuer à la réduction du prix des denrées de première nécessité. A travers ces actions citées à titre indicatif, on pouvait aider l’homme du 26 mars à répondre aux aspirations du peuple Malien.
Juste après la cérémonie, les centaines de millions de nos francs qui ont servi à organiser ce méga-concert sont partis en fumée. La population malienne qui a élu le président ATT n’a rien bénéficié de cet argent. Les 20 millions investis dans la collection du collier ont été jetés par la fenêtre. Le collier n’est pas productif, il ne sert absolument à rien et ATT ne le portera jamais. En effet, à peine portée à son cou, ATT l’a enlevée en disant qu’il la déposera au Musée national.
Aujourd’hui, si le pays est à genou, c’est à cause des opérateurs qui ne pensent qu’à leur propre intérêt. Cette reconnaissance de certains opérateurs économiques à ATT n’est qu’un trafic d’influence.
Enfin, une des questions et non des moindres arrive à l’esprit : les Bittar et leur clique sont-ils habilités par les textes de leur corporation respective, (ont-ils la caution) à décerner une telle distinction au président de la République?
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Ahmadou Maïga
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