Les Maliens réagissent par rapport à la décoration du président ATT :Lansseni Balla Kéïta, député : \ C\''est prématuré, une médaille, ça se donne à la fin \""

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La surenchère est conjoncturelle ; mon point de vue est le problème ivoirien.  Vous savez que plus de 50% de nos marchandises transitent par le port d’Abidjan et tout ce qui touche la Côte-d’Ivoire touche tous les pays de la sous région ; notamment le Burkina, le Mali, le Niger.

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 Je ne pense pas que ce soit dépendant de la volonté de nos autorités  uniquement. Non !  Notre économie dépend beaucoup de celle de la sous région. C’est comme ça que je perçois les choses, je place la cherté de la vie dans ce cadre. Des milliards sont détournés chaque année, comme en témoignent les rapports du vérificateur général.  Il appartient aux autorités de faire leur travail.  Je pense qu’il faut moraliser la vie publique, moraliser les dépenses publiques et ça c’est une réalité. Par rapport à la question de la décoration du président de la République par les chambres consulaires, je trouve que ce n’était pas le moment. Puisqu’il n’a pas encore fini son mandat. S’il y a lieu de le gratifier d’une médaille,  il fallait attendre la fin de son mandat. Nous sommes à 15 mois de la fin de son mandat, je crois que c’est prématuré, ils auraient pu faire un communiqué pour le féliciter par rapport à tout ce qu’il a fait. Mais une médaille, ça se donne à la fin".

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Modibo Sangaré, président de l’Union nationale pour la renaissance

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" Al hamdoullilaye… !"

 

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Le président ATT et son équipe méritent d’être félicités par rapport à ce qui a été fait. Al hamdoullilaye ! Grâce vraiment à une politique de consensus. L’apport de tout le monde a permis un climat de paix et de sécurité. Donc par rapport à ses réalisations, il mérite d’être salué et ça mérite une reconnaissance envers lui.  Le peuple traverse un moment de difficultés énormes, je ne sais pas si cela est engendré par l’organisation des festivités du cinquantenaire. Ce qui est certain, c’est que nous vivons des moments extrêmement difficiles. La somme qui a été engagée pour la décoration, son organisation, j’espère qu’elle devrait être investie dans des œuvres qui vraiment serviront à soulager les souffrances des populations, donc des Maliens. Je pense que ces fonds devraient être utilisés dans le sens de l’intérêt public.

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 C’est mon jugement par rapport à l’octroi de ce prix ".

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Abdramane Dougnon,  assistant commercial

 

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Abdramane Dougnon,  assistant commercial

 

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" Bittar est le dindon de la farce "

Je suis déçu par l’attitude de nos centrales syndicales et de nos associations de consommateurs qui restent inoffensives. Nos gouvernements ne font rien pour lutter contre la cherté de la vie.  Par le système des exonérations, ils sont en train d’enrichir les operateurs  économiques et appauvrissent le peuple.  Ma conclusion est que dans nos pays, la lutte contre la pauvreté est un vain mot. Par rapport au trophée Bittar est plutôt le dindon de la farce.

 

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Batio Traoré, employé de  commerce

 

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" ATT, le peuple est prêt à mourir pour toi ! "

" ATT mérite plus que cette décoration ! La population est prête à mourir pour lui. Surtout après 1991…  Le président ATT a beaucoup investi pour la jeunesse par les stages de qualification et l’emploi des jeunes volontaires qui est passé de 2000 à 3000 en 2010 (Apej). Je pense aussi que la cherté de la vie qui touche toutes les couches n’est pas la faute de l’Etat ni des commerçants transporteurs mais parce que nous importons tout ce que nous consommons. Notre balance commerciale est déficitaire. Et l’Etat ne peut pas tout subventionner, tout exonérer".

 

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Moctar Diarra, jeune diplômé sans emploi

 

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" La majorité des Maliens a du mal à assurer 3 repas par jour"

Les chambres consulaires n’ont pas leur raison d’être .quand on prend la population du Mali, la majorité vit de l’artisanat, du commerce ou de l’agriculture. Cette majorité des Maliens, a du mal à assurer 3 repas par jour.  On voit partout des enfants qui travaillent pour aider leurs parents, des femmes qui déploient des efforts inlassables pour aider leur mari et des hommes qui, si la situation ne change, risqueront de fuir leur famille. Au lieu de prendre des mesures concrètes, idoines pour endiguer le fléau à travers l’investissement dans ces secteurs, les chambres consulaires pensent faire le meilleur en décorant le président de la république.

Et à quelle occasion ? Nous ne sommes pas loin des évènements de 1991".


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