Le Professeur Ogobara Doumbo, lauréat du Prix Christophe Mérieux : Il est le premier récipiendaire du prix que lui sera remis à l’Institut de France le 13 juin 2007.

0

Le professeur Ogobara Doumbo, directeur du Centre de recherche et de formation sur le paludisme, à la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie-stomatologie de l’Université de Bamako au Mali, est le lauréat du Prix Christophe Mérieux qui est décerné pour la première fois cette année.

rn

Créé par la Fondation Christophe et Rodolphe Mérieux de l’Institut de France, à la mémoire du Docteur Christophe Mérieux décédé en 2006, ce prix d’un montant de 400 000 euros sera remis lors de la séance solennelle de proclamation des Prix de l’Institut de France le 13 juin 2007 à Paris.

rn

Scientifique malien de renommée internationale, fils et petit-fils de tradipraticiens dogons, le professeur Ogobara Doumbo est l’un des plus grands spécialistes au monde du paludisme.

rn

Il a préparé son doctorat en médecine à l’Université de Bamako, en 1979. Il est titulaire d’un second doctorat en médecine à l’Université d’Aix-Marseille en 1985, ainsi que d’un doctorat de l’Université de Montpellier I, où il a mené des maîtrises d’immunologie et de biostatistique épidémiologique, un DEA puis une thèse en parasitologie. Il a aussi un DEA d’anthropologie médicale d’Aix-en-Provence. Il débuta sa carrière à l’Université de Bamako.

rn

Il est l’auteur de dizaines de publications, il intervient dans de nombreux colloques internationaux, et son Centre de recherche fait partie des rares laboratoires à avoir entrepris, dès juillet 2003, des essais cliniques de vaccins antipaludéens sur l’homme, notamment en collaboration avec l’Université du Maryland et le Walter Reed Army Institute of Research des États-Unis.

rn

Créé à Bamako en 1992, au sein du Département d’épidémiologie des affections parasitaire de l’Université de Bamako, son Centre de recherche et de formation sur le paludisme est le fruit d’une collaboration internationale de la Faculté de médecine de l’université malienne avec l’OMS, les Instituts nationaux de santé des États-Unis (NIH), les universités de Tulane et du Maryland, de Rome, de Marseille, la fondation Rockfeller, la Fondation Mérieux, l’USAID et l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF).

rn

Une trentaine de chercheurs maliens, tous formés dans diverses universités à travers le monde, font partie de son équipe et son Centre de recherche a été sélectionné, en 2003, comme pôle d’excellence de l’AUF.

rn

Dans une récent entretien à l’hebdomaire Jeune Afrique, le professeur Ogobara Doumbo déclarait : « Le Centre appartient à tous les Maliens. Nous possédons trois points forts : d’abord le développement d’une réelle capacité africaine en recherche biomédicale, de niveau international, pour maîtriser le douloureux problème de ‘fuite des cerveaux’ ; ensuite, le développement de capacité en essais cliniques à un niveau équivalent des exigences américaines pour les tests de nouveaux médicaments et de vaccins antipaludiques ; enfin, le troisième axe est notre contribution scientifique dans certains domaines du paludisme tels que l’étude de la résistance du parasite aux médicaments antipaludiques, ou encore la protection naturelle de certains individus contre les formes létales de la maladie, observée notamment chez les Dogons du Mali. »

rn

Le professeur Ogobara Doumbo est membre du Conseil scientifique de l’Agence universitaire de la Francophonie.

rn

 

Commentaires via Facebook :