Le premier chef d'Etat-major, le Général Abdoulaye Soumaré, immortalisé

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Les autorités maliennes ont immortalisé un illustre fils du pays  qui, par son engagement personnel, a contribué à la création d’une armée souveraine. Il s’agit du tout premier chef d’Etat-major, le Général Abdoulaye Soumaré. Le monument de celui qui a guidé les premiers pas de l’armée trône désormais sur l’Avenue des armées à Sotuba, près du troisième pont de Bamako.

ça  y est ! Tous ceux qui emprunteront le chemin du 3ème pont de Bamako, passeront à proximité du monument dédié au  Général Abdoulaye Soumaré et à l’ensemble des anciens militaires. L’infrastructure en question a été inaugurée le 20 janvier par le président de la République. La cérémonie,  qui a été marquée par un défilé militaire, a enregistré la  participation du Premier ministre, du président de l’Assemblée nationale, la famille de l’homme et plusieurs autres invités de marque comme les chefs d’Etat-major de la CEDEAO.

Dans son intervention, le Chef d’Etat-major des armées, le Général Gabriel Poudiougou, a relevé que le parcours de cet homme exceptionnel que tous appelaient, affectueusement, ancien et grand-père est un motif de réelle fierté, mais aussi, "une source de méditation profonde car, il s’agit d’un grand arbre du Mali tombé au moment où les Maliens avaient besoin, le plus besoin de son ombre et de ses fruits". A le croire, le Général Soumaré a, hautement, exprimé ses voeux de voir un jour tous les fils d’Afrique étroitement unis autour d’un idéal commun: celui d’oeuvrer tous ensemble à la grandeur de la patrie africaine. «De toutes les batailles qu’il aura menées, celle qu’il a perdue fut la bataille contre la mort, le 2 octobre 1964. C’est là un passage obligé pour tout être vivant», a-t-il indiqué.

Originaire de Ségala/Ambibedi dans le cercle de Kayes, Abdoulaye Soumaré est né le 12 janvier 1905 à Saint-Louis, au Sénégal, de Babacar et de Diao N’Diaye. Il s’engagea à 20 ans dans l’armée française. Il rejoint ainsi le deuxième régiment des tirailleurs sénégalais, jusqu’à l’avènement de l’indépendance du Mali où il participera activement à la construction de l’armée malienne en 1961. Trois ans après (le 2 octobre 1964), le brillant officier mourut laissant derrière lui une armée républicaine. L’homme aura réussi à établir un sentiment de civisme et de patriotisme pour donner de la vitalité à la jeune armée d’alors.  Le géant du Mali et d’Afrique repose désormais au cimetière de Saint-Louis, au Sénégal.

La fanfare du Génie militaire, le drapeau et la troupe de la Fédération, le drapeau interarmées, le drapeau de la garde de l’Ama Snj (service nationale des jeunes), la direction des Eaux et Forêts, les surveillants de prison, la direction de douane représentée par deux sections, la direction de la Police, la Protection civile, l’Etat-major des armées de l’air et de terre, ont, tour à tour, défilé sous les notes musicales de la fanfare nationale. La direction de la Gendarmerie nationale, l’Etat-major de la Garde nationale, la direction du Génie militaire ainsi que le régiment des commandos-parachutistes, ont bouclé la boucle.

Pour le président de la République, ce monument a été réalisé en guise de reconnaissance aux anciens militaires qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour que la souveraineté du pays soit une pleine et entière réalité.

Soumaila GUINDO

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