Le débat consécutif à la médaille de l’UNCC à ATT se résume à une simple question : Faut-il récompenser un père de famille pour s’être acquitté de ses devoirs conjugaux ?
C’est ce samedi que le président ATT recevra la médaille de l’Union des Chambres Consulaires du Mali (UNCC) regroupant la Chambre permanente des Chambre d’Agriculture du Mali (APCAM) et l’Assemblée permanente des Chambres de Métiers du Mali (APCM). A la tête de tout ce beau monde, le président du Conseil Economique Social et Culturel, M Jeammil Bittar.
La distinction a pour but de récompenser l’homme pour les immenses efforts à l’endroit de ces secteurs d’activités. Et allant du principe qu’un honneur ne se refuse pas, le récipiendaire a donc décidé de prendre part au drôle de jeu. Ne soyons pas aussi simpliste !
Le bénéficiaire n’est pas n’importe qui. Il s’agit du président de la République, président de tous les Maliens et pour l’intérêt desquels il a été élu. Il est, en somme, le chef de la grande famille malienne et comme le disait l’autre, « le grand frère sans être l’aîné ».
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Il est donc censé œuvrer aux bonheurs de tous. Telle est, ou du moins, doit être, sa mission cardinale. Sa seule récompense devrait alors être le sentiment de son peuple d’avoir été bien servi et celui du récipiendaire d’avoir bien servi les siens. Aucune médaille, être-t-elle d’or, de diamant ou acquise à hauteur de centaines de millions F CFA n’aurait autant de valeur symbolique.
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En clair, un père de famille ne doit s’attendre ou accepter un présent pour avoir nourri, entretenu et éduqué ses enfants. Si oui, que penseront alors de leur paternel ceux-là parmi les rejetons dépourvus de ressources pour le combler ? Continueront-ils de le percevoir comme un père juste et soucieux du devenir de tous sans préférence aucune ? N’auront-ils pas le sentiment d’être marginalisés du seul fait de n’avoir pu offrir cadeau ? Le président autoproclamé du Parti de la Demande Sociale se doit de réfléchir davantage… Ses compatriotes l’observent. Et beaucoup d’entre ses admirateurs ne le reconnaissent plus, lui jadis, Homme du peuple auquel s’identifiaient le berger du Macina dans le Delta central, le paysan de Wakoro dans le Banico, le colporteur du Khasso et le bédouin du Sahel.
Pour sa part, M. Bittar, pouvait bien attendre la fin du mandat annoncée de son idole pour le gratifier d’un tel honneur et sans choquer ses compatriotes qui, faut-il le rappeler, cherchent plutôt en ce moment à survivre dans un environnement profondément empreint de cherté de la vie. Et Monsieur ne se gêne en outre, de déclarer qu’au lieu de trois centaines de millions F CFA, que le symbole n’aura coûté que la modique somme de 20 millions ! Une insulte de plus pour ce peuple martyr et venant de la part d’un président de chambre de commerce doublé de celui du Conseil Economique SOCIAL et Culturel ! Un mépris !
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B.S. Diarra
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