Jeamille Bittar, Bakary Togola…rnQuand les médailleurs desservent ATT et le PDES

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Les responsables du  parti pour le Développement Economique et Social (PDES) auront certainement du mal à se regarder dans un miroir après la cérémonie du samedi dernier.

 

Inspiré du programme de Développement Economique et Social du Président de la République, le parti a voulu s’identifier  à un homme du peuple, plein d’humilité et de respect pour son prochain.

 

Les Maliens ont cru, dans un premier temps, à leur bonne foi. Mais l’événement du samedi dernier aura au moins servi à ouvrir les yeux et susciter des interrogations.

 

Offrir une médaille d’une valeur de plus de 20 millions au chef d’Etat de l’un des pays les plus pauvres de la planète, à la suite d’une cérémonie organisée avec faste  et dans un environnement socio-économique très éprouvant ne peut ne pas laisser des traces. Surtout quand l’initiative vient du vice président d’un parti qui veut conquérir le cœur et le suffrage des maliens. 

ATT, faut-il le rappeler a, jusqu’à ce jour, mis toute son énergie aux services des pauvres, des  démunies, des populations en détresse à travers par exemple des programmes de lutte contre le ver de Guinée, de construction de puits, de routes, d’Ecoles, entre autres.

 

Tous les bénéficiaires de ces services et infrastructures lui vouent aujourd’hui une admiration et un respect dont la valeur dépasse de loin une médaille dorée.

 

ATT, au moins, a conscience de la réalité de son pays et éprouve de la compensions et du respect  pour les siens.  Ce n’est certainement pas le cas des responsables du PDES (le parti) dont les  médailleurs se réclament.

Ils ne sont parvenus qu’à mettre le président très mal à l’aise devant son peuple ce samedi. Contraint moralement d’accepter le présent, mais dégouté par la démarche, il se trouvait dans une position pour le moins insortable dans laquelle, ce sont bien ses « amis » ou du moins des personnes qui s’en réclament, l’ont mise.  

 

« Je dédie la médaille aux enfants. Mais c’est au Musée National qu’ils pourront la voir ».

 

Stratège devant l’Eternel, c’était certainement la seule issue susceptible de contenter tout le monde, à savoir, les « amis » et le peuple martyr. Après tout, le musée national reste une  structure d’Etat. La médaille retourne donc dans le giron de l’Etat malien d’où il est certainement sorti. Il s’agit en clair d’un geste de désaveu qui ne dit pas son nom.

La maladresse cautionnée par le parti prend tout sens pour qui se souvient de l’un des derniers messages du récipiendaire. Dans l’interview accordée aux confrères « Les Afriques » et faisant allusion à un hypothétique dauphin en 2012, il rappelait son souhait de voir le succéder, un candidat épris de certaines valeurs maliennes, à savoir, l’honneur, la dignité, le respect, l’amour du pays…

 

Alors que chacun se regarde désormais dans le miroir !

B. Diarrassouba

 

 

 

 

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