Integrity Icon Mali : Aïssata Sangho de Gourma-Rharous passe le flambeau à Famakan Cissé de Bla

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Accountability Lab Mali (ALAB/Mali) et l’ambassade du Royaume des Pays-Bas au Mali ont célébré vendredi dernier (25 mars 2022), les fonctionnaires intègres de l’administration publique. Des icônes identifiées par les communautés qu’elles servent au quotidien à travers le programme «Integrity Icon Mali» (IIM). Sur les cinq finalistes, c’est Famakan Cissé de Bla qui a été couronné par le jury et le vote public «Icon 2021».

Famakan Cissé (président du Tribunal d’instance de Bla/Ségou) ; Yaya Konaté (régisseur de la Maison d’arrêt de Kita) ; Mme Fatoumata Koné (conseillère pédagogique SCOFI de Bougouni) ; M. Mamadou Lamine Diarra (conseiller pédagogique/anglais, chargé des manuels scolaire au CAP de Koulikoro) et Mme. Maïmouna Sagara, Infirmière obstétricienne au CsCom de Kalaban-Coro Adekène) étaient les 5 finalistes  de la campagne «Integrity Icon Mali» (IIM 2021). Au finish, c’est le président du tribunal de Bla qui a été désigné «IMM 2021». Ainsi, M. Famakan Cissé succède à l’enseignante Aïssata Sangho de Gourma-Rharous (Tombouctou).

Pour le Directeur-pays d’ALAB-Mali, Cheick Oumar Dembélé, «Integrity Icon est un projet national qui a pour objectif d’identifier et de célébrer les fonctionnaires honnêtes et intègres de l’administration publique afin qu’ils inspirent les jeunes en tant que références. Son but est de générer une conversation constructive sur l’intégrité et la responsabilité et de construire un réseau de fonctionnaire pour lutter contre la corruption».

Et de préciser, «les citoyens ont nominé des fonctionnaires en service dans leurs localités qu’ils estiment être les plus intègres. Et depuis la campagne 2019, le public participe aussi par des nominations en ligne. Ces dernières sont soumises plus tard au vote du public et des membres du jury à l’issue duquel le fonctionnaire le plus honnête de l’année est désigné par vote du public avec la présence d’huissier de justice et du jury lors d’un gala».

Les zones d’intervention du projet IIM sont Bamako et les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Sikasso, Mopti, Gao et Tombouctou. Celles de Kidal, Ménaka et Taoudéni n’ont pas pu participer pour des raisons de sécurité. En effet, a rappelé M. Dembélé, cette 6e édition a lieu dans un contexte particulier lié à la situation politique nationale. Un environnement sociopolitique caractérisé par la crise sécuritaire qui frappe notre pays avec la rébellion, les djihadistes, le trafic de drogue ; la crise de l’État qui perdure et qui exige une nécessaire refondation ; la gestion des affaires publiques au niveau du Gouvernement marquée par une gestion difficile ; et la crise de notre système éducatif…

Mais, le directeur-pays d’ALAB-Mali est convaincu que «le Mali peut, de nouveau, redevenir un pays moderne et fier, maître de son destin et qui prend toute sa part dans la construction d’une Afrique souveraine, unie et puissante, partie prenante d’un monde multipolaire, de paix, de coopération véritable et de solidarité».

Dans son intervention, M. Cheick Oumar Dembélé n’a pas manqué de rendre un vibrant hommage à la doyenne feue Maïmouna Hélène Diarra. Membre du conseil d’administration d’ALAB-Mali et du jury d’IIM depuis la première édition, elle a été arrachée à notre affection le 10 juin 2021. «Elle a été de tous les combats», a témoigné le directeur-pays en faisant observer une minute de silence et de prière à son honneur.

Moussa Bolly

 

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