Honoris causa

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Honoris causa, pour l’honneur. ATT est en France pour recevoir une distinction académique, dans la pure tradition universitaire. On pense, souvent à tort, que c’est le récipiendaire de la cocarde qui est honoré mais à y regarder de près n’est-ce pas l’institution qui la délivre, en choisissant ses impétrants dans les milieux politiques et ceux de la réussite, qui en est le principal  bénéficiaire, en cela que l’honorabilité de la personnalité rejaillira sur elle-même ?

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Si l’université de Lyon décore le chef de l’Etat malien il faudrait que  l’université de Bamako puisse, pour rester dans les règles de la convenance diplomatique, à son tour faire la même chose à l’intention du président français.

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Est-ce possible? Est-ce envisageable? Sarkozy lui-même accepterait t-il  de laisser inscrire son nom dans le grand registre de la colline du « savoir »?

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Il est permis d’en douter. Tout simplement parce qu’il n’y a pas d’université au Mali. Parce qu’ il n’y a même pas d’école au Mali. Ici on étudie comme on peut , au petit bonheur la chance. Personne ne sait quand l’école commence et quand elle finit. Les programmes sont décriés, les évaluations sont  toujours sujettes à caution, les enseignants sont mal dans leur peau. Des  milliers d’écoliers sont désespérément assis à la maison faute d’orientation , quand ils ne sont pas en prison comme les étudiants de la Faculté de Médecine ou pris en otage par des milieux politiques. Les infrastructures, les diplômes, le travail des jeunes… Bref l’école  malienne est une poudrière installée dans un champ de mine et gardée par un pyromane nerveux . Attention !

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Que l’autorité se décharge sur des promoteurs privés plus occupés à faire du business qu’a palier les insuffisances du système, ce n’est pas la solution. Le récent éclatement du département et même sa gestion par une ministre trop loin des préoccupations du monde scolaire ne sauraient non plus être une réponse au malaise récurrent du monde éducatif , surtout quand on  sait que les circuits mafieux qui y gravitaient  tout autour se sont réveillés pour davantage compromettre un avenir déjà bien sombre.

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Non …Sarkozy n’accepterait pas!

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