« C’est par la Justice que s’élève une Nation et c’est par la reconnaissance que les peuples témoignent leur fidélité à leurs chefs ».
ATT a mérité de son peuple, par l’engagement et le sacrifice sans pareil dans toute cette génération d’hommes politiques, et ceci lui sera imputé à justice. Comme on le dit sur la terre de Soundjata, « bogna bé, bogna masségui bé ». On ne sait plus qui saluer en ATT : Est-ce l’Homme du 26 mars, ou, le soldat qui volontairement abandonna le pouvoir pour construire la démocratie, le président qui a transformé tout le pays en chantier, ou celui dont l’humilité, a tout accepté, pour la paix sociale, pour la paix entre les maliens. Est-ce, ce président qui a fait l’économie de nos batailles politiques pour faire la bataille de notre Economie Politique. On ne sait plus par où commencer, pour saluer l’Enfant prodigue de Mopti, qui n’aime pas les flatteries, car il pense que c’est un devoir pour lui, de se donner tout entier au pays, qui préfère voir l’or, son or au musée national que dans son salon personnel. Qui a préféré l’Amitié du Peuple à la complicité avec les partis politiques, avec les lobbies ou les groupements d’intérêts. Qui a dit n’avoir rien à refuser à la Jeunesse, à l’avenir de notre pays. Qui a marqué son temps par le travail, par l’amour du pays, par le respect à ses compatriotes. Qui a manœuvré contre vents et marées, pour stabiliser les prix des produits sur le marché, pendant que le port d’Abidjan n’était plus sûr pour notre trafic, qui a manœuvré pour redonner de l’espoir à l’Ecole malienne, pour donner un toit à nombre de maliens, qui a écouté le peuple dans ses convictions intimes. ATT a fait beaucoup, et le peuple n’a pas attendu pour le lui reconnaître. Des présidents comme lui sont rares en Afrique. Rares par leur humilité, par leur sens du discernement, de la tolérance et de la volonté de rassembler et de construire. Rares par leur mépris du luxe et du confort qu’octroie le pouvoir, par leur mépris de l’orgueil, de l’excès et de l’hypocrisie politicienne.
Certains hommes politiques aveuglés par 2012, voient en tout honneur rendu à ATT, une manœuvre pour le maintenir au pouvoir. Comme ils ne sont intéressés que par le pouvoir, qu’il leur laisserait, les joies et les cris du cœur du peuple, ne leur disent rien qui vaille. Le moindre rappel des réussites de l’homme de l’heure, assombrit leurs visages, comme si ce pays est devenu leur héritage confisqué, pour un temps, par ATT. C’est cette attitude, parmi tant d’autres condamnables, qui a dégradé aux yeux du malien ordinaire, l’image de la politique et de ceux qui l’animent.
Reconnaître à ATT ses bienfaits, ne relève donc, ni de la flagornerie, ni de la flatterie, mais du devoir et de la reconnaissance, que l’honnêteté et nos convictions morales et religieuses, nous commandent. Quand nous appelons de tous nos vœux à avoir de bons présidents, ce n’est pas, pour après, les jeter en pâture mais bien, pour leur témoigner toute la gratitude que leurs bons travaux nous inspirent. L’hommage de la Nation, c’est aussi la reconnaissance des corporations. Aujourd’hui les Commerçants, les artisans et les agriculteurs, demain, les enseignants, les étudiants, les soldats, les religieux, les magistrats, les agents de l’Etat, les maliens de l’extérieurs et mêmes les communautés étrangères vivant au Mali. Si nous devons vivre par amour les uns pour les autres, c’est un devoir aussi de nous reconnaître mutuellement nos mérites respectifs, au-delà de tout calcul politique. Car ce qui est fait pour ATT aujourd’hui, pour honorer son mérite, sera fait à beaucoup d’autres, qui comme lui, se distingueront aux yeux du peuple comme des héros.
Alphonse MAIGA
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