Outre notre compatriote, cette reconnaissance honorifique a été décernée à Michael Ellis Fisher, un physicien britannique, expert en mécanique statistique ainsi qu’à Josefina Gomez Mendoza, une géographe espagnole.
Après les mots de bienvenue du Président de l’Ecole Normale Supérieure (ENS), Jacques Samarut, à l’assemblée, le Directeur général de l’établissement, Olivier Faron, a ouvert la cérémonie et les distinctions pouvaient alors commercer, avec les éloges des récipiendaires.
Angel Alastuey, Directeur de recherches au CNRS, a prononcé l’éloge de Michael Ellis Fisher. A sa suite, le Professeur et Directeur délégué adjoint à la recherche de l’ENS de Lyon, Paul Arnauld, a prononcé l’éloge de Josefina Gomez Mendoza, géographe espagnole, reconnue au niveau international pour ses recherches dans le domaine des aménagements hydrauliques et forestiers.
C’est Georges Bohas, Professeur à l’ENS et membre de l’Institut Universitaire de France, a vanté les mérites de notre compatriote Abdel Kader Haïdara, Directeur de la Bibliothèque de Tombouctou. Celui-là même qui a apporté une formidable contribution au rassemblement et au sauvetage d’un grand nombre de manuscrits de la culture arabe dans la Cité des 333 saints.
Après ces moments qui donnaient la chair de poule, les insignes de Docteur Honoris Causa de l’Ecole normale supérieure de Lyon ont été remis par le Directeur de l’ENS, Olivier Faron.
La cérémonie a également été agrémentée par des intermèdes musicaux assurés par les élèves de la classe de percussion de Jean Geoffroy du Conservatoire nationale supérieur de musique et de danse de Lyon (CNSMD) et la signature du Livre d’Or de l’Université de Lyon par la Rectrice a sanctionné la cérémonie.
Pour ceux qui ne le savent pas, Abdel Kader Haïdara est le premier à avoir créé une bibliothèque privée à Tombouctou, après de bons et loyaux services rendus au Centre Ahmed Baba de la ville, devenu aujourd’hui un Institut qui porte toujours le nom de ce grand érudit.
Abdel Kader Haïdara est de ceux qui ont conscientisé plusieurs familles tombouctiennes de la nécessité de sauvegarder les manuscrits, les livres et les archives qui pourrissaient dans les magasins des unes et des autres. Son exemple a été salutaire pour la Cité des 333 Saints, parce que rares aujourd’hui sont les grandes familles maraboutiques qui ne possèdent pas de bibliothèque privée. L’œuvre d’Abdel Kader Haïdara a été reconnue par l’étranger, en l’occurrence par la France et les USA, qui l’invitent de temps à autre à de grands fora. Reste maintenant à Bamako de jouer sa partition.
Chahana Takiou