Une symphonie inachevée ? On s’en fout ! Le plus important à nos yeux est d’avoir aidé notre président à voir clair dans le sale business où des opérateurs économiques, pas tous d’ailleurs, ne cherchaient qu’à l’engouffrer. La joie de s’égosiller à appeler les Maliens à demander une prolongation est restée aux travers des gorges. Ils ne perdront rien à attendre, les Maliens patientent, les Maliens encaissent mais, les Maliens n’oublient jamais. Tchoco- tchoco, les fautifs paieront un jour. Tous ceux qui ont pillé nos maigres ressources paieront un jour. Mais le petit coup a vite été éventré et au finish, la chose s’est découverte comme celui qui se couche pour cracher, la salive n’atterrit ailleurs que sur sa face. ATT est venu à la fête, il a accepté le cadeau, en la soulageant de son venin. Nos enfants, pour la postérité, la contempleront et commenteront chaque fois qu’ils se rendront au musée.
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rnPratique et sans doute très alerte, le président a accepté de répondre à la cérémonie et son corollaire folklorique, mais la médaille à lui décernée ira se reposer au musée national. La maison commune, là où sont exposées les merveilles du pays. A notre entendement, le président de la république, à la joie des millions de Maliens, ne sachant pas la provenance des millions qui ont permis de réaliser cette folie- de l’argent proprement gagné ou volé dans nos maigres ressources- lorsqu’on fait un clin d’œil aux rapports du VEGAL, rapports qui n’épargnent nullement le grand manitou de la vilaine fête. Amadou Toumani a eu l’intelligence de renvoyer à César ce qui est à César. Si la médaille est sortie des entrailles des sous qu’on a indûment sortis de nos caisses, alors elle retournera à l’Etat, lui Amadou, le fils de Mama et de Toumani ne l’accrochera pas dans sa maison. Comme pour dire que ce qui est à l’Etat doit revenir à l’Etat. Et le président ATT a juste besoin d’un grand merci, mais nullement d’argent ou d’or pour reconnaître son mérite. On ne remercie pas les icônes avec quelque chose de vite reconvertible en espèces sonnantes et trébuchantes à la dimension de l’or.
rnBittar, Togola, les Maliens sont fatigués de vos singeries. Nous aurions certainement applaudi si le tout puissant président de la CCIM et du CESC avait aidé les pauvres populations de Sogoniko, à voir leurs morts dormirent tranquillement dans leurs tombes, en aménageant ailleurs sa gare routière. Elles interprètent mal les vrombissements des gros porteurs qui vont et viennent à longueur de journée, troublant la quiétude des lieux. Si ce n’est l’hivernage qui vient toujours, chaque année, humilier les vieilles et les fraîches sépultures.
Maintenant, la seule fête à laquelle les Maliens s’attendent et celle à laquelle ils adhéreront avec force mobilisation, c’est de les convier à vos propres décorations. Oui, vous et vos affidés méritent bel et bien des médailles, pour votre incapacité à adoucir le quotidien de vos pauvres compatriotes. Ils s’attendaient à un élan du cœur qui aurait consisté en une grande souscription volontaire de l’ensemble des opérateurs économiques du Mali dans la perspective de subventionner le lait, le sucre, l’huile et même le pain boulanger qui ne quitte plus l’ascenseur alors que le sac de farine chute, mais sans impact sur le prix de la baguette. Décorez-vous pour toute l’intelligence que vous déployez pour narguer impunément les conclusions des rapports qui indiquent clairement les méfaits de vos actes, des actes que vous posez tous les jours et qui ne concourent qu’à ruiner notre pays à travers son économie.
rnSORY DE MOTI
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