Du 16 au 20 novembre dernier, la capitale du Niger, Niamey, a abrité un concours de plaidoirie de juristes en herbe sur le Droit international humanitaire (DIH), initié par le Comité international de la Croix Rouge (CICR). Cette compétition a mis aux prises les équipes de 14 pays francophones, dont le Mali. L’édition de 2015 a été remportée par l’équipe malienne, composée de Sokhona Diawara, Abdoulaye Sacko et Mohamed Diarra, tous étudiants.
Ils avaient été sélectionnés lors du Concours national de plaidoirie en droit international humanitaire (DIH) organisé du 26 au 29 mai 2015 à Bamako par le CICR, en collaboration avec la Faculté de droit public de l’Université de Bamako. Les lauréats ont été présentés lors d’une conférence de presse animée par le chef de la délégation malienne du CICR, Christoph Luedi.
Le concours s’est déroulé en 4 rounds et a regroupé les équipes du Mali, du Bénin, du Burundi, du Cameroun, du Congo-Brazzaville, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Niger, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, du Tchad, du Togo et de la Tunisie.
Les demi-finales ont réuni le Mali, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Cameroun, le Mali s’imposant face au Sénégal et les deux autres pays se neutralisant. L’équipe malienne a donc retrouvé celle du Sénégal en finale, dans un procès fictif qui posait la problématique de l’application du DIH lors des conflits armés.
Conformément au mandat du CICR, ce concours vise à mieux faire connaitre le DIH et à y intéresser les étudiants en droit. II est également l’occasion de faire sortir le droit des salles de cours, afin que les participants comprennent mieux son application pratique dans les contextes de conflit armé.
Enfin, l’événement vise à créer un environnement favorable au développement de l’enseignement de cette branche du droit dans les universités. En effet, pour le chef de la délégation malienne du CICR, l’une des missions de son organisation consiste à promouvoir et à faire respecter le DIH et il est évident que les universités jouent un rôle important dans l’accomplissement de ce mandat. C’est pourquoi les délégations du CICR collaborent avec elles dans différents pays.
«La coupe est enfin à nous! Nous en sommes fiers, car les équipes en face étaient très fortes. Tout le travail de préparation que nous avons fait nous a beaucoup aidés», s’est félicité Abdoulaye Sacko.
«C’est l’occasion de remercier, au nom de toute l’équipe, les enseignants Woyo Konate et Modibo Sacko, qui nous ont encadrés pendant des mois après notre victoire au concours national. Ils nous ont fait travailler dur et nous ont totalement transformés», a-t-il ajouté.
La finale s’est déroulée dans la solennelle salle d’audience de la Cour de Cassation de Niamey, sous la direction de son Président. Le jury était composé du Bâtonnier de l’ordre des Avocats du Niger, du Chef d’Etat-major adjoint de l’Armée de Terre du Niger, du Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Niger, de deux éminents enseignants chercheurs de la Faculté des Sciences Economiques et Juridiques de l’Université de Niamey, d’un acteur influent de la Société Civile et d’Etienne Kuster, Conseiller du CICR pour les Cercles Académiques.
Youssouf Diallo