La Coalition de la société civile a organisé un déjeuner de presse en présence de l’ensemble de la presse malienne hier au Centre du secteur privé. Objectif : discuter du rôle des jeunes dans le processus de repositionnement de la planification familiale; définir le rôle et la place des leaders communautaires et religieux et, des médias dans la promotion de la PF. Au cours de ce déjeuner les lauréats du concours des journalistes sur la PF ont reçu leur prix.
La rencontre a permis aux hommes de médias d’être mieux outillés pour faire face à leur mission d’informer les citoyens sur les risques liés à la non pratique des méthode de la planification familiale.
Selon le directeur exécutif du groupe pivot santé, Dr Souleymane Dolo plus de 358 000 femmes perdent la vie en donnant la vie dans le monde. Et, le continent africain enregistre la moitié de ces décès, alors qu’il ne représente que 12% de la population mondiale. Au Mali, a-t-il poursuivi, ce chiffre est de 30 000 décès chaque année soit une femme toutes les sept minutes.
Il a précisé qu’à l’élaboration des objectifs du millénaire pour le développement (OMD), la problématique de la mortalité maternelle et néonatale a été prise en compte. A l’aube de l’évaluation des OMD, le Mali est loin d’atteindre l’objectif de réduire de moitié le taux de la mortalité maternelle et néonatale, a-t-il déploré.
Il a aussi déclaré que notre pays fait partie des cinq pays au monde où le taux de décès lié à l’accouchement est le plus élevé. Selon lui, les grossesses trop nombreuses, trop rapprochées, trop précoces et trop tardives sont des facteurs favorisants le fléau.
Pour lui, plus les méthodes contraceptives sont utilisées par une population, plus son taux de mortalité est bas. Il a ensuite invité les hommes de médias à mener des discussions autour des questions sur la planification familiale.
La présidente des sages femmes du Mali, Dicko Fatoumata Salé Maïga a souligné que pour réussir une bonne mobilisation autour de la PF, il faut informer les prestataires non pas sur les techniques de la PF mais en méthode de communication sur la PF.
Le plan de communication élaboré n’est pas accessible à tous les CSCOM, a-t-elle déploré.
Elle a aussi mis l’accent sur la fidélisation des sages femmes et des médecins spécialisés à leur poste. Car, selon elle, cette politique permettra d’assurer une large diffusion des informations sur la PF.
Pour joindre l’utile à l’agréable, les lauréats du concours des journalistes sur la PF lancé au mois de janvier ont reçu leur prix.
Dans la catégorie presse écrite, le premier prix a été remporté par notre consœur Ramata Tembely. En guise d’encouragement elle a reçu un chèque de 350 000 francs CFA. Elle est suivie de Bintou Maïga des Echos avec 200 000 francs CFA.
Pour la presse audiovisuelle, le premier prix revient à Fanta Diakité de la Radio Klédu, elle a empoché une somme de 350 000 francs CFA, elle est suivie de Edouard Kéïta, président du réseau des jeunes ambassadeurs pour la PF.
Boubacar PAITAO