Le Conseil de l’Ordre des Avocats du Mali a célébré le sacre de Me Maxime Poma lors du dernier concours international d’art oratoire de la conférence internationale des barreaux (CIB) de tradition juridique commune.
Me Maxime Poma a remporté, le 8 décembre 2017 à Haïti, le premier prix du plus grand concours international d’art oratoire de la Conférence internationale des Barreaux de tradition juridique commune (CIB) regroupant cent Barreaux issus de plus de 45 pays. A la finale de ce concours d’excellence qui détecte les jeunes avocats les plus éloquents, le talent oratoire, la pertinence de l’argumentaire, la cohérence du raisonnement de notre compatriote ont emporté l’adhésion des membres du jury qui ont porté de façon unanime leur choix sur lui. Pour célébrer ce mérite, le Barreau a organisé un cocktail, le lundi 18 décembre dernier dans la salle des avocats sise au tribunal de grande instance de la Commune III du district de Bamako en présence du 1er vice-président de la Cour suprême, Elie Kéïta, du Recteur de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques, Moussa Djiré, du Bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Alhassane Sangaré.
Dans son intervention, le Bâtonnier du Conseil de l’Ordre des Avocats a rendu hommage à ses prédécesseurs. « Nous ne faisons que continuer ce que d’autres ont commencé », a souligné Me Alhassane Sangaré qui a salué l’ancien bâtonnier Seydou Coulibaly pour avoir recruté « ces jeunes talents ». Me Alhassane Sangaré a confirmé l’objectivité du résultat des membres du jury de la dernière conférence de stage organisée par son Conseil pour détecter l’excellence. « Nous sommes fiers de lui. Il nous a honorés. Il a honoré notre barreau…c’est une belle victoire mais ce n’est pas un accomplissement. C’est le début d’une carrière que je souhaite longue… Tu es un espoir, un modèle pour notre barreau… J’ai confiance en toi », a-t-il lancé. Le Bâtonnier a ensuite prodigué au lauréat du concours d’art oratoire de la CIB de précieux conseils de modestie et surtout d’humilité. Selon lui, Me Maxime Poma est un avocat qui doit montrer l’exemple. « Il faut garder la tête froide. Tous tes gestes seront scrutés », a insisté le Bâtonnier Sangaré.
« C’est le Mali qui est célébré »
En prenant la parole, Me Founèkè Traoré, qui a accompagné le candidat du Mali à ce concours a fait part de sa satisfaction. « C’était la délégation la plus faible. Nous avons été honorés. Il était le plus jeune des candidats », a-t-il fait savoir. Selon lui, il n’y a pas eu de débats sur le cas de Maxime au niveau des membres du Jury. « Nous étions les moins nombreux mais nous avons été applaudis », a ajouté Me Traoré avant de conseiller à Me Poma de persévérer dans ce sens.
Pour l’ancien Bâtonnier, Me Issiaka Kéïta, le mérite doit être reconnu et célébré. «C’est le Mali qui est célébré », a-t-il lancé en félicitant le lauréat qui est un exemple. Il a appelé les jeunes à travailler. « Il n’y a pas de secret. C’est le travail », a conseillé Me Issiaka Kéïta.
« Ma victoire, selon Me Maxime Poma, revient en premier lieu aux membres de jury de la conférence de stage pour leur choix objectif ». Il a salué Me Founèkè Traoré pour son accompagnement. Le lauréat a remercié le Bâtonnier Alhassane Sangaré pour ses conseils et ses encouragements. Aussi, il a remercié son maître de stage, Me Mamadou Gaoussou Diarra. Le plus éloquent des jeunes avocats francophones a souhaité qu’il y ait des candidats meilleurs que lui aux prochains concours. « Nous avons du talent à revendre, de l’image à revendre », a-t-il reconnu.
Tous les participants à ce cocktail ont félicité le jeune avocat pour son prix qui honore tout le pays.
Chiaka Doumbia
Il ne faut pas que s’attacher à la forme, c’est de la superficialité, mais au fond de l’affaire…
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