La 4ème édition de la nuit des femmes battantes, initiée par l’Alliance des Patronnes de la Presse Ecrite du Mali (APPEM) a eu lieu le vendredi 24 mars dernier à la Maison de la Presse. Occasion pour les organisatrices de célébrer la femme malienne en ce mois de mars marquée par la Journée Internationale de la Femme. Cette année, des trophées ont été décernés à dix (10) femmes battantes évoluant dans différents domaines. C’était en présence de la présidente de l’APPEM, Dado Camara, du président de la Maison de la Presse, Dramane Aliou Koné, de Diénéba Dème, représentant le ministre de l’Economie Numérique et de la Communication et de plusieurs personnalités.
L’activité économique est un des leviers les plus importants du développement. Et la participation de la femme à la vie économique est un élément important de la promotion de son rôle dans la société. Aussi, la condition de la femme s’apprécie à travers sa participation aux activités économiques. Sa capacité à accéder aux ressources est susceptible de lui permettre d’avoir une certaine autonomie financière.
Les femmes du Mali vivent aux dépens des autres (maris, frères, pères et autres parents) contrairement à d’autres pays. Et c’est pour inverser cette tendance que certaines femmes ont décidé d’être au four et moulin pour se prendre en charge et contribuer aux dépenses familiales à travers la création de petites entreprises ou d’activités génératrices de revenus. Certaines sont parvenues à créer des structures de défense des droits de la femme. Ces structures, à travers des financements, forment les femmes, les préparent à leur émergence socio-politique et économique. C’est au regard de tout cela que les organisatrices ont initié cette nuit pour récompenser ces femmes qui se sont faites remarquer dans leurs divers domaines d’intervention.
Selon les organisatrices, dans le cadre de la Journée Internationale de la Femme, pour encourager les femmes qui ont osé entreprendre, l’Alliance des Patronnes de la Presse Ecrite Malienne (APPEM) a institué une Nuit dénommée « Trophée des femmes battantes ». Au cours de cette soirée, l’APPEM procède à la remise de trophées à dix (10) femmes qu’elle a préalable identifiées et qui travaillent dans différents domaines pour leur propre développement et celui du pays. Cette activité vise aussi à récompenser les femmes battantes qui travaillent dans l’anonymat, mais qui contribuent au développement du pays par leurs propres moyens.
Pour cette 4ème édition, les femmes qui ont été choisies évoluent dans les domaines comme l’agriculture, la culture, l’artisanat et l’économie. Les lauréates de cette année sont Assitan Coulibaly, bijoutière, Assetou Mah Diarra, productrice de riz gambiaka à Niono, Nassira Touré, artiste-peintre, Namaro Coulibaly, transformatrice et formatrice en produits agro-alimentaire, Ramata Koné, conductrice de tracteur, Souadou Diabaté, promotrice du centre (AMPJF), Rabia Traoré, photographe, Aminata Danioko dite Amy Yerewolo , artiste-rappeuse, Aissata Diakité, cordonnière et Assitan Dembélé, balafonniste.
Rappelons que l’Alliance des Patronnes de la Presse Ecrite Malienne (APPEM) a été créée le 19 janvier 2012. Elle développe et participe à des actions pour la promotion de la femme et a pour objectif d’encourager l’autonomisation des femmes à travers des articles de presse et des activités, de veiller à la promotion de toute action qui engendre le respect des droits de la femme. Mais aussi, elle accompagne et appuie sur le terrain, les organisations de femmes œuvrant dans leur domaine d’intervention à travers la communication, le développement d’un partenariat entre la presse et les femmes et organisations de femmes et la promotion des droits des femmes à travers leurs écrits, entres autres. La cérémonie a été marquée aussi par la projection de vidéos sur les activités de ces braves dames battantes.
Lors de la soirée, l’Alliance des Patronnes de la Presse Ecrite Malienne (APPEM) a aussi décerné un prix spécial de reconnaissance au président de la Maison de la Presse Dramane Alou Koné, partenaire de l’évènement depuis la 1ère édition.
Fatoumata Fofana