Le chef de la diplomatie gabonaise, Michael Moussa Adamo, est décédé vendredi à Libreville des suites d’un malaise cardiaque alors qu’il attendait d’entrer en Conseil des ministres, ont annoncé le gouvernement et une source de la présidence à l’AFP.
Ce très proche du président Ali Bongo Ondimba depuis plus de 30 ans “a été victime d’un malaise cardiaque” et, “malgré les efforts des spécialistes”, n’a pu être réanimé, selon un bref communiqué du gouvernement.
Moussa Adamo, 62 ans, “s’était assis dans salle d’attente” juste avant le début du Conseil des ministres, “en présence de certains de ses collègues du gouvernement, et a commencé à se sentir mal”, a précisé à l’AFP une source proche du palais présidentiel.
Transporté d’urgence “inconscient” dans un hôpital militaire et placé en réanimation, il a succombé peu après midi, selon cette source qui a requis l’anonymat.
“Il était un très grand diplomate, un véritable homme d’Etat. Pour moi, il était d’abord un ami, loyal et fidèle, sur lequel j’ai toujours pu compter. C’est une perte immense pour le Gabon”, a réagi sur Twitter le président Bongo.
Né le 10 janvier 1961 à Makokou, dans le nord-est, Michael Moussa Adamo a débuté sa carrière en 1981 comme présentateur à la télévision nationale.
Titulaire d’une maîtrise en relations internationales et communication à l’Université de Boston, il avait été nommé en 2000 directeur de cabinet du ministre de la Défense, l’actuel chef de l’Etat.
Lorsque ce dernier est élu président au décès de son père Omar Bongo Ondimba en 2009, après plus de 41 ans au pouvoir, M. Moussa Adamo devient pendant plusieurs années son conseiller spécial et confident au palais présidentiel.
Après 10 années comme ambassadeur du Gabon aux Etats-Unis (2011-2020), il devient ministre de la Défense en juillet 2020 puis des Affaires étrangères en mars 2022.
Michael Moussa Adamo venait d’être reconduit à son poste de chef de la diplomatie le 9 janvier quand M. Bongo a nommé un nouveau Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, dans un des fréquents remaniements ministériels survenus ces dernières années dans ce petit Etat d’Afrique centrale riche de son pétrole.
“L’équipe médicale du palais présidentiel l’a pris en charge immédiatement après son malaise, il a dû être transporté inconscient en ambulance à l’hôpital militaire Omar Bongo Ondimba où il a été placé en réanimation mais, malgré les efforts des spécialistes, le décès a été constaté à 12h12”, a détaillé la source présidentielle.
Le Gabon est entré dans une année électorale avec à l’été 2023 des élections présidentielle, législatives et locales.
Ali Bongo, victime en octobre 2018 d’un AVC qui l’avait tenu de longs mois éloigné de la scène politique, n’a pas encore fait acte de candidature pour un troisième mandat mais cela ne fait guère de doute, son tout-puissant Parti Démocratique Gabonais (PDG) ayant annoncé à de nombreuses reprises qu’il était son “candidat naturel”.
Source : Seneweb