Zeini Aguissa Maiga libère… jamais deux sans trois

1

Zeini Aguissa Maiga est libre. Il aura suffi d’une manifestation à Kidal pour que le pouvoir cède. Le Mali revient-il aux dérives qui ont causé sa perte à l’époque d’ATT ?

 

Il serait temps une fois pour toutes que l’impunité ne soit plus à l’ordre du jour et que le taguelmoust qui couvre les visages ne devienne pas le sauf conduit qui couvre les exactions. Car Aguissa Maiga est un authentique truand que la police de notre pays n’a pas pu garder en détention plus de quatre jours. Les soi-disant « azawadiens » exultent, alors même que le chef d’État Major Général Mahamane Touré prétend que « l’armée se repositionne au Nord » et que Moussa Mara nous rappelle que « il n’y aura pas de prime à l’impunité au Nord ».

 

Rappelons qu’ Aguissa Maiga, du MNLA, est le troisième individu appréhendé mais libéré avant même d’avoir vu un juge, selon une procédure qui semble désormais parfaitement au point et dont profitent tous les groupes armés du Nord, qu’ils soient laïcs ou djihadistes, touaregs ou arabes.  Avant Aguissa Maiga, le premier sur la liste fut le touareg Houka Houka, ancien responsable du tribunal islamique d’AQMI à Tombouctou, libéré sans jugement. Le deuxième fut l’Arabe Yoro Ould Daha, trafiquant devenu djihadiste du MUJAO qui malgré des faits avérés a pu être élargi. Quant à Aguissa Maiga, dès son arrestation, le MNLA a exigé sa libération immédiate et sans conditions ; et il a obtenu gain de cause, contre toute attente, alors même que l’ancien responsable de la jeunesse et des sports lors de l’occupation touarègue du Nord en 2012 avait été pris en flagrant délit, grâce à l’intervention des jeunes mêmes qu’il tentait d’embrigader. Aussi incroyable que cela paraisse, les charges retenues contre lui n’ont tout simplement pas été étudiées.

 

Tous les groupes armés djihadistes ou non, utilisent cette tactique visant à exonérer leurs membres de poursuites. Tout cela est décevant, mais nullement surprenant : quels que soient ces groupes, leurs intérêts sécessionnistes convergent. Ils ont déjà su par le passé, et contre le Mali, faire taire leurs dissensions. De nouveau aujourd’hui, c’est un front uni qu’ils présentent aux autorités de notre pays pour faire libérer ceux d’entre eux qui commettent les crimes les plus visibles en instrumentalisant la communauté internationale pour se blanchir de leurs exactions et de leurs trafics. Il faut impérativement que tout cela cesse. Bien sûr il y a le fameux adage « Jamais deux sans trois ». Il se vérifie aujourd’hui encore. Nous demandons donc à nos responsables politiques, à notre justice, qu’il n’y en ait jamais de quatrième !

 

Ibrahim KEITA

 

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Notre gouvernement parle d’apaisements et de reconciliation non! alors que ces memes groupes de personnes continuent d’assassiner les populations au nord, nos soldats et les casques bleus. Alors ou est qu’on va ladji bourama et son gouvernement? ou bien ou est vous allez et mettez le Maliba dans quel situation d’enfer avec votre double language? 👿 .

Comments are closed.