Voyage d’études des universitaires maliens au Sénégal : Pour l’amélioration et la valorisation du système d’enseignement supérieur malien

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Une importante délégation de la communauté  universitaire de l’enseignement supérieur du Mali séjourne au Sénégal depuis ce dimanche 21 avril 2013. Ce projet de voyages d’études et de partage d’expériences financé par la coopération japonaise à travers le Bureau de l’UNESCO de Bamako contribue à renforcer le Mali dans la mise en œuvre de la reforme «Licence-Master-Doctorat » (LMD) et de l’assurance qualité.

Depuis une demie dizaine d’années, le Bureau UNESCO de Bamako apporte un appui considérable à l’amélioration de l’enseignement supérieur malien avec pour thématiques fortes la perspective de la création d’écoles doctorales, le renforcement des capacités de la recherche, l’assurance qualité et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication. .

Au cours de son séjour de travail, la délégation d’universitaires et des autorités du bureau de l’UNESCO de Bamako auront des échanges avec des acteurs représentatifs de l’enseignement supérieur sénégalais dont l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS), l’Université Cheick Anta DIOP (UCAD) et ses sept écoles doctorales ainsi que l’Autorité nationale d’assurance qualité. Ce lundi 21 avril, la délégation s’est ainsi rendue à l’Académie nationale des sciences et techniques puis à l’UCAD.

Le premier organisme présidée par le Pr Ahmadou Lamine NDIAYE, a vu le jour  en novembre 1999 avec pour mission d’aider par des avis motivés et des études indépendantes à la formulation des politiques nationales dans les domaines des sciences, et de la technologie et  de l’innovation.  Il s’agit d’un organe fédérateur et savant qui opine plus généralement sur quatre secteurs structurés en son sein en sections : les sciences agricoles ; les sciences économiques, sociales et juridiques ; les sciences fondamentales, technologiques et de l’innovation et les sciences de la santé. Ses membres académiciens et bénévoles, au nombre de vingt par section sont sélectionnés sur le critère prépondérant du mérite scientifique. Cependant l’ANSTS comprend des membres associés, d’honneur, émérites ou dits correspondants. Enfin, elle bénéficie d’une importante caution de l’Etat à travers divers appuis matériels et moraux dont une subvention annuelle, le pilotage de la journée de la renaissance scientifique de l’Afrique et celui du prix du Président de la République pour la science. Avec le Mali, l’ANSTS qui opère sur la base de plans stratégiques quinquennaux, travaille, à la demande du Réseau des académies des sciences d’Afrique à la mise en place de son homologue après les expériences du Burkina Faso, du Benin et du Togo au sein d’un réseau fort de 18 pays. Découvrir une telle vitalité d’éminences au service de leurs pays et des universités et pôles de recherche avec l’adhésion spontanée d’une association d’amis de l’Académie et d’un réseau de journalistes scientifiques a inspiré certains membres de la délégation pour booster la qualité de l’enseignement et de la recherche dans notre pays.

A l’Université Cheick Anta DIOP il a été question de l’expérience sénégalaise en matière d’écoles doctorales, un domaine où le Mali traine regrettablement les pas. La délégation y a été entretenue par le Conseil restreint du Rectorat et les Directeurs des écoles doctorales. Les représentants de la communauté universitaire malienne et les responsables du Bureau de l’UNESCO de Bamako ont eu droit à un exposé exhaustif sur le cadre réglementaire  et le modèle organisationnel  de ces écoles doctorales créées bien avant le processus de formalisation par l’Etat intervenue en 2012, par Arrêté du Recteur-Président de l’Assemblée de l’UCAD.  Les formations doctorales adossées au système LMD entièrement réglementé au Sénégal, sont regroupées  au sein des ’écoles dont les options répondent aux domaines retenus par les orientations du Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO). Seules les deux branches de la santé ont été regroupées en une seule option. Ainsi on retrouve pour des centaines de doctorants les options suivantes : eau, qualité et usage de l’eau ; physique chimie, sciences de la terre, de l’univers et de l’ingénierie ; mathématiques et informatique ; sciences de la vie, santé et environnement ; études sur l’homme et la société ; arts et culture ; sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion.

Les écoles, qui bénéficient d’une subvention directe de l’UCAD, sont soumises à un processus d’évaluation rigoureuse (interne et externe) tous les six ans. Ces évaluations gouvernent l’avenir des options ou de l’école concernées. C’est tout en favorisant l’intégration ces écoles pluridisciplinaires et pluri-institutionnelles collaborent Tout en favorisant l’intégration, ces écoles pluridisciplinaires et pluri-institutionnelles collaborent avec d’autres comme celles de Ouagadougou au Burkina Faso voisin sans occulter la cotutelle et la charte de thèse. On y compte présentement une trentaine de nationaux du Mali. Nonobstant leur apport dans l’offre de formation et la qualité de l’enseignement, leurs expériences permettent de montrer la voie aux autres pays comme le Mali qui est à ses balbutiements en la matière. Au regard de ces acquis et malgré les contraintes traditionnelles, la délégation suggère déjà le renforcement de la coopération inter-universitaire qui permettra d’asseoir un pont rationnel de partage des capacités et des pratiques les plus pertinentes.

Casimir SANGALA, MESRS

 

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