« Une société va de l’avant en partie grâce aux critiques de ses intellectuels » mettait en exergue Boubacar Boris Diop, écrivain et philosophe sénégalais

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Comme nous l’ont montré une multitude de révolutions populaires qui a émaillée l’histoire, le rôle des intellectuels et élites fut toujours fondamental. Nous dirons de bons intellectuels ! Moins nombreux qu’ils soient, ils furent de ceux-là qui, inlassablement, métrèrent leur intelligence au service de leurs communautés. Ils  servirent comme des  phares pour éclairer la conscience des laissés pour compte.  Ils furent soit à l’origine des soulèvements nationaux, soit ils jouèrent un rôle de précurseur et de  soutien au peuple dans sa lutte pour une justice sociale. Bien que l’honneur et la fierté du citoyen lambda et du politique  soient phagocytés par cette course gain effrénée pour le gain facile, l’intelligentsia malienne est-elle devenue «  un mort-né » ? Pourquoi  s est – elle dérober de son  rôle et de sa  place connus et respectés  depuis des temps immémoriaux par tous, mais hélas bradés de nos jours ?   Leur absence et leur inféodation dans la gestion de la cité dans une telle crise sans précédent  sont alarmantes. Le comportement de l’élite intellectuelle malienne est du jamais vu. Est-ce cette excuse liminaire, elle est le reflet de sa société ? Loin de là. Cependant l’objectivité intellectuelle nous oblige à reconnaitre qu’il est illusoire que cette élite parvienne à ses fins lorsqu’on sait que la célèbre trilogie «  analphabétisme, pauvreté et absence d’infrastructures sanitaires » constituent des barrières fratricides. L’elite devient ce prophète qui prêche dans le désert, car cette plèbe est encline à se procurer les moyens de sa subsistance cela  quels qu’ils soient les moyens . Finalement l’illegal est  devenu le legal et le legal est percu comme l’illegal.

 

 

Ce cycle infernal a duré 50 ans dont 22 ans  d’apogée de  corruption érigée en lois d’État. Outre ces facteurs endogènes, il est aisé de constater qu’il y a d’autres facteurs exogènes tels que l’inconscience professionnelle de ces «  voraces politiques » qui ne jurent que par le sang du pauvre citoyen.

 

 

Corrompus, ils sont prêts à utiliser leur intelligence pour des fins personnelles que pour la cite. Esclaves du matériel et de l’opulence, ils  asphyxient   la justice sociale, la vérité et le débats, piliers de toute société prête à s’épanouir.  Comme l’indique le principe de  cause à effet, «tout phenomene à une cause et, dans les mêmes conditions, la même cause est suivie du même effet.». La societe a etegangrenee pendant plus d undemi siècle avec son lot  de consequences incalculables telles qu’une  elite qui ne lute plus pour son peuple, au contraire elle le spolie et devalue sa conscience  pour mieux l exploiter. Alors la probite et la  conscience professionnelles sont devenues des denrees rares,  le vol et la corruption ont eu pignon sur roue. Avant d etre un intellectuel,  l individu est humain d abord  avec ses passions, ses forces et ses faiblesses dans une societedeja pourrie. La grande question est que faire pour resoudre ces problemes?

 

 

L elite doit eduquer, informer et sensibiliser le peuple. Mais comment atteindre cet objectif lorsque le politique vereuxsevre socialement, economiquement le paysan de kayes jusqu’ a Kidal afin d acheter sa voix. Nous devons profiter de ces operationselectorales pour choisir l’homme qu’il faut a la place qu’il faut. Nous devons egalement user des prouesses technologiques en utisant les cameras cachees pour poster ces pratiques d un autre age sur les reseaux sociaux  si jamais nous sommes temoins oculaires ou par ricochet et au besoin protester contre liniquite chaque fois  qul on est temoin. a C est a ce seul  prix que le justicier, l’Etat sera oblige de punir les contrevenants et aussi le demagogue habille en peau  “ d intellectual” sera oblige de se mettre au pas de l’histoire sous peine d’être guillotine par le  vrai detenteur du vrai pouvoir “ We the People”.

 

Pour maliweb.net

 

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