Une opposition forte pour un Mali fort

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L’élection présidentielle du 28 juillet s’approche à grand pas. En cette période électorale, la classe politique est en effervescence. D’assemblées générales en réunions restreintes, de déplacements à l’intérieur du pays aux déplacements à l’extérieur, de rencontres formelles entre formations politiques et associatives aux rencontres informelles, tout est entrain d’être fait par les différentes formations et leurs « leaders » pour rallier le maximum possible d’électeurs à leur cause. Dans ce « tohu-bohu » on peine à se retrouver dans les combines des uns et des autres. Des coalitions de tous genres font leur avènement sur la scène politique.

 

salifDans quel dessein ? Je ne saurais le dire. Ce que je peux affirmer, c’est ma crainte concernant certaines coalitions de « circonstance ». Il me semble que les partis politiques mettent leurs efforts en commun parce qu’ils ont au moins à peu près les mêmes visions, les mêmes objectifs, les mêmes ambitions pour la nation. Si cela devait être le critère, mon doute sur la sincérité de ces coalitions se confirmerait. L’on constate aisément, le décalage qu’il y’a entre les visions, les objectifs, les ambitions des différents partis politiques qui sont pourtant entrain de nouer des alliances

 

 

Dans cette période critique pour notre nation, il me parait opportun de s’arrêter un instant sur le « phénomène » de la conquête et de l’exercice du pouvoir à tout prix. C’est pour cela que je me saisis de ma plume pour faire part à nos concitoyens, de ma vision de la situation.

 

 

Voilà que le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle du 28 juillet est clos, que nous apprenons qu’il y’a 36 femmes et hommes qui briguent la magistrature, suprême finalement ramené à 28 femmes et hommes sur décision de la Cour constitutionnelle. Ce qui est une très bonne nouvelle pour la démocratie a priori. Mais, le doute sur les intentions des uns et des autres ne peut qu’éveiller le scepticisme. Sont-ils tous réellement à la conquête du pouvoir ou veulent-ils tout simplement se faire connaître dans un autre but ou même dans celui de se « tailler » un ministère, une direction générale ou nationale, une ambassade, un secrétariat général d’un ministère…? L’avenir nous édifiera.

 

 

Nous ne le dirons jamais assez, si l’objectif des candidats à la magistrature suprême est une réelle conquête du pouvoir, la démocratie en sortirait gagnante; mais si au contraire c’est dans le but de mener des combines pour un exercice « partagé » du pouvoir, cela serait dommageable. Il en serait ainsi d’autant plus que notre nation a sombrée du fait de ces mêmes combines depuis 2002.

 

 

Nous nous targuions de notre modèle de gestion « consensuelle » du pouvoir; nous a-t-il servi à quelque chose ? Serions-nous une nation forte sans une opposition forte ? Je pense vigoureusement que non. Il faudrait au Mali de 2013, une opposition « politique » digne de ce nom; servant de garde fou aux dérives des autorités comme l’est un parlement à l’égard de l’exécutif.

 

 

Le passé très récent de notre nation  a prouvé : une gestion efficace d’un pays ne saurait résulter uniquement d’un consensus dans la gestion des affaires publiques. Certes le consensus pourrait être un havre de paix mais ne saurait être une source de prospérité ; en tout cas pas le consensus à la malienne. La gestion consensuelle rime, me semble-t-il, avec des concessions réciproques des « tenants » du pouvoir; cela se fait sans doute au détriment des citoyens. L’illustration parfaite est le modèle de gestion étatique de notre pays allant de la période 2002 à 2012. Chacun avait pris sa « part du gâteau » et s’est accommodé de la situation. Personne n’a su dire à un moment aux autorités d’arrêter leur gestion chaotique de notre nation; tout simplement parce que tous se servaient du pays. Personne n’a voulu se « sacrifier » en incarnant une opposition « responsable » au régime précédent ; en refusant les quelque postes ou espoir de postes, en refusant les largesses financières de ceux qui les ont soudoyé. L’occasion sera alors donnée lors de cette élection présidentielle et des autres élections à venir (législatives, municipales…) pour qu’il y’ait une vraie opposition politique au Mali. Ainsi, il n’y aura pas que des opportunistes aux aguets des postes et de l’argent mais vraiment des politiciens!

 

 

Devrons-nous retomber dans ces mêmes travers en 2013 après l’élection du nouveau président ? Bien évidemment que non; il faudrait que nous nous saisissions tous de la destinée de notre nation. Quel Mali voulons-nous après les crises qui ont bouleversées notre pays ? De la réponse à cette question, devront découler nos attitudes.

 

 

En termes d’attitudes, nous devons rester vigilants quant aux coalitions qui sont entrain de se former autour de certains candidats. Ces coalitions n’ont-elles pas pour but de ramener aux affaires, les mêmes qui ont pris une part active dans la dégringolade de notre nation depuis Abeibara jusqu’a Kéniéba en passant par Bamako, au travers de leur gestion  peu honorable de la nation malienne?

 

 

Alors c’est le moment ou jamais de jeter de l’opprobre sur ces coalitions pour ne pas dire complots qui se trament actuellement au détriment du citoyen.

 

 

Soyons vigilant; n’approuvons pas toutes les coalitions, décrions certaines d’entre elles, soutenons celles qui ne sont pas « contre nature », celle qui ont un sens, celles qui sont « sincères », celles qui pourront faire du Mali une nation prospère.

 

 

Salif OUATTARA

Etudiant à l’Université de Reims Champagne-Ardenne

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3 COMMENTAIRES

  1. tres belle contribution au Mali une opposition forte et dynamique c est ce qu il faut pas les beni oui oui suiveur salo la a la diounkis et autres j en passe quant aux  candidats alimentaire qui savent qui jamais au grand jamais ne seront  president pense juste se ralier au potentiel devine gagnant choisie par l elysee pour avoir un ministere ou grand trucs juteu coe tu l as su bien dit …. quand je vois les accords de ouaga la france qui desarme l AMA a anefis et cantonne 150 braves soldats maliens a kidal et aucun candidat ne denonce ca ils pensent tous a leur future poste pfffff ca me degoute c est nauseabon ils st degue nos politique vive un nouveau Mali integre
    Merci Salif

  2. Salif OUATTARA.Pour éviter le retour aux affaires des “mêmes qui ont pris une part active dans la dégringolade de notre nation”, il faut votez SOUMANA SACKO!Certes,il n’est pas le seul candidat du changement
    mais nous n’allons pas nous disperser dans nos choix!Pour avoir toutes les chances d’un véritable Changement dans la gestion du pays, sans hésiter il faut voter et faire voter autour de toi dans toute la Champagne-Ardenne, SOUMANA SACKO.Comme ça tu aurais fait un vote utile. 😉

    • Bravo salif, un très bon article

      Sambou c’est bien de proposer un candidat mais si on votait tous pour Yelema ça serait une bonne idée non ? lol
      En tout cas il est temps de zapper tous ses candidats qui ont servi le pays pendant les 20 dernières années et qui se montrent aujourd’hui prêt pour changer ce processus!!! A mon avis ils se foutent de nous ou ils veulent nous manipuler si nous sommes conscients de cela il faut s’opposer à tout cela et nous entant que jeunes et futurs constructeurs de ce pays devons suivre les candidats qui ont un bon projet de société mais pas un candidat qui veut acheter nos consciences…….

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