Un accord politique a l’allure d’un coup d’état institutionnel

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Le peuple du Mali a apprécié à sa juste valeur le discours rassembleur du président de la république du 16 avril 2019 par lequel, il dit, après écoute de différentes forces du pays, accéder à la demande pour la tenue de concertations nationales et fait appel à la majorité et à l’opposition pour relever, ensemble, les défis auxquels le Mali fait face.

Cet espoir nourri par tout un peuple est en passe d’être déçu par la posture d’une certaine opposition qui se trouve, visiblement, dans la logique de remise en cause de la légitimité d’un pouvoir démocratiquement élu.

Telle est la lecture que tout démocrate peut faire du document intitulé « ACCORD POLITIQUE ET FEUILLE DE ROUTE » préparé par certains partis politiques de l’opposition, dont la signature par le Président de la République serait un préalable à toute autre initiative.

A l’évidence, ledit document contient les germes d’une remise en cause des institutions de la République dont le Président et d’un coup d’Etat institutionnel qui permettrait de reconquérir un pouvoir perdu dans les urnes. Au fait, sur quoi porte ledit accord ?

Il porte sur la demande de partage de responsabilités avec le Président de la République qui doit en être signataire. En outre, il ambitionne de:

– définir le profil et d’identifier ensemble un Premier ministre, Chef de Gouvernement à même de faire face aux défis du moment ;

– avoir des échanges approfondis sur la structure du gouvernement et les profils des ministres qui doivent avoir des compétences avérées et une éthique reconnue ;

– déterminer ensemble les quotas de ministres de la majorité, de l’opposition et de la société civile ;

– définir le rang protocolaire des membres du gouvernement.

Ce sont là les conditions imaginées par des groupes de partis politiques de l’opposition : conditions qui, au-delà d’être aux antipodes des règles basiques de la gouvernance démocratique, visent à saper les fondements de notre jeune démocratie.

C’est vrai et c’est de bonne guerre qu’une frange de l’opposition politique malienne veuille exploiter les brèches ouvertes au sein de la majorité présidentielle à cause d’une motion de censure insensée et inédite soutenue par le parti présidentiel. Cette motion qui relève, tout simplement, de l’hérésie politique ne pouvait que contribuer à affaiblir l’institution présidentielle.

De nos jours, le contexte semble être propice pour cette opposition de fouler au pied, dans la totale boulimie du pouvoir, les règles démocratiques élémentaires. Pour ce faire, elle s’adonne à la surenchère et au chantage politique en vue de phagocyter le Président de la République démocratiquement élu et, in fine, le dépouiller de ses prérogatives institutionnelles et constitutionnelles.

Ne faut-il pas rappeler que le Président de la République a été élu sur la base d’une offre politique avec le soutien d’une plateforme politique. Cette offre qui a été largement approuvée par le peuple souverain dans les urnes peut, certes, être améliorée au regard des épreuves nouvelles, mais, elle doit rester la charpente principale de l’engagement du Président de la République vis-à-vis de son peuple.

La posture toute aussi étonnante qu’inacceptable de l’opposition politique qui se dit républicaine et démocratique est contraire aux aspirations actuelles d’un peuple en proie à de multiples défis et qui pourrait se demander si la main tendue du Président de la République n’a pas en réalité rencontré un vide ?

En effet :

– comment comprendre que pour la formation d’un gouvernement d’ouverture, il faille réclamer la signature, par le Président de la République, d’un accord politique avec certains regroupements de partis politiques ?

– Comment comprendre l’obsession de vouloir dessaisir le Président de la République de ses prérogatives constitutionnelles dont celle concernant son pouvoir de nomination des premiers ministres ?

– Comment, enfin, comprendre la logique de vouloir amener un Président élu au suffrage universel direct à signer un accord politique pour, dit-on, un partage de responsabilités que lui confère déjà la constitution ?

La réponse à ces questionnements fait, tout de suite, tomber le masque d’une opposition qui n’est nullement animée par la volonté et l’engagement tant souhaités d’aller au sursaut national, en faveur de la paix, de la stabilité et du bien être des maliennes et des maliens.

Il n’est pas superflu de rappeler que dans l’histoire du Mali démocratique, l’union des démocrates et patriotes acquis aux vertus du dialogue a toujours servi d’instrument politique pour préserver la paix sociale et la stabilité à des moments de crises dans notre pays. Ce fut le cas, sous la présidence d’Alpha Oumar KONARE, du Pacte républicain validé et signé entre « Partis Signataires du Pacte Républicain » (PSPR).

L’objectif de ce pacte était de créer les conditions d’une gestion concertée du pouvoir pour faire face aux nombreux et grands défis de l’époque, dans le strict respect, bien entendu, des prérogatives constitutionnelles des institutions de la république. De nos jours, l’offre faite par l’opposition est, à tous points de vue, aux antipodes de cet exemple de démarche républicaine.

Face à la volonté manifeste de blocage des efforts d’ouverture et de rassemblement du Président de la République, l’on est en droit de se demander si certains responsables de l’opposition sont sincères vis-à-vis d’un peuple qui réclame à cor et à cri l’unité d’actions des forces vives pour faire face aux vrais défis de l’heure.

Ce peuple souverain du Mali n’attend de l’opposition que sa contribution aux efforts d’ouverture et de rassemblement voulus par le Président de la République, au lieu d’en être un frein dans un contexte de crises multidimensionnelles.

Au-delà des clivages politiques, l’objectif commun doit être de consolider le processus démocratique, de préparer notre pays à relever ensemble les défis de l’heure et d’aborder l’avenir dans les conditions de paix et de cohésion sociale.

Les Partis politiques de la majorité comme de l’opposition sont parties prenantes du débat politique. Il leur revient de s’entendre sur les formats politiques qu’ils doivent consigner dans un document à proposer au Président de la République. Celui-ci-censé être au-dessus de l’ensemble des forces vives de la nation ne saurait être le répondant direct de groupes de partis politiques et ne devrait, sous aucun prétexte, signer un engagement politique avec un groupe de partis.

Ensemble pour le Mali

Le Mali avance

Une contribution de MST

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4 COMMENTAIRES

  1. “Un accord politique a l’allure d’un coup d’état institutionnel”. CE NE SERAIT QUE JUSTICE Mr MST (et ce serait mieux d’ecrire ton nom complet, Mr Maladie Sexuellemtn Transmisible.), CAR EN VOLANT LES PRESIDENTIELLES DE 2018, IBK A EN COMMIS DES PLUS ABJECT….

  2. Qui sème le vent récolte la tempête dit-on.
    L’obstination du président à refuser de composer avec son propre parti est à la base de son échec. Après s’être battu ensemble pour conquérir le pouvoir, il a fait dos à son parti et avec arrogance au profit de “nouveaux amis”. Et maintenant que ces “tout venants” ont semé le bordel, il se retrouve aux abois.
    Le parti, comme une bande d’écervelés, au lieu soutenir le président qu’il a fait élire le déstabilise!
    A mon avis la motion de censure aurait dû être envisagée le lendemain du jour où lui même a dit (le président) que son parti ne l’a pas élu. C’était ce jour qu’il fallait lui montrer qu’il avait en face un parti responsable; mais hélas!
    La société civile aurait dû sonné le tocsin comme quoi on s’éloignait de la logique démocratique lorsque , le président refusa catégoriquement de choisir un premier ministre issu de sa mouvance sinon de son parti.
    Quand au comportement de l’opposition, je préfère même ne pas en discuter.En réalité nous n’avons que de piètres hommes politiques ne visant que des intérêts personnels.Comment une opposition responsable peut-elle refuser son rôle et se proposer de former un gouvernement. Alors qui est au pouvoir? est-ce le parti gagnant ou l’opposition? Pourquoi chercher à réinventer la roue? Le jeu démocratique est connu, et que chaque partie joue le rôle qui est le sien.
    A ce rythme, on rend le pays là ingouvernable. Ce qui est sûr cette situation de chienlit attend les opposants d’aujourd’hui gouvernants de demain.Qu’ils s’en rassurent!
    Dans tout ça, c’est le pauvre peuple qui est martyrisé.

  3. MST
    Le credo d’Ibk a toujours été le vainqueur des élections gouverne,le vaincu anime l’opposition.
    Dans ce cadre pourquoi,il est obligé de collaborer avec cette même opposition qu’ il n’y a pas si longtemps il méprisait refusant tout dialogue tant qu’ il n’est pas reconnu?
    N’est ce pas que les activités quotidiennes ont montré qu’ il n’est pas légitime ;QU’IL A CONFISQUÉ LE POUVOIR?
    IBK A BESOIN DE LÉGITIMER SON POUVOIR POUR POUVOIR PASSER LES RÉFORMES QUE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE ESPÈRE MISE EN OEUVRE RAPIDEMENT POUR L’APPLICATION DE L’ACCORD d’Alger.
    La signature du protocole d’accord n’est pas obligatoire,mais nécessaire pour participer à la gestion d’un pouvoir failli qui n’est plus CRÉDIBLE compte ténu des scandales à répétition.
    IBK DOIT PARTAGER LE POUVOIR CAR IL EST ILLÉGITIME.
    S’il ne le veut pas,qu’ il exerce seul le pouvoir.
    On ne peut en aucun cas COMPARER le régime IBK à celui d’AOK qui a respecté le partage du pouvoir avec le parti au pouvoir pendant qu’ IBK le partage avec un CLAN.
    ALPHA OUMAR KONARE a toujours cherche à élargir les bases de son régime par des propositions faîtes aux partis politiques de la place alors qu’ IBK appelle aux partages de gâteau.
    Participer au pouvoir corrompu d’Ibk animé par des délinquants comparables à ceux des ghettos sans conditions draconiennes,c’est sacrifier une carrière politique.
    OSER LUTTER ,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

  4. MST si tu penses que Boua est legitimement elu alors qu’il exerce son pouvoir et son programme et laisse les autres en paix. Boua a lamentablement echoue alors il doit se rendre compte. Il n’ y a pas de coup d’état ici mais plutot une justice quand au partage de la honte et de l’echec par les autres. BOUA KA BLA!

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