Triste bilan sécuritaire sur lequel se termine cette année 2019… Les attentats qui se sont multipliés ces derniers mois au Mali, au Niger et au Burkina Faso montrent à quel point l’ennemi terroriste s’est ancré dans nos territoires. Ses modes d’action, lâches et honteux, n’ont de cesse de stupéfier tant ils frappent toujours de façon vile et infâme. Le 1er novembre dernier, l’assaut contre le camp militaire FAMa d’Indelimane, suite auquel une cinquantaine de morts était à déplorer, témoigne d’une préparation et d’une montée en puissance toujours plus inquiétante de la part des djihadistes… L’une des dernières attaques en date est celle d’Arbinda. L’EIGS revendique alors la mort de 7 militaires burkinabè, ainsi que de 35 civils dont 31 femmes, victimes impuissantes de cette ignominie. Au nom de quels grands principes, officiellement politiques ou religieux, peut-on s’en prendre à des populations aussi vulnérables ? Au-delà des attaques djihadistes, des villages entiers ont été décimés à cause de la haine intercommunautaire, qui empoisonne nos rapports autrefois fraternels. Il n’y a encore pas si longtemps, les Dogons et les Peulhs vivaient de façon complémentaire ; les premiers cultivaient les récoltes tandis que les seconds s’occupaient du bétail. Cet autre temps de bienveillance et d’entraide est aujourd’hui malheureusement révolu… Ces deux peuples ne se font aujourd’hui plus confiance ; le massacre de mars 2019 à Ogossagou et la mort de plus de 160 villageois, est un exemple des plus frappants. Ces tensions sont entretenues et exacerbées par les groupes djihadistes, qui instrumentalisent la misère et le désœuvrement des populations pour recruter de nouveaux combattants. Ceux-là grossissent les rangs des terroristes, toujours pour de mauvaises raisons et ne se rendent pas compte qu’en choisissant cette voie, ils prennent, en tout état de cause, la direction d’un destin funeste. Car en effet, si les victimes sont toujours trop nombreuses, les forces armées maliennes, burkinabè et nigériennes, accompagnées de leurs partenaires français et onusiens, réagissent courageusement et gagnent du terrain face au terrorisme. Lors de l’attaque d’Arbinda précédemment citée, les militaires burkinabè ont mis hors d’état de nuire une centaine de combattants et ont saisi ou détruit une trentaine de motos. Autant dire que ce bilan a profondément affaibli l’Etat islamique dans la région, qui se vantait alors si fièrement être l’auteur de cette attaque. Issa Bâ @issaba170

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Il est acquis que tous les pays de la zone sahélo-saharienne subissent les affres assassines des mêmes terroristes aux desseins obscurs véhiculés par des subterfuges religieux pour endeuiller au quotidien des familles et des Nations entières.

Le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et la Mauritanie sont ainsi frappés de plein fouet par cette gloutonnerie terroriste qui profite allègrement de la porosité des frontières et des lacunes en stratégies des armées nationales pour la plupart en reconstruction.

Plus grave encore, le G5 Sahel, cette force conjointe crée par les cinq pays déjà cités, ne se hâte point à présenter un véritable danger pour les terroristes qui pullulent la zone sahélo-saharienne en raison de lacunes graves en matière de renseignement qui fait que les pseudo jihadistes ont toujours la main sur les Forces de Défense et de Sécurité qui ne font que réagir à leurs multiples coups de mains au lieu d’être au centre de l’action.

Mais heureusement, les terroristes sanctuarisés dans la zone sahélo-saharienne subissent également de sévères déroutes, et pas des moindres, de la part des armées nationales.

Pour preuve, le 09 janvier 2020, à Chinegodar, dans la région nigérienne de Tillaberi, à la frontière avec le Mali, plus de 63 terroristes ont été tués suite à une riposte des FDS appuyées par la chasse et les drones français positionnés à Niamey dans le cadre de l’opération anti-jihadiste Barhane ainsi que des drones américains qui surveillent le Sahel en permanence.

A rappeler que c’est dans cette même région de Tillaberi, également frontalière du Burkina Faso, que 71 soldats nigériens avaient été tués le 10 décembre 2019 à Inates, dans une opération revendiquée par le groupe État Islamique, la pire attaque au Niger depuis le regain des actions djihadistes en 2015 et que le 25 décembre 2019, 14 militaires ont également été tués lors d’une nouvelle attaque terroriste dans la commune de Sanam, également dans la région de Tillaberi.

Quoi qu’il en soit, il est certain que le polisarien Adnane Abou Walid Al Sahraoui, le chef de l’Etat Islamique dans le Grand Sahara, une organisation militaire et terroriste d’idéologie salafite jihadiste, et son autre compère polisarien Abdoul Hakim Al Sahraoui, qui pourrait l’avoir remplacé à la tête ce groupe terroriste fin 2019, trouvent refuge en Algérie et auprès du chef polisarien Brahim Ghali, dans les camps des séquestrés sahraouis marocains de Tindouf où ils procèdent à l’embrigadement de jeune sahraouis.

Autre chef terroriste connu dans la zone sahélo-saharienne est l’algérien Mokhtar Belmokhtar, leader du groupe « les Signataires par le sang », connu pour être un officier des renseignements algériens.

Aussi, tant que les responsables algériens seront impliqués, de près ou de loin, dans les affaires internes des pays de la zone sahélo-saharienne par l’intermédiaire de groupes terroristes qu’ils manipulent afin d’avoir la main mise sur les richesses de ces pays, il ne pourrait y avoir de pays pour ces peuples africains.

La zone sahélo-Saharienne est devenue une cible privilégiée des responsables algériennes et ce, pour deux raisons. La première économique en s’accaparant les richesses de ces pays, la seconde, d’ordre interne en détournant l’attention du peuple algérien en créant un conflit externe, seules chances pour le régime algérien de se maintenir au pouvoir.

C’est la raison pour laquelle, la lutte sera de longue haleine et ce n’est pas la situation de chaos qui persiste en Libye qui arrangera les choses pour les pays sahéliens.

Il faut rester toutefois optimiste, compte tenu des dernières victoires engrangées par les armées nationales des pays sahéliens avec le soutien des partenaires militaires occidentaux, dont la force Barkhane et, de plus en plus, l’appui de pays asiatiques tels la Chine et le Japon.

Quant au polisario, il est évident que cette organisation terroriste, plantée en plein territoire algérien, voit ses jours compter suite au message de condoléances transmis par Brahim Ghali aux iraniens suite à la mort du Maréchal Qassem Souleimani.

Farid Mnebhi.

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