C’est avec une profonde indignation et affliction que le peuple malien tout entier a appris le Mardi 3 Octobre 2017 la triste nouvelle : le Rapport annuel de l’ONU sur le Mali présenté par son Secrétaire Général Antonio Guterres.
Le Mali tout entier doit s’inquiéter de la prolifération cancéreuse des attaques ciblées des Organisations dites internationales contre notre pays. Après Human Right Watch incriminant nos forces de sécurité de tous les péchés d’Israël, notre pays vient d’être encore la cible de la plus grande Institution planétaire à travers son Rapport annuel.
Pour son Secrétaire général Antonio Guterres, « non seulement la situation sécuritaire et humanitaire s’est nettement détériorée », mais « presque aucun progrès n’a été fait dans l’application de l’accord de paix » au cours de l’année écoulée.
Le ridicule ne tue plus. Et « qui trop veut faire l’ange fait la bête », écrivait Blaise Pascal. À force de pousser les feux sur la question sécuritaire, humanitaire et politique du Mali de calamiteuse situation malgré des avancées notables, le Secrétaire Général de l’ONU a franchi la ligne qui sépare la lucidité de la passion. Son Rapport accablant sur la situation du Mali témoigne de son courage, mais pas forcément de sa lucidité.
Pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. Sinon le Président IBK dans son discours au 72ème Assemblée Générale de l’ONU a donné des assurances sur des points que Monsieur Guterres juge insatisfaits. « Les Autorités intérimaires et les Collèges transitoires ; éléments clés de l’Accord sont opérationnels dans les cinq régions du Nord ».
En tant que membre de la Société civile malienne, on est déçu de ce Rapport par la pauvreté du développement, la légèreté de l’argumentation, et déroutée par l’absence de preuve et de vérité.
Par ce Rapport ou la déception a atteint son paroxysme, le Secrétaire Général de l’ONU a donné volontairement, par malhonnêteté et subordination, des informations tronquées où le mensonge par omission volontaire est roi, et les avancées notoires et essentiels effectuées par notre pays dans les domaines cités sont escamotées et ostracisées.
Un Rapport biaisé, particulièrement fertile en expression chocs visant la mise sous le boisseau de bon nombre d’avancées sur les chapitres cités, à chauffer les esprits et à designer du doigt la mauvaise foi des autorités maliennes comme obstacles à travers des présomptions, de supputations, et de probabilités.
Que le Secrétaire Général de l’ONU sache que pour faire du chantage au Mali ; il faut les moyens. Les moyens sont : la pertinence des propos, la véracité des faits, les témoignages poignants, et surtout la crédibilité de l’auteur. Aucun de ces éléments ne se trouve dans ce Rapport. Alors quel est son but ? Sur quoi se base-t-il pour propager des affirmations gratuites et infondées comme l’absence de progrès politique au Mali pour appliquer l’accord de paix. Et pourtant, le Mali a signé cet Accord de paix avec des partenaires de taille comme les USA, la France, l’Algérie, les Institutions internationale et j’en passe.
Que le Secrétaire Général de l’ONU sache que le Malien n’est plus l’homme privé de sa liberté, l’homme dépersonnalisé que les sanguinaires l’exploitent comme une véritable bête de somme et qui ne reçoit pour récompense qu’un traitement qui lui ôte toute dignité humain. Le peuple malien est reconnaissant des efforts titanesques des autorités pour les énormes sacrifices sur la scène politique, humanitaire, et surtout sécuritaire par l’équipement de nos forces sur terre que dans les airs, et le G5.
Notre pays a consenti d’énormes sacrifices par des pertes en vies humaines, de milliers de mutilés par de mines et d’autres engins explosifs, et de centaines de veuves et d’orphelins. Par cet Accord signé, le peuple malien a accepté d’avaler des couleuvres comme ces forces d’occupation déguisées en forces onusiennes et françaises, et de perdre la souveraineté sur une partie non négligeable du territoire. Tous ces sacrifices pour le respect des engagements de l’Accord signé malgré la forte réticence et son rejet par bon nombre de Maliens. Et si malgré tout cela, l’ONU qui est censée nous blanchir et nous faciliter l’émergence d’une paix définitive et globale reste de marbre devant tous ces sacrifices est inacceptable.
Nous invitons tout le peuple malien, sans aucune considération à faire bloque derrière nos autorités afin de les libérer du joug de la nouvelle colonisation de notre cher Mali. Unissons toutes nos forces, toute notre intelligence, et tout notre dynamisme pour travailler et trouver des solutions à cette colonisation qui n’a que trop duré. Trop c’est trop et la souffrance du peuple malien a trop durée.
Mohamed KIMBIRI
Collectif des Associations Musulmanes du Mali