Tribune : Le Mali, mon pays

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Le Mali, jadis s’étendait de la forêt guinéenne à Oualata. Le colonisateur l’a morcelé et reparti entre la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée, le Burkina, la côte d’Ivoire, le Niger, réduisant ainsi le Mali de Soundiata au Mali actuel. Si nous ne prenons garde, ce Mali de Modibo Keita se verra effrité.

IBK nous demande de modérer notre langage contre la France qui nous a libérés de l’occupation Jihadiste. La France ne laissera jamais la Mali aux mains d’autrui, vu les intérêts qu’elle tire de ce pays. La France est la plus pauvre du monde en matière de produits miniers, le Mali en a à suffisance. Si les jihadistes occupent le Mali, la France y perdrait.

Il faut qu’I.B.K ouvre les yeux. Il aime beaucoup la France en témoigne ses larmes quand un soldat français meurt au Mali ; mais comment comprendre que la France conçoit que l’Etat ne soit pas Kidal ? Que pense l’O.N.U de cette situation ? Est-elle d’accord aussi que l’Etat soit absent de Kidal ?

Si l’absence de l’Etat de Kidal prépare l’indépendance de cette région, le désarmement des groupes armés favorables au pays est aussi une stratégie de la France pour chasser le Gatia et installer les groupes rebelles.

On se prélasse dans son fauteuil dans un bureau climatisé pour crier que le Mali ne sera jamais divisé, alors que nos enfants se font massacrer au Nord. Si les attaques continuent, nous n’aurons plus d’armée car tous les militaires seront tués.

Enfin de compte, le Nord entier sera désolidariser du Mali ; Amadou Kouffa occupera toute la région de Mopti ; la France transférera dans la région de Kayes richesses et ressources miniers et y créera  une nouvelle zone de rébellion. Le Mali finira par se limiter au centre.

Si comme les rumeurs le disent, Alpha a signé trente ans de coopération avec la France, trente ans au cours desquels nous ne recevrons aucun armement qui viendrait d’ailleurs, alors fini le Mali.

Le Mali a besoin d’armements Russe, Chinois ou Allemand. Nos militaires vont en formation dans ces pays et n’ont jamais à leur disposition les armes étudiées. Les convois vont en mission au Nord par dizaines de véhicules avec seulement un ou deux véhicules d’escorte par manque d’armements. Leurs itinéraires sont souvent désignés par la MINUSMA ou BARKANE. Ces convois tombent dans des embuscades et nous pleurons nos dizaines d’enfants morts à travers le Mali et I.B.K ne pleure pas mais se contente d’enveloppes symboliques pour les parents endeuillés.

(article publié in extenso)

Samba Sidibé, Enseignant à la retraite à Kati

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