Tribune libre Concertations nationales : La fuite en avant du FDR !

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En manque d’inspiration et en perte de vitesse, le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR) utilise la fuite en avant pour empêcher ou retarder la tenue des concertations nationales en exigeant des conditions jugées fallacieuses.

Le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la  République (FDR) paraît plus que jamais insaisissable. Au départ, partant pour l’organisation des concertations nationales devant permettre aux Maliens de s’asseoir autour d’une même table pour se parler et se comprendre le Front, paradoxalement, trouve aujourd’hui à redire quant aux conditions d’organisation des assises nationales. Tantôt, il estime qu’il n’appartient pas au Premier Ministre de présider ces concertations mais plutôt le Président de la République par intérim, tantôt il met en cause les termes de référence qui seraient muets sur les objectifs, la qualité des participants, leur nombre etc. Le Front va jusqu’à parler de l’existence de deux termes de référence dont l’un émanant de la Primature et parle même de coup d’état que serait en train de préparer le Chef du Gouvernement.

Le faux débat duFdr !

Mais soyons logique et conséquent. Coup d’état contre qui et pourquoi ? A ce qu’on sache, c’est avec des armes ou la force qu’on fomente un coup d’état mais pas avec des idées quand même. Pour rappel, les concertations nationales ont été maintes fois annoncées et reportées. Elles n’arrivent pas à se tenir. Et les masques tombent enfin puisqu’en réalité, c’est le FDR qui constitue le blocage, qui constitue le problème.

Eternel insatisfait qu’il est, le Front est dans son rôle qui consiste à dénigrer le Premier Ministre. Ce que le Front feint d’ignorer, c’est qu’un comité d’organisation a été mis en place et en son temps, il n’a pas levé le petit doigt pour broncher et ce n’est pas aujourd’hui qu’il doit le faire. L’heure n’est plus au dilatoire et le temps joue contre nous et il y a plus urgent que les considérations mesquines.

Si le FDR a des réserves contre la façon d’organiser les concertations nationales, qu’est-ce qu’il l’empêche de faire le condensé dans un document et le soumettre au Chef du Gouvernement ? Ne dit-on pas que c’est de la discussion que jaillit la lumière. Il doit faire prévaloir son point de vue au lieu de tirer les ficelles. Le FDR doit savoir raison garder au regard du contexte difficile que connaît le pays. Il n’est pas le seul à détenir le monopole de la vérité et ne peut pas prétendre à avoir le dernier mot sur toutes les questions touchant la vie de la Nation.

Les exceptions soulevées par le FDR sont un faux débat. Sur la durée de la transition, l’Accord-cadre est clair. Il a fixé à 12 mois la durée de la transition ainsi que les organes de cette transition. Malgré tout, il insinue qu’à travers les concertations nationales, le PM veut remettre en cause cet Accord de même que les organes de la transition. A ce niveau, le débat est biaisé et le FDR passe à côté de la plaque.

  L’inconsistance du Fdr !

A l’analyse, l’on ne sait pas ce que veut réellement le FDR qui est aujourd’hui membre à part entière du gouvernement. Cela suppose que toutes les actions que posent celui-ci l’engagent. Et de ce fait, le FDR est mal fondé pour contester les décisions qui seront arrêtées par le Gouvernement car il est comptable du bilan, quoi qu’adviendra.

A vrai dire, le fond du problème et ce que le Front n’arrive pas à digérer, c’est que des regroupements comme l’Adema/Association, le Cnid/Association, les Boucliers de la démocratie ne font pas partie de la commission préparatoire. A croire qu’à ce niveau, il réclame sa part de gâteau- pardon de représentation dans la commission pour se taire !

La preuve est qu’il a fait toutes sortes de boucan pour la composition d’un gouvernement d’union nationale dans lequel il a pris sa part. A moins qu’il ne soit en manque d’inspiration sinon le FDR doit pouvoir proposer au Chef du Gouvernement si c’est dans le sens de l’amélioration. Rien que de par sa présence dans l’équipe gouvernementale, toute chose qui l’engage, le FDR doit accepter d’aller au débat et dire ce qu’il pense.

Sa position actuelle ne constitue ni plus ni moins qu’une fuite en avant et déplacer le problème. Les arguments qu’il avance ne sont que des prétextes. Malheureusement, le Mali semble ne pas sortir de l’auberge parce que son Président qui est issu des rangs du Front est aussi nonchalant que dubitatif. Sinon pourquoi ne pas trancher et clore définitivement le débat au lieu de laisser traîner l’honneur et la dignité d’un Premier Ministre qui n’a pris que pour repère l’Accord-cadre.

Par B. Dembélé

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1 commentaire

  1. LES CONCERTATIONS NATIONALES PERMETTRONT DE MIEUX PRÉPARER ET MIEUX FAIRE LA GUERRE PLUS TARD EN CAS DE DÉSACCORD PROFOND EN AYANT L’ADHÉSION ET LA PARTICIPATION DE LA QUASI-TOTALITÉ DES MALIENS.

    ELLES PRÉPARENT AUSSI A LA RÉCONCILIATION NATIONALE ET A LA RECONSTRUCTION DE L’UNITÉ NATIONALE.

    ELLES DOIVENT DONC ÊTRE ORGANISÉES AVANT LA LIBÉRATION DU NORD.

    LEUR PROGRAMMATION DU 26 AU 28 NOVEMBRE 2012 EST JUDICIEUSE ET LA PARTICIPATION DE TOUS LES MALIENS MILITANT POUR INTÉGRITÉ TERRITORIALE ET LA LAÏCITÉ EST SOUHAITÉE.

    Bonjour,
    Comme dit le Premier Ministre du Mali, Dr Cheick Modibo Diarra, les concertations nationales constituent une occasion pour regrouper tous les Maliens et non pour les diviser.

    Effectivement, elles doivent concerner et intégrer tous les Maliens.

    Elles ne doivent pas se polariser uniquement sur les préalables (feuille de route, restauration de l’intégrité territoriale, élections, démocratie, décentralisation, sécurité), certes indispensables, mais aussi et surtout sur le futur souhaité par les Maliens.

    Elles doivent avoir des ramifications au niveau régional pour fédérer tous les besoins et les préoccupations des communautés et de tous les Maliens.

    Elles permettent de mieux préparer et mieux faire la guerre plus tard car permettent en cas de désaccord profond (avec les groupes armés souhaitant y participer en acceptant de déposer les armes, de cesser
    la terreur qu’ils génèrent, et en s’engageant pour la restauration territoriale du Mali et pour la laïcité) de mieux la préparer en ayant l’adhésion de tous les Maliens et leur participation à une guerre informationnelle (guerre stratégique de renseignements) qui sera plus précise et générera moins de dégâts (car les actions seront plus ciblées) qu’une guerre classique.

    En plus, elles généreront un calme relatif car pendant leur tenue les groupes armés qui souhaitent y participer doivent déposer les armes.

    LEUR TENUE N’EST PAS EN CONTRADICTION AVEC LE FAIT DE FAIRE LA GUERRE PLUS TARD CAR EN CAS DE DÉSACCORD PROFOND AVEC CES GROUPES ARMÉS, LA GUERRE SERAIT INÉLUCTABLE.

    La guerre avant les concertations et avant la négociation avec les groupes (MNLA et Ansar Dine) s’ils désirent négocier, en s’engageant à déposer les armes mais aussi en s’engageant pour l’unité et la laïcité, rendra compliqué voire impossible la réconciliation nationale.

    Pour éliminer efficacement le terrorisme au Mali sans les dégâts collatéraux et garantir la réconciliation nationale et la reconstruction de l’unité nationale après la guerre, l’adhésion de tous à travers les CONCERTATIONS NATIONALES est indispensable et la GUERRE DOIT ÊTRE BIEN PRÉPARÉE à travers une guerre stratégique de renseignements et d’intelligence collective à laquelle doivent participer tous les Maliens et tout le monde.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail : Webanassane@yahoo.com

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