Tribune : Les enfants de la rue : un fléau social de notre époque

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L’enfant par définition est un homme en devenir. Il évolue et passe par des étapes pour atteindre la maturité biologique, sociale et psychologique. Chaque étape de son développement ases réalités, ses exigences et se besoins. L’enfant est être très sensible .Il est comme de l’argile car il prend la forme qu’on lui donne. Par conséquent il mérite une attention toute particulière, il doit être surveillé de près comme le lait sur feu par son entourage. C’est dans cette optique que Joseph Ki-Zerbo disait dans son ouvrage intitulée « Eduquer ou périr » : « l’enfantement est individuel mais l’éducation est collective. » A travers cette affirmation il montre que l’enfant est un bien collectif. Bien éduqué, il devient utile à lui-même et à sa communauté. Dans le cas contraire il devient comme une termite, il ronge et détruit la société.

De nos jours un constat s’impose : presque dans toutes les grandes métropoles africaines on rencontre plus d’enfants dans la rues que dans les familles ou à l’école. Pire ceux qui sont élèves passent plus de temps dans la rue qu’à l’école ou dans les familles. Comment peut-on appeler de tels enfants ? Ils sont bien sur  les enfants de la rue. Ils sont de deux catégories : il y a ceux qui sont dans la rue nuit et jour et ceux qui sont élèves mais passent le clair de leur temps dans la rue.

Où sont partis leurs parents ? Ils sont bel et bien là vivants et actifs. Mais ils ont d’autres priorités. La priorité des priorités pour eux c’est la recherche du pain quotidien. Ils cherchent aujourd’hui ce qui doit être préparé et mangé demain comme repas .Ils courent après le pain quotidien du lever au coucher du soleil dans les ateliers, dans les marchés, dans les chantiers, dans les gares routières.

Les enfants sont délaissés et abandonnés à eux même, privés de la chaleur  de l’affection et de la protection des parents. Ils sont sevrés d’éducation, d’apprentissage de métiers pour vivre demain honnêtement à la sueur de leur front. Ils sont exposés  à la toxicomanie, à l’alcoolisme, à la débauche. Le tableau est sombre.

A-t-on le droit de parier sur des enfants vivant dans de telles conditions pour construire l’Afrique de demain ?

Mamadou Sissoko, professeur de philosophie                                                                                      

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2 COMMENTAIRES

  1. L’Afrique, pauvre de toi; à vouloir avaler tout ce qui vient d’ailleurs on se retrouve un jour sur le carreau. En effet , nous de la génération passée avions vécu auprès des parents et d’une manière très rapprochée: les filles accompagnant les mamans dans les travaux ménagers et les garçons avec les papa aux, champs, dans les ateliers, à la pêche, à tisser les étoffes ou les cordes ………; et pourtant nous avons été à l’école pour être ministre, ingénieurs, docteur, président de la republique aujourd’hui; nous avons joué très sainement dans la rue pour rentrer sans tarder à la ma maison avant l’arrivée du patriarche: mais non, aujourd’hui nous avons voulu laissé cette bonne éducation pour suivre au nom de quel “travail interdit des enfants” et former des petits voyous de la rue avec la bénédiction de l’occident et du monde dit civilisé. Il n’est jamais trop tard pour bien faire; revenons en arrière. le monde est un éternel commencement. Et nous avons nos valeurs qui font des jaloux. Soyons moins complexé.

  2. Bien sur que c’est un fléau social de voir tous ces gosses mendier dans les rue ,et les premiers a en souffrir dans quelques années seront ces memes enfants 👿 👿 👿 👿 Mais à qui la faute ?? aux hommes qui se prennent pour DSK et se promènent la braguette ouverte ,prets à sauter sur tout ce qui porte un boubou ??? Aux pères de familles respectueux qui ne savent se retenir à chaque fois qu’ils rejoignent leurs épouses au lit ???( imaginez les dégâts pour ceux qui ont 4 épouses ) et n’oublions pas non plus ces soi disant imams pourri des écoles coraniques qui envoient les gosses mendier pour eux 👿 👿 👿 👿 👿 👿
    Il y en aurait du ménage a faire dans tout çà ,et la création d’un planning familiale serait plus qu’utile pour expliquer aux femmes qu’un enfant ne tombe pas du ciel ,et qu’ensuite il faut le nourrir et l’éduquer .Qu’on apprenne aussi aux femmes que la contraception existe et qu’elle permet à des familles miséreuses de mettre leurs gosses dans la rue ou au fil des ans ils deviennent de petits voyous ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗

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