L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) se retranche derrière la diplomatie discrète qui, jusqu’à la crise récente au Burkina Faso, n’a rien donné si ce n’est l’entêtement de l’ex-Président de la République à s’accrocher au pouvoir. Aucune des crises politiques, l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire où l’OIF a ignoré les décisions des Institutions ivoiriennes en prenant fait et cause pour le candidat de la France, les violations par l’ex-Président Tandia de la Constitution nigérienne sans que l’OIF ne dise mot, n’ont été résolue par elle. La récente crise politique au Burkina Faso est là pour prouver la carence de l’OIF qui a fait montre de duplicité envers l’ex-président.
L’ex-colonisateur français, tête pesante de l’OIF, a poussé le cynisme en proposant une place dorée à l’ennemi du peuple burkinabè. On cherche en vain l’œuvre positive accomplie par l’ex-Secrétaire général de l’OIF lors de ces crises et des douze (12) années de son mandat. Malgré ce bilan médiocre, il est « irremplaçable ». Quand on entend de tel propos, on tombe de nu.
Aucun humain n’est irremplaçable. Les cimetières en sont pleins. Une autre stupidité a été prononcée par certains francophones, quand ils disent que l’Afrique a besoin d’hommes forts au lieu d’Institutions fortes. Un homme fort n’est fort que contre son peuple et se sert au lieu de servir ce peuple. Ceux qui tiennent ces propos essayent de justifier leur maintien au pouvoir. C’est un plaidoyer « pro-domo ». Selon un dicton, « il n’ya que les médiocres qui font carrière en politique ».
Ils s’arrangent afin que tout s’écroule quand ils ne seront pas là alors que les institutions fortes sont des contre-pouvoir qui ne sont pas au service d’un homme qui accomplissent leur mission « intituite materiae », c’est-à-dire sans considération d’un pouvoir personnel. Il n’y a que lors des foras francophones que l’on entend ces stupidités « irremplaçables et hommes forts ». L’OIF n’a que faire des peuples africains francophones, ce sont les dictateurs au solde de la France qui l’intéresse, ce qui explique la grande empoigne entre les Dirigeants africains francophones pour prendre la tête de l’Organisation afin de mieux servir le néocolonialisme français. Il en a été ainsi à Dakar où les dictateurs africains francophones se sont battus en vain pour imposer l’un des leur au poste de Secrétaire général. Mal leur en est pris, le Dominant avait fait son choix à leur détriment.
Le valet ne peut tenir tête au maître. L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et la monnaie constituent des instruments de la domination de la France sur l’Afrique. C’est pourquoi l’échec des dictateurs à la solde de la France à Dakar ne peut que réjouir les peuples africains. En outre, ces anti-peuples ont fait montre de mépris envers l’Afrique en ignorant le soulèvement positif du peuple Burkinabé contre l’ex-dictateur. Seul le Président français a reconnu l’œuvre salvatrice du peuple Burkinabé.
Les actions politiques menées par l’OIF en Afrique sont négligeables. Elles n’ont eu aucun impact positif sur l’émancipation des peuples africains. Si L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) veut avoir l’adhésion des peuples africains, elle doit bannir de ses rangs les Présidents qui manifestent des velléités de tripatouiller la Constitution.
Au plan économique, on ne recense aucun fait significatif dans le décollage des économies des pays de la « zone franc CFA ». Ces économies sont restées pourvoyeuses de matières premières aux pays occidentaux.
Les fondamentaux du développement économique, à savoir la monnaie, le commerce extérieur, la technologie et l’industrie, sont dominés par les intérêts français qui s’approprient la part importante des valeurs ajoutées économiques.
Dans tous ces domaines, on ne dénombre aucune action positive de l’OIF dans le développement des économies africaines. Par contre, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) œuvre pour le maintien des intérêts économiques de la France en Afrique subsaharienne francophone par le biais de la langue française. Ainsi, elle sacrifie les intérêts français. L’apport qu’elle pourrait faire à l’Afrique consisterait à déclarer « persona non grata » dans les pays membres de l’OIF les Chefs d’Etat prédateurs des fonds publics de leur pays. Comme l’anglais, le français est une langue étrangère à l’Afrique qui a servi à assujettir les peuples africains et à détruire leur culture et leur progression économique.
En s’accrochant à cette langue, l’Afrique ne fait que maintenir la domination de l’ex-colonisateur. Pour se libérer totalement de l’emprise de la France, l’Afrique, à défaut de langue écrite, doit être multi langues.
Tous ces avatars des relations culturelles, politiques et économiques avec la France entachent les souverainetés des pays africains francophones. A L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) à Dakar, des Dirigeants africains déclarent qu’ils n’ont pas de leçons à recevoir de la France oubliant que sans l’intervention nuisible de la France dans leur pays, ils ne seraient pas là où ils sont actuellement. Quel que soit l’enjeu, l’homme doit faire montre d’un minimum de décence. L’OIF à Dakar a clairement montré l’emprise de la France sur nos Dirigeants.
En imposant sa candidate, la France est restée dans son rôle de leader de la Francophonie. La Canadienne est un moindre mal pour l’Afrique parce qu’elle est descendante africaine et qu’elle ne sera pas à la solde des dictateurs africains aux pieds d’argile qui n’ont comme souci que leur maintien au pouvoir en vue de poursuivre leur œuvre maléfique au détriment de leurs peuples.
Tiécoro Diakité
Docteur en Economie du Développement (Paris I)
Ancien Expert principal du BIT
Mon frère du Wassolon,
Vous vous etes exprime' purement en economist sans aucune harmonie. Je pense qu'il n'y a pas d'ancien expert. Ou vs l'etes ,ou vs ne l'etes pas. Peut etre que vous etiez expert de titre…
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